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Uruguay (2004-2005): Triomphe électoral de la gauche Depuis trente-cinq ans, la coalition de gauche Frente Amplio (Front élargi) tentait d’arriver...

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« Uruguay (2004-2005): Triomphe électoral de la gauche Depuis trente-cinq ans, la coalition de gauche Frente Amplio (Front élargi) tentait d’arriver au pouvoir : en 2004, c’est devenu une réalité.

Le 31 octobre, le médecin cancérologue Tabaré Vázquez a remporté l’élection présidentielle au premier tour, avec 51,68 % des suffrages.

Le Frente Amplio a également obtenu la majorité absolue dans les deux chambres (17 des 30 sénateurs et 52 des 99 députés), ce qui devait lui permettre de gouverner sans encombre.

Le 8 mai 2005, ce triomphe a été amplifié par un excellent résultat lors des élections départementales et municipales où, pour la première fois, la gauche l'a emporté sur huit des dix-neuf départements du pays, représentant deux tiers de la population. Le triomphe de la coalition de gauche annonçait une recomposition du paysage des partis.

Tout d’abord, le Frente Amplio lui-même se trouvait reconfiguré.

En son sein, le Mouvement de libération nationale - Tupamaros, conduit par José Mujica, sénateur et ex-guérillero, s’affirmait comme le premier parti politique du pays. Les guérilleros des années 1960 sont devenus la première force de la Chambre de députés et du Sénat, au gouvernement ils ont obtenu deux ministères clés (Travail et Agriculture), et ils ont imposé les deux principaux candidats aux élections municipales et départementales de 2005 (le chimiste Ricardo Ehrlich est devenu maire de la capitale et le médecin Marcos Carambula, maire de Canelones).

Depuis qu’ils ont été amnistiés en 1985, les Tupamaros (qui avaient pratiqué la lutte armée de 1963 à 1972) ont su gagner la confiance d’un électorat qui les a propulsé dès 1989 à plusieurs postes de législateurs. Le second changement majeur du système politique est lié à la crise traversée par le Parti colorado.

Principal pilier de l’establishment en Uruguay, qui a conduit les destins du pays depuis le retour de la démocratie en 1985, il n’a obtenu que 10 % des voix (3 sénateurs et 7 députés) en octobre 2004.

Le gouvernement sortant de Jorge Batlle (leader.... »

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