Vénézuela (1982-1983) Le président de la République Luis Herrera Campins, du parti social-chrétien Copei, a lancé très tôt la campagne...
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Vénézuela (1982-1983)
Le président de la République Luis Herrera Campins, du parti social-chrétien
Copei, a lancé très tôt la campagne pour l'élection de décembre 1983 au
Vénézuela.
Dès février 1982, il annonçait la distribution par l'État de bons alimentaires
d'une valeur de 100 bolivars par mois pour les familles disposant de revenus
mensuels inférieurs à 1 500 bolivars (soit environ 2 500 francs).
Cette mesure
concerne le sixième de la population, c'est-à-dire plus de 2,5 millions de
Vénézuéliens.
Un souci électoral, mais aussi la fin de l'euphorie pétrolière,
expliquent cette décision.
La production de pétrole a en effet commencé à
baisser en 1981: les recettes pétrolières n'ont pas dépassé 14 milliards de
dollars en 1982, contre 17,3 milliards en 1981 et 16,7 en 1980.
En 1982, le taux de croissance du PNB a été nul, alors que le VIe Plan 1981-1985
misait sur un taux moyen annuel de 3,5%.
Le Vénézuela se retrouve ainsi dans une
situation financière difficile et c'est, paradoxalement, l'État d'Amérique
latine où la dette par habitant est la plus forte (1 845 dollars par tête).
La
bourgeoisie vénézuélienne a d'ailleurs systématiquement exporté ses capitaux en
1982 vers les places financières sûres de la Méditerranée américaine, à
commencer par Miami.
Cent millions de dollars étaient ainsi exportés chaque jour
en 1982.
Ce vaste transfert a amené le gouvernement Campins à modifier la parité
du bolivar, pourtant considéré comme la monnaie la plus stable d'Amérique
latine: une dévaluation de....
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