Vénézuela (1988-1989) En cette année de crise, les Vénézuéliens n'ont toujours pas retrouvé leur niveau de vie de 1980, le...
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Vénézuela (1988-1989)
En cette année de crise, les Vénézuéliens n'ont toujours pas retrouvé leur
niveau de vie de 1980, le sous-emploi a atteint 20%, le pouvoir d'achat des plus
pauvres s'est encore dégradé sans que les plus riches renoncent à leur luxe
ostentatoire.
La chute du bolivar s'est poursuivie tout comme l'inflation (35%), alimentée par
la spéculation des commerçants.
Le pays a continué de vivre au-dessus de ses
moyens (3 milliards de dollars d'importations supplémentaires en 1988) tandis
que les produits essentiels faisaient défaut.
Le paiement de la dette de 35
milliards de dollars, qui représente 4,7 milliards en 1989, a absorbé près de la
moitié des recettes d'exportation et les règlements ont même été suspendus en
janvier 1989.
Le gouvernement Lusinchi a temporisé en puisant dans les réserves en devises,
tombées à 2 milliards de dollars fin 1988.
Il ne laissait à son successeur
d'autre choix que l'austérité impopulaire.
Le 4 décembre 1988, Carlos Andres Perez (Action démocratique) a été élu
président avec 54,5% des voix contre 41,7% à Eduardo Fernandez, candidat du
Comité d'organisation politique électoral indépendant (COPEI,
démocrate-chrétien), et 2,7% à Teodoro Petkoff, candidat du Mouvement vers le
socialisme (MAS), dont le parti a réalisé une percée aux législatives (10,27%).
A soixante ans, "CAP", social-démocrate au discours populiste, doté d'une grande
expérience internationale et magicien de l'abondance lors de son premier mandat
(1974-1979), a bien changé.
Intronisé le 2 février 1989 dans l'enthousiasme
populaire en présence d'une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement, il a
aussitôt prôné "la discipline, la productivité et les sacrifices".
Sans renoncer à la recherche d'une solution latino-américaine concertée au
problème de la dette, condamnée par Washington qui y voit l'amorce....
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