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Vénézuela (2004-2005): Relégitimation du président Hugo Chavez L’événement marquant de l’année 2004-2005 a été sans conteste le référendum du 15...

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« Vénézuela (2004-2005): Relégitimation du président Hugo Chavez L’événement marquant de l’année 2004-2005 a été sans conteste le référendum du 15 août 2004.

Organisé en vertu de l’article 72 de la Constitution bolivarienne, et après des tentatives répétées en ce sens de l’opposition, il a conforté la position du président Hugo Chavez (59,25 % des suffrages contre 40,74 % à l’opposition, 30 % d’abstention).

Cette consultation portant sur le maintien au pouvoir du chef de l’État a apporté une solution institutionnelle à la crise traversée par le pays depuis 2002 (notamment depuis la tentative de coup d’État d’avril 2002 contre H.

Chavez, qui avait, elle aussi, contribué à relégitimer un régime contesté).

Cette nouvelle victoire du chef de l’État (élu en 1998 et réélu en 2000), avalisée par des organismes internationaux – Centre Carter et Organisation des États américains (OEA) – a tenu à la capacité du président de mobiliser ses partisans.

Les programmes sociaux mis en œuvre par le gouvernement ont joué un rôle majeur : les dix « missions » recensées en août 2004 et portant sur l’éducation et l’alphabétisation, la santé (« Barrio adentro », programme phare réalisé avec des médecins cubains), les marchés populaires (produits de base à prix réduits), l’emploi, les communautés indigènes, la distribution de terres ou le logement lui ont assuré l’appui des plus démunis.

Le régime a mené sa campagne telle une opération militaire (la « nouvelle bataille de Santa Inés », par référence à la victoire du fédéraliste Ezequiel Zamora en 1859) confiée au « commando Maisanta » (commando de campagne) et à des « patrouilles ».

Aux fortes incitations à s’inscrire sur les listes électorales (2 167 420 nouveaux inscrits depuis mai 2000, dont 1,5 million à la veille du référendum, sur un total de 12 millions d’électeurs) se sont ajoutés une politique massive d’octroi de la nationalité vénézuélienne, des changements de bureau de vote, ou encore des restrictions au vote de la diaspora vénézuélienne.

À la fois convaincue de sa victoire et en proie à des divisions internes, l’opposition conduite par la Coordination démocratique a fait le jeu du pouvoir.

Sans compter le fait que les revenus exceptionnels tirés du pétrole ont contribué à financer la longue campagne lancée par le président en vue de l’élection présidentielle de 2006. La « révolution bolivarienne » a pu suivre son cours sans entraves.

Au dernier trimestre 2004, une Commission de responsabilité sociale des télécommunications nationales.... »

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