Vers 1895 IMPRESSIONNISME France INTIMITÉ Edgar DEGAS LE BAIN DU MATIN Au lieu de mettre en scène des nus dans...

« Vers 1895 IMPRESSIONNISME France INTIMITÉ Edgar DEGAS LE BAIN DU MATIN Au lieu de mettre en scène des nus dans des environnements valo­ risants, Degas les surprend dans leur intimité la plus banale.

« C'est comme si je les regardais par le trou de la serrure», expliquait-il. Cette manière d'appréhender ses modèles permettait à Degas de multiplier les audaces dans la composition.

Les jeunes femmes sont présentées de dos et souvent rejetées à l'arrière-plan.

Leur attitude n'a rien de posé. L'œil du peintre ressemble à l'objectif d'un photographe, qui fixe des gestes souvent déséquilibrés.

« Jusque-là, précisa un jour Degas à George Moore, les nus ont toujours été représentés dans des poses supposant le regard de spectateurs.

Mes modèles à moi ressemblent à des chats qui ne s'intéressent qu'à leur toilette.

» Quelques années plus tard, l'artiste semble regretter cette attitude en déclarant: «J'ai peut-être un peu trop regar­ dé la femme comme un animal.

» LE TABLEAU Au premier plan, un lit défait.

Au second, une femme qui entre dans son «tub>, l'ancêtre de la douche.

Degas déroule la pellicule d'un film et juxtapose deux images séparées dans le temps.

Ainsi, nous accompagnons les gestes intimes de cette femme dont nous ne savons pourtant rien, puisque son visage est caché. L'artiste a soigneusement dessiné son modèle, dont le corps est déséquilibré, à la limite de la rupture.

Les hanches et les fesses forment un Ce splendide pastel de la même série ne nous cache rien de l'intimité de cette jeune femme, à part le visage, qui se dérobe a nos yeux. Hilaire Germain Edgar de GAS, dit Edgar DEGAS 1834-1917.... »