VI Rêve 3 : Le « vaste jardin» mystérieux •fü?i'IMi Le rêveur se retrouve encore dans la « demeure de...
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«
VI
Rêve 3 : Le « vaste jardin» mystérieux
•fü?i'IMi
Le rêveur se retrouve encore dans la « demeure de [son]
aïeul ».
li observe« trois femmes », qui échangent leurs attri
buts; elles lui rappellent l'entourage de sa jeunesse.
« La
plus âgée » s'adresse à lui d'une voix mélodieuse.
Il se voit
enfant, habillé d'un « vêtement qui sortait de leurs doigts
de fée ».
« Alors l'une d'elles [...
] se dirigea vers le jardin.
»
Il la suit dans un cadre verdoyant où il observe des statues,
une source qui prend son cours « sur un bassin d'eau dor
mante ».
La dame se fond dans le paysage extérieur.
Pour
le rêveur cette fuite signifie la mort de la nature.
Il croit
reconnaître, dans « un buste de femme », sa bien-aimée.
Le jardin lui semble devenu un cimetière.
Ce rêve fait, en de multiples points, écho à Sylvie.
En effet,
on y retrouve des motifs bien connus : le souvenir ému de
l'enfance et de la jeunesse associé au chant féminin ; la quête
de la femme idéale, le sentiment des ressemblances, le goût
pour les vêtements (féeriques), le retour sur les lieux d'une
nature sauvage plus ou moins aménagée (où l'eau-est symbole
de vie ou de mort selon qu'elle court ou qu'elle stagne).
Le rêveur décrit son retour au grand jardin de l'enfance.
Il nous livre en fait un paysage intérieur, selon une géographie
magique qui lui est propre.
Intense lumière
Il nous offre le spectacle d'une régression subjective dans un
passé vif, mis en relief par l'importance accordée à l'intensité
lumineuse, à l'éclat de l'espace - dilaté - environnant et de
l'entourage (familial et intime); le champ lexical est important
à relever: luire, « poli merveilleux», « comme remis à neuf»,
«jour» « plus brillant», «flamme», «miroiter» ...
Cette lumière
initiatique* est à associer aux symboles cosmologiques de la
saison et du lever du jour: à savoir le début du printemps et ses
matins« tièdes».
Concentration
Les « trois femmes » - qui travaillent bien sûr : ce sont des
tisserandes - apparaissent aussi bien comme des Parques que
comme des fées arachnéides.
Le rêveur qui, en IV, voyait se
concentrer en lui toute la race de ses ancêtres masculins, perçoit ici, en ces trois femmes, toute son ascendance féminine.
Polymorphisme
En effet, il s'agit de figures protéiformes ou polymorphes qui
fusionnent en un archétype féminin - pouvant être informé en
son principe par Adrienne, Sylvie et Aurélie tout à la....
»
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