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Vietnam (1981-1982): La "collectivisation" en question L'année 1981 et la première moitié de l'anné...

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« Vietnam (1981-1982): La "collectivisation" en question L'année 1981 et la première moitié de l'année 1982 ont été caractérisées au Vietnam par une sensible atténuation des tensions extérieures, et, sur le plan intérieur, par d'importants changements dans les méthodes de gestion, annoncés toutefois avec une relative discrétion. Les tension avec les États voisins sont donc moins vives, et, en janvier 1982, la durée du service militaire obligatoire a été ramenée de quatre à trois ans (et à deux ans pour les hommes des minorités nationales).

Certes, des accrochages ont encore eu lieu sur la frontière avec les troupes chinoises, notamment en mai 1981 et avril 1982, et dans l'archipel des Paracelse en mars 1982, mais les rapports entre les deux États ne se sont pas détériorés et un échange de prisonniers a même été opéré en juin 1982. Sur les frontières du Cambodge, pays où se trouvaient encore d'importantes forces vietnamiennes (on parle de 200 000 hommes), les opérations se poursuivaient contre les Khmers rouges installés en Thaïlande, où ceux-ci recevaient une importante aide chinoise et américaine.

En mars 1982, une importante offensive vietnamienne a été lancée contre les réduits des Khmers rouges.

Les Américains, qui ont abondamment fait usage d'armes chimiques durant la guerre du Vietnam, ont accusé à cette occasion les Vietnamiens d'en faire autant, ce que ces derniers ont démenti avec énergie. Malgré la permanence de la présence vietnamienne au Cambodge, les relations du gouvernement de Hanoï avec ceux des États de l'ASEAN ont été relativement moins tendues que dans les années précédentes.

Le Vietnam paraît donc sortir peu à peu de la situation d'isolement diplomatique dans laquelle l'avaient tenu les gouvernements occidentaux, après l'intervention au Cambodge en 1978.

Les relations avec la France se sont ainsi notablement améliorées. Mais l'aide extérieure que reçoit le Vietnam provient encore essentiellement des États du COMECON, et surtout de l'URSS ; des accords signés en 1980 laissent prévoir que pour la période 1981-85, l'aide économique et technique soviétique sera quadruplée par rapport à la période 1976-80.

Elle se manifestera principalement dans le domaine de la production d'énergie (développement de la production de charbon et construction de plusieurs centrales hydro-électriques), dont l'insuffisance constitue un très grave handicap pour le Vietnam. C'est toujours dans le domaine agricole que les difficultés sont les plus sensibles.

La pénurie de produits alimentaires reste grande, aggravée périodiquement par certains phénomènes climatiques, les typhons et les inondations qu'ils provoquent notamment.

Après la réunification du pays en 1975, le gouvernement a décidé un effort considérable dans l'agriculture, ne serait-ce que pour faire face à la forte croissance démographique (2,8% par an).

Le IIe plan quinquennal (1976-80) prévoyait de faire passer la production vivrière de 11,6 millions de tonnes de céréales à 21 millions de tonnes, grâce à un doublement des surfaces cultivées impliquant des transferts massifs de population (notamment des villes du Sud vers les espaces sous-exploités).

En fait, les objectifs de ce plan n'ont pas tous été atteints, tant s'en faut, et la production céréalière n'aurait atteint que 14 millions de tonnes en 1980. Cet échec relatif est dû en partie à la pénurie de moyens de production (particulièrement celle des engrais), et à l'échec d'un grand nombre de "nouvelles zones économiques" créées hâtivement dans des espaces dont la mise en valeur s'est avérée particulièrement difficile.

Mais il s'explique également largement par le.... »

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