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Vietnam (1996-1997): Un intérêt confirmé pour les investisseurs En dépit d'un durcissement politique apparent, le 8e congrès du PCV (Parti...

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« Vietnam (1996-1997): Un intérêt confirmé pour les investisseurs En dépit d'un durcissement politique apparent, le 8e congrès du PCV (Parti communiste vietnamien), réuni à Hanoi du 28 juin du 1er juillet 1996, s'est achevé dans l'équilibre des tendances et a trouvé un consensus pour la poursuite de la "Rénovation".

L'hémorragie cérébrale dont le chef de l'État, le général Le Duc Anh, a été victime en novembre 1996, a donné lieu à de nombreuses spéculations sur une succession.

Celle-ci a été renvoyée après les élections législatives fixées au 20 juillet 1997.

Les bonzes bouddhistes de l'opposition ont été maintenus en résidence surveillée ou en prison tandis que le physicien et communiste Ha Si Phu était libéré le 4 décembre 1996. Pendant l'été 1996, le nord et centre-nord du pays ont subi des typhons à l'origine d'inondations.

Un cataclysme climatique semblable a frappé le delta du Mékong et les hauts plateaux du Centre.

Le bilan officiel fait état de 466 morts, 668 blessés et de centaines de disparus, ainsi que de 450 000 hectares de terres cultivées endommagés et de 66 500 hectares de récoltes détruites.

Ces dégâts considérables n'ont cependant pas empêché le Vietnam d'établir un record en matière d'exportations de riz avec 3,1 millions de tonnes en 1996, le plaçant ainsi au deuxième rang mondial du commerce pour cette denrée. L'ensemble des exportations a progressé de 2 milliards de dollars par rapport à 1995 mais les importations ayant augmenté parallèlement de 4 milliards, la balance commerciale et celle des comptes sont apparues déficitaires de 3 milliards de dollars, soit 13 % du PIB.

L'endettement a en conséquence sensiblement augmenté alors qu'un accord n'était toujours pas conclu avec la Russie sur l'arriéré de la dette alors qu'Hanoi s'est engagé à rembourser les 150 millions de dollars que le gouvernement sud-vietnamien devait aux États-Unis avant la réunification de 1975.

Ce remboursement rééchelonné a été posé comme l'une des conditions préalables pour bénéficier de l'aide américaine et que soit appliquée au Vietnam la clause de la nation la plus favorisée en matière de commerce. La Banque mondiale, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et des hommes d'affaires privés ont poursuivi leurs critiques concernant une orientation à l'exportation jugée insuffisante ainsi que le rôle moteur restant attribué aux entreprises d'État que le 8e Congrès a continué de privilégier (en leur fixant comme objectif la gestion de 60 % de l'économie).

Cependant, l'intérêt des investisseurs étrangers n'a pas faibli: les projets acceptés ont atteint 8,5 milliards de dollars (+ 29 % par rapport à 1995) et les investissements réalisés 2,3 milliards (1,8 milliard en 1995).

En novembre 1996, le gouvernement a révisé la loi sur les investissements étrangers pour, d'une part, assurer un contrôle national avec droit de veto pour les détenteurs vietnamiens d'au moins 30 % des parts et, d'autre part, stimuler les contrats de partenariat en autorisant les provinces à traiter directement avec les firmes étrangères sans passer par les organismes centraux. Les progrès de l'industrie Le taux de croissance s'est maintenu à 9,3 %, l'industrie en étant le moteur. Elle joue sur l'avantage comparatif des bas salaires et bénéficie ainsi de la délocalisation à laquelle procèdent des firmes de Hong Kong, Taïwan et de la Corée du Sud.

Mais alors qu'antérieurement l'industrialisation profitait à Ho Chi Minh-Ville et à Hanoi, en 1996 elle a progressé dans sept provinces, lesquelles ont dépassé les deux zones métropolitaines dans la création de sites et d'entreprises de type industriel.

La chaussure est apparue en passe de devenir la première activité manufacturière avec 200 000 salariés et une production de 11 millions de paires en 1996.

En revanche, l'assemblage automobile, qui avait fortement attiré les capitaux étrangers (14 joint-ventures), a nettement marqué le pas, la production n'atteignant que 30 % des hypothèses des programmes.

L'américain Chrysler a renoncé et le sud-coréen Hyundai s'est vu fermer la porte. En matière agricole, tous les producteurs ne profitent pas de l'essor des exportations, les riziculteurs devant se plier aux conditions des quinze.... »

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