Vietnam (1998-1999): Rattrapé par la crise asiatique Pour le meilleur et pour le pire, le Vietnam poursuit son intégration à...
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Vietnam (1998-1999): Rattrapé par la crise asiatique
Pour le meilleur et pour le pire, le Vietnam poursuit son intégration à l'Asie,
engagée depuis le début des années quatre-vingt-dix.
En accueillant pour la
première fois, en décembre 1998, un sommet de l'ANSEA (Association des nations
du Sud-Est asiatique), il a pris toute sa place dans l'organisation régionale,
plus que trentenaire, mais dont il n'est membre que depuis 1995.
Les échanges
politiques ou techniques se multiplient.
Hanoi a par exemple reçu, les 19 et 20
mars 1999, la conférence des ministres des Finances de ses pays membres.
La voie
apparaît également ouverte à une coopération - notamment militaire - susceptible
de neutraliser d'éventuelles tensions régionales, en particulier avec les
Philippines dans les îles Spratly.
En ces temps de crise, le pays n'oublie pas
pour autant ses relations avec la Chine: le Premier ministre Pham Van Khai, en
octobre 1998, et le secrétaire général du Parti, Le Kha Phieu, en février 1999,
se sont rendus en visite officielle à Pékin, en rapportant notamment la promesse
d'une prochaine délimitation de certaines frontières communes.
En 1998, le Vietnam a été rattrapé par la crise asiatique, après en avoir été
épargné grâce à ses structures et à son modeste développement.
Majoritairement
tournées vers l'Asie, ses exportations ont vu leur progression freinée par les
effets combinés d'une contraction de la demande, de la dépréciation des monnaies
concurrentes et de la faiblesse des cours du pétrole (principale exportation du
pays en valeur) et du riz (dont le Vietnam est le deuxième exportateur mondial).
Le déficit commercial s'est stabilisé autour de 2 milliards de dollars.
Parallèlement, mais cette tendance n'est pas seulement liée à la crise, les
investissements étrangers, eux-mêmes surtout d'origine asiatique, ont été en
recul pour la deuxième année consécutive: les investissements agréés se sont
élevés à 4 milliards de dollars en 1998, soit 10 % de moins que l'année
précédente, et encore grâce à un engagement russe in extremis de 1,3 milliard de
dollars dans le projet de raffinerie de Dung Quat.
Dans ces conditions, la
croissance, estimée selon les sources entre 4 % et 6 % pour 1998, s'est trouvée
ralentie; le chômage augmente et l'inflation menace, bien que contenue en deçà
de 10 %.
La monnaie vietnamienne, qui a subi une nouvelle dévaluation de 5 % en
août 1998 (1 $ = 13 900 dongs), a perdu environ 19 % de sa valeur depuis le
début de la crise financière en Asie.
Réformes à petits pas
Face à ce que certains considèrent comme une situation d'urgence, le Vietnam a
poursuivi ses réformes à petits pas.
Une TVA (taxe sur la valeur ajoutée) est
entrée en vigueur le 1er janvier 1999, les taux variant de 10 % à 50 % selon les
activités.
Les investissements étrangers, toujours considérés comme l'un des
fondements de la croissance, sont de plus en plus autorisés à 100 % plutôt qu'en
joint venture.....
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