Vietnam - 2001-2002: Une continuité sans changement Âgé de 61 ans, né dans une famille de l'ethnie tay, ingénieur sylvicole...
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Vietnam - 2001-2002: Une continuité sans changement
Âgé de 61 ans, né dans une famille de l'ethnie tay, ingénieur sylvicole formé en
URSS et président de l'Assemblée nationale depuis 1992, Nong Duc Manh a été élu
comme nouveau secrétaire général du Parti communiste vietnamien (PCV) lors du 9e
congrès d'avril 2001.
Alors que son profil atypique avait pu laisser augurer
d'une accélération dans le rythme des réformes, aucun bouleversement majeur
n'est intervenu.
Au sein du PCV, le processus décisionnel est resté entravé par
la nécessité du consensus, et, au pays des «Cent Familles», cette contrainte se
trouvait encore renforcée par le contexte d'ouverture économique multipliant les
conflits d'intérêts.
Une violente répression, doublée d'un effort gouvernemental pour améliorer les
conditions de vie sur les hauts plateaux du Sud, a mis fin aux mouvements de
protestation des minorités qui avaient éclaté au début de l'année 2001.
Près
d'un millier de personnes ont cependant franchi la frontière avec le Cambodge,
où elles ont été rassemblées dans des camps situés au nord-est du pays et
administrés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Si certains de ces «Montagnards» sont finalement rentrés au Vietnam, librement
ou plus souvent sous la contrainte des autorités cambodgiennes, quelque 900
d'entre eux ont obtenu un visa pour les États-Unis.
À travers plusieurs grands procès, la vie politique vietnamienne a été marquée
par la lutte contre la corruption et par l'«affaire Nam Cam», du nom du chef
d'un réseau de gangstérisme ayant bénéficié de protections de la part des plus
hautes autorités de l'État.
Compromis, Trân Mai Hanh, membre du Comité central
du PCV et directeur général de la radio officielle La Voix du Vietnam, a ainsi
été expulsé de la liste des candidats aux élections législatives qui se sont
tenues le 19 mai 2001.
Sur le plan social, la publication du premier Rapport sur
le développement humain au Vietnam (mai 2002 pour l'édition française), suscité
par le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), permet de
constater la persistance de la famine et de la pauvreté en même temps que
l'accroissement des écarts de richesse entre les villes et les campagnes et
entre les différentes provinces du pays.
Lent développement du secteur privé
Fin 2001, le taux de croissance s'établissait à + 6,8 % selon les sources
officielles et à + 4,7 % selon les estimations de la Banque mondiale.
La balance
commerciale affichait un déficit de 900 millions de dollars (contre 1,186
milliard de dollars l'année précédente).
Si les ventes de pétrole (premier poste
à l'exportation), de riz et de café (pour ces deux produits, le Vietnam était en
2001 deuxième exportateur mondial) ont connu une augmentation en volume,
celle-ci n'a pu suffire à compenser les pertes en valeur dues à la baisse des
prix sur le marché mondial.
Alors qu'en 2001 l'investissement direct étranger
avait marqué l'ébauche d'une reprise, la tendance ne s'est pas confirmée et, à
la fin du premier semestre 2002, le montant des projets ayant obtenu leur
licence s'élevait à 473,5 millions de dollars (soit 44 % de moins que l'année
précédente à la même période).
Par ailleurs, le Vietnam poursuivait la mise en
place d'un train de réformes visant au développement du secteur privé.
En
décembre 2001, plusieurs amendements ont été apportés à la Constitution de 1992,
légitimant dorénavant la contribution du secteur privé au développement d'une
«économie de marché à orientation socialiste».
Dans le même sens, des....
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