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«
VII
_Didactique du rêve
•;IM'Miîi
Le rêve précédent s'est mal t�rminé car il suggérait-selon
le scripteur-la mort d'Aurélia.
Egoïstement, il se dit qu'après
sa propre mort prochaine lui et elle vont ainsi pouvoir se
rejoindre.
li repense à « l'idée folle» qu'il eut de faire couper l'anneau d'une bague qu'il lui avait offerte; du sang en
aurait alors coulé.
Il se sent mieux, après les soins qu'il a
reçus depuis qu'il est interné dans cette maison de santé
dont il décrit la situation.
li tente d'y faire des représenta
tions murales de la divinité qui lui est «apparue».
li mêle
dessin et écriture pour retracer-à partir de sa culture et de
son expérience onirique -une «sorte d'histoire du monde»,
depuis ses origines légendaires les plus obscures.
COMMENTAIRE
Du bon usage biographique des rêves
« Ce rêve si heureux à son début me jeta dans une grande
perplexité.
Que signifiait-il? Je ne le sus que plus tard.
Aurélia était morte.
» Le héros réaffirme le lien entre le monde du
rêve et le monde réel ; il cherche à tirer un enseignement de
l'activité onirique.
Celle-ci pourrait éclairer les événements
contingents de la réalité.
Encore faut-il y aller avec précaution.
L'épisode de l'anneau sanglant qu'il relate est intéressant car
les bagues d'Aurélia sont à ajouter aux couronnes de Sylv'ie
comme liens (talismaniques?) entre les cœurs.
Ce chapitre est
parsemé d'allusions (auto)biographiques que le héros soumet
à l'interprétation.
Il a ainsi souhaité égoïstement (il s'en repentira bien sûr!), à la suite de la mort de sa bien-aimée, sa propre
mort, qu'il croit prochaine, on le sait.
Quand le scripteur décrit l'endroit où est sise la maison de
santé, nous comprenons mieux en retour le paysage montueux
de ses rêves et leur atmosphère; l'importance de la verticalité
et de la luminosité : « La maison où je me trouvais, située sur
une hauteur, avait un vaste jardin [nous soulignons] planté
d'arbres précieux» - dans la version primitive, on apprend
qu'il n'est plus rue de Picpus, mais qu' « après une légère
rechute », il a été « transporté dans la maison de santé de Montmartre ».
Il mentionne : «l'air pur de la colline», « les premières
haleines du printemps», un entourage « sympathique», la « vivacité» des« couleurs» des« premières feuilles des sycomores»,
les« teintes graduées» des« horizons» ...
Il ajoutera, sans nous
étonner: « Je peuplais les coteaux et les nuages de figures
divines dont il me semblait voir distinctement les formes.
»
Ainsi cette allusion à la vie diurne permet curieusement d'y
transposer le monde nocturne, et non l'inverse!
Du bon usage artistique des rêves
À tel point que c'est dans le monde de la veille qu'il s'agira
ensuite de fixer artistement le rêve (l'illusion?).
Le narrateur
de Sylv'ie se révélait écrivain au terme de la nouvelle (chap.
XIV).....
»
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