Voltaire : « Un livre n’est excusable qu’autant qu’il apprend quelque chose ». Voltaire : « Un livre n’est excusable...
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«
Voltaire : « Un livre n’est excusable qu’autant qu’il apprend quelque chose ».
Voltaire : « Un livre n’est excusable qu’autant qu’il apprend quelque chose ».
I- Un conte philosophique
A- Plaire et distraire son lectorat
« Il obtient tous les suffrages celui qui unit l’utile à l’agréable, et plaît et instruit en
même temps.»
(Horace, Art poétique, III, 342-343).
• Les écrivains au XVIIIe siècle investissent des genres plus simples, moins ardus que des
essais.
Plaisir de la lecture + facilité.
• Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.
Jeux de mots sur les nom (Candide
est naïf, M.
Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »…), facéties : les
quartiers de noblesse… Candide se promène à travers le monde, découvre un pays
utopique, celui de l’Eldorado… Voltaire décrit le parcours d’un jeune homme naïf qui
parcourt le monde, accompagné de Pangloss son mentor, un philosophe pour qui « tout
est pour le mieux dans le meilleur des mondes ».
• Évoquez l’aventure amoureuse de Candide et de Cunégonde au début du livre : reprise
du topos (pastiche) de la rencontre amoureuse ou la péripétie qui fait débuter le conte : le
héros, propulsé par les “grands coups de pied dans le derrière” est brutalement “chassé
du paradis terrestre” pour avoir cru au bonheur avec Mlle Cunégonde !
Dans Candide, nous sommes dans l’univers du conte, de l’histoire plaisante où le
héros se fait fesser en cadence et où ceux qui meurent peuvent revenir.
NB : Le conte pour Voltaire doit être entendu par le plus de monde (ne pas oublier
que les Lumières veulent que leurs idées rayonnent le plus possible) => certaine
démocratisation de la littérature => Comme le rappelle Voltaire, afin de convaincre et de
toucher son auditoire « Il faut être très court et un peu salé, sans quoi les ministres et
Mme de Pompadour, les commis et les femmes de chambre font de papillotes du livre ».
B- L’ironie
• L’ironie est l’art de dire le contraire de ce que l’on pense, de se moquer de quelqu’un ou
de quelque chose en vue de faire réagir un lecteur ou un interlocuteur.
De nombreux
auteurs, dont Voltaire, ont eu recourt à l’ironie afin de dénoncer, de critiquer les travers et
les vices de la société ou de comportements.
=> L’ironie est omniprésente dans Candide :
• « Comment on fit un bel autodafé pour empêcher les tremblements de terre, et comment
Candide fut fessé » (Voltaire a subi l’autodafé + à la fin du chapitre, la terre tremble).
• Guerre : « boucherie héroïque », « Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien
ordonné que les deux armées ».
• Dans le chapitre VI, Candide et Pangloss, pour des raisons dérisoires, sont conduits
« séparément dans des appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels on n'était
jamais incommodé du soleil ».
Comprenons que Voltaire désigne ici le cachot !
∆) L’ironie invite donc le lecteur à être actif pendant sa lecture, à réfléchir et à
choisir une position.
L’auteur d’un apologue parsème ainsi son texte d’éléments qui doivent
interpeller.
La lecture ne doit donc pas se faire au premier degré simplement.
C- Un appel à la réflexion
• Force du conte philosophique développé au XVIIIe siècle : pique la curiosité, l’intérêt, la
réflexion du lecteur.
Ce dernier est amener à réfléchir sur des sujets importants.
=> Naissance d’une littérature de contestation.
∆) Candide est ainsi un conte, une petite fiction bien amusante, un récit agréable, facile à
lire et qui même est très abordable par les enfants.
Cependant, les petites pistes égrenées
au fil du texte, laissent entrevoir que ce texte est loin d’être aussi simple qu’il pourrait
paraître.
∆) Force de Candide : pique la curiosité, l’intérêt, la réflexion du lecteur – lectorat
plus grand puisque texte plus aisé à comprendre.
Ce dernier est amené à réfléchir sur des
sujets importants :
II- Une oeuvre de combat
Voltaire, comme de nombreux philosophes des Lumières, a engagé sa plume
dans Candide, pour combattre les injustices de son temps.
A- Un combat contre la société de son temps
• Malgré le ton léger, dans Candide, Voltaire évoque des réalités peu plaisantes : la
guerre ; le froid et la faim ; la maladie, dans la personne de Pangloss retrouvé en Hollande
sous l’apparence d’un »gueux tout couvert de pustules, les yeux morts, le bout du nez
rongé..
» ; les catastrophes naturelles, d’abord sous la forme du séisme de Lisbonne, fait
historique survenu en novembre 1755 qui avait beaucoup impressionné les imaginations
de l’époque ; enfin sous celle de la tempête et du naufrage qui l’accompagne souvent.
• Dans Candide, Voltaire dénonce de nombreux travers de la société de son temps :
l’esclavage ; l’oisiveté et la non productivité de noblesse (il aborde également ce sujet dans
sa Lettre sur le commerce) ; l’hypocrisie …
Ex.
Candide au pays de l’Eldorado : critique sous-jacente de la société française et injuste.
Or, c’est justement par l’utopie que Voltaire nous fait prendre conscience de cette injustice
et il évite ainsi tout censure.
Voltaire dénonce, dans ce petit conte, les abus de la société.
B- Un combat contre la « religion » ou surtout l’Inquisition
Ex : « Comment on fit un bel autodafé pour empêcher les tremblements de terre, et
comment Candide Développez par exemple des réflexions sur chapitre 6 + vous pouvez
évoquer rapidement la lutte « en pratique » exercée par Voltaire pour lutter contre le
fanatisme religieux (ex : affaire Calas / du chevalier de la Barre).
C- Un combat pour la liberté
• Liberté individuelle.
• Un des grands combat des Lumières : l’esclavage.
Ex dans Candide : « C’est à ce prix
que vous mangez du sucre en Europe » => Voltaire mêle l’humour [tellement la situation
du....
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