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Vous ferez d'abord de ce texte, à votre gré, un résumé (en sùivant le fil du texte) ou une analyse...

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« Vous ferez d'abord de ce texte, à votre gré, un résumé (en sùivant le fil du texte) ou une analyse (en reconstituant la structure logique de la pen­ sée, c'est-à-dire en mettant en relief l'idée principale et les rapports qu'entretiennent avec elle les idées secondaires).

Vous indiquerez nette­ ment votre choix au début de la copie. Dans une seconde partie, que vous intitulerez discussion, vous dégage­ rez du texte un problème qui offre une réelle consistance et qui vous aura intéressé(e).

Vous le préciserez et vous exposerez vos propres vues sous la forme d'une argumentation ordonnée, étayée sur des faits et menant à une conclusion. ON NE RACONTE PLUS D'HISTOIRES AUX ENFANTS On ne raconte plus d'histoires aux enfants : on les lit.

Pourtant, l'histoire racontée a un charme que ne peut avoir l'histoire lue. Tout d'abord, c'est une performance qui réussit plus ou moins bien selon les jours.

Cette réussite dépend à la fois de celui qui raconte et de celui (ou de ceux) qui écoute.

Cette spontanéité de l'improvisation se retrouve même lorsqu'on la dit pour la centième fois.

On sait que les enfants ne se lassent pas de réentendre la même chose.

C'est alors un jeu pour eux de rectifier les détails qui varient.

Bref, c'est un dialogue. L'histoire imprimée, et lue, ne peut avoir cette malléabilité.

Elle est définitive, enfermée dans un texte et dans un livre.

Bien sûr, on peut la lire de manière« vivante», on peut s'arrêter sur les passages palpitants, et passer sur d'autres plus rapidement.

Mais ce n'est pas la même chose ni pour celui qui lit, ni pour celui qui écoute.

L'enfant ne demandera pas de détails supplémentaires(« De quelle couleur était sa robe?»...

). Cela, d'ailleurs, il peut le voir sur les images.

En effet, tous les livres qu'on donne aux enfants sont abondamment illustrés.

Ces illustrations peuvent être très belles, là n'est pas la question.

Elles donnent forcément une image des personnages et des épisodes de l'histoire, et par consé­ quent elles éliminent les autres, en particulier celles que l'enfant pourrait rêver - voire dessiner - lui-même.

Pourquoi dessinerait-il des choses que l'illustrateur a déjà fixées? Il ne réussira pas aussi bien... En somme, contrairement à l'histoire racontée, l'histoire imprimée est un produit fini.

D'où vient que la seconde tende, de plus en plus, à remplacer la première? Il faut peut-être chercher la réponse dans un domaine plus vaste, concernant aussi l'enfant plus grand, qui lit lui-même : depuis un certain nombre d'années, le livre comme l'enfant semblent avoir changé de statut. Parlons d'abord du livre - du livre pour enfants, bien entendu.

Il fait l'objet d'un marché surabondant.

Des éditeurs de plus en plus nombreux s'intéressent à la littérature enfantine. Ce phénomène, bien sûr, est lié à une politique générale de surconsom­ mation.

Mais le livre d'enfant n'est pas un produit quelconque : destiné à l'enfant, il est acheté par les parents.

Or ces derniers sont souvent démunis devant le cho,x : voulant faire de beaux cadeaux, ils achètent de beaux livres.

Autrement dit, l'emballage(format, couverture, caractères, illustra­ tions) compte plus.... »

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