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Yougoslavie (RSFY) (1982-1983): L'armée pour défendre l'héritage En janvier 1983, disparaissait Vladimir Bakaric, le dernier des chefs historiques de la...

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« Yougoslavie (RSFY) (1982-1983): L'armée pour défendre l'héritage En janvier 1983, disparaissait Vladimir Bakaric, le dernier des chefs historiques de la Yougoslavie socialiste, un homme étroitement associé jusqu'à son dernier jour à la direction du pays.

Même si plusieurs d'entre eux ont participé dans leur jeunesse à la lutte antifasciste armée, les dirigeants yougoslaves appartiennent désormais à la "nouvelle génération" post-titiste. Plus pragmatiques qu'idéologues, plus nationalistes que communistes (la non-appartenance aux blocs et l'attachement au mouvement des non-alignés ne sont pas remis en question), ils sont confrontés à une situation difficile. Le XIIe Congrès de la Ligue des communistes, en juin 1982, les réunions successives des plénums du Comité central et les travaux du Parlement ont été marqués par des débats animés opposant adversaires et partisans de la centralisation de l'État.

Les uns préconisent un renforcement du pouvoir fédéral pour enrayer le morcellement qui menace l'existence même de la Fédération.

Les autres affirment que seule une régionalisation encore plus poussée du système socio-politique pourrait éviter l'aggravation des conflits.

Cette régionalisation devrait aller jusqu'à l'éclatement de la Ligue des communistes en organisations distinctes correspondant aux six républiques et aux deux régions autonomes, complété par des réformes profondes de l'appareil de l'État. Ces dirigeants semblent en tout cas à peu près d'accord pour souhaiter le dépassement du système de parti unique qui fonctionne de plus en plus mal.

Se référant aux thèses développées vers la fin des années soixante-dix par Edward Kardelj (principal théoricien de l'autogestion, mort en 1979), ces dirigeants ne cessent cependant de réaffirmer leur opposition au pluralisme à l'occidentale. Ils redoutent en effet que l'introduction d'un libéralisme "même déguisé" n'encourage "les ennemis intérieurs et extérieurs qui travaillent à la déstabilisation de la Yougoslavie".

Les successeurs de Tito (dont l'image reste encore sacrée) rêvent d'une impossible "troisième voie"... La poursuite de l'agitation nationaliste, essentiellement dans le Kosovo est au centre des questions concernant l'avenir politique du régime.

Depuis les premiers incidents de mars-avril 1981 à Pristina, la situation n'a guère évolué: les Serbes, inquiets pour leur sécurité, quittent la région en grand nombre, alors que les arrestations et les condamnations de nationalistes albanais se multiplient (cette province autonome, la plus pauvre de la Fédération, est peuplée en grande majorité d'Albanais).

L'Albanie voisine, elle, s'intéresse de près à ses "compatriotes vivant de l'autre côté de la frontière": les autorités yougoslaves l'accusent même d'ingérence directe.

D'autres régions de la Yougoslavie, la Voivodine en particulier, sont.... »

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