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Zaïre (Congo-Kinshasa) (1980-1981): La contestation au sommet On pensait qu'en 1980 les maquisards du FNLC (Front national de libération du...

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« Zaïre (Congo-Kinshasa) (1980-1981): La contestation au sommet On pensait qu'en 1980 les maquisards du FNLC (Front national de libération du Congo) rééditeraient leurs deux "révoltes" du Shaba - ex-Katanga - de 1977 et 1978: ce fut au contraire la révolte des députés et des ministres, que le président Mobutu a pourtant toujours choisis selon des critères de stricte fidélité au guide suprême.

Eux-mêmes n'ont d'ailleurs fait que poursuivre sur un autre terrain la contestation entretenue depuis une dizaine d'années par les étudiants de l'université de la capitale, Kinshasa. Mémorandums, livres blancs, lettres ouvertes au président ont fleuri régulièrement depuis 1979: de nombreux hommes politiques, des enseignants, des étudiants ont décidé de critiquer ouvertement la gestion d'un pays aussi vaste qu'hétérogène et de dénoncer la crise économique et politique.

Les uns et les autres ont d'abord protesté contre leurs conditions de vie, mais leur cible est vite devenue l'absence de démocratie, et leurs requêtes ont porté sur le multipartisme.

La riposte du président Sese Seko Mobutu a été sans ambiguïté: pas de libéralisation et accroissement de la répression.

La plupart des étudiants à l'origine des mouvements de grève ont été emprisonnés, voire "déportés" vers leur village d'origine - c'est-à-dire le plus loin possible de la capitale.

Le régime a profité de la contestation pour mettre sous les verrous des dissidents politiques. Parallèlement, Amnesty International confirmait les nombreuses exécutions publiques intervenues en 1978 et 1979, lors de deux affaires graves qui avaient pu briser le mur du silence instauré par Mobutu: le 25 janvier 1978, 500 personnes au moins furent exécutées non loin de la ville d'Idiofa, à la suite de la rébellion d'un mouvement religieux millénariste.

Les prétendus chefs de ce mouvement, un prophète du Kasaï, Kasongo, et treize autres personnes furent pendus en public.

Toujours au Kasaï, une deuxième affaire s'était soldée l'année suivante par des centaines de morts, près de Mbuji-Mayi: de jeunes chercheurs de diamants avaient organisé.... »

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