Zambie (2004-2005): Annulation de dette La lutte contre la corruption s’est poursuivie tout au long de 2004, mêlant allégrement accusations...
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Zambie (2004-2005): Annulation de dette
La lutte contre la corruption s’est poursuivie tout au long de 2004, mêlant
allégrement accusations fondées et rumeurs, mettant en cause autant les
opposants que l’équipe du président, Levy Patrick Mwanawasa, et les membres
mêmes de la commission de juristes chargée de mener les enquêtes.
À la fin du
mois d’août 2004, bien qu’un très grand nombre de charges aient été abandonnées
contre l’ancien chef de l’État, Frederick Chiluba (1991-2001), L.
Mwanawasa lui
a renouvelé sa demande d'avouer ses fautes et de restituer la majeure partie des
sommes détournées, en échange de quoi il lui accorderait le pardon national.
Ces
rebondissements multiples, agaçants sinon insultants pour les citoyens zambiens,
ont été cependant supplantés par les débats autour de la réforme de la
Constitution en vue des élections générales de 2006.
Déjà, début août 2004, des
élections locales avaient été reportées, ce qui avait conduit le président à
affirmer de façon sibylline que son pays était trop pauvre pour espérer mettre
en place un système démocratique correct.
Le ministre de la Justice, George
Kunda, avait renchéri en montrant qu’élire une assemblée constituante et
organiser un référendum n’étaient pas économiquement possibles.
Ces déclarations
ont encouragé l’opposition à se découvrir et plusieurs centaines de personnes
ont manifesté à Lusaka début janvier 2005 pour s’insurger contre l’immobilisme
gouvernemental.
Les échéances électorales proches ont semble-t-il attisé les ardeurs des deux
camps.
Au mois d’octobre 2004, le vice-président faisant office de chef du
gouvernement, Nervers Mumba, a été limogé pour incompatibilité d’humeur avec L.
Mwanawasa.
Au même moment, un nouveau parti d’opposition se créait, le PUDD
(Parti de l’unité, de la démocratie et du développement), regroupant plusieurs
personnages clés du MMD (Mouvement pour la démocratie multipartite, au pouvoir)
restés fidèles à F.
Chiluba.
Le PUDD, au cours d’une conférence de presse en
février 2005, a habilement exalté les tensions en distribuant un document
nominatif indiquant les membres du MMD proches....
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