Zimbabwé (1985-1986) Plusieurs fois reculées, les élections législatives ont enfin pu avoir lieu en 1985 au Zimbabwé. Conformément à la...
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Zimbabwé (1985-1986)
Plusieurs fois reculées, les élections législatives ont enfin pu avoir lieu en
1985 au Zimbabwé.
Conformément à la constitution, Blancs et Noirs ont élu
séparément leurs représentants.
Seulement 34 000 blancs (sur les 100 000 que
compte la communauté) s'étaient inscrits et ont choisi leurs 20 représentants en
juin.
En juillet, les 3 millions d'électeurs noirs (sur une population de 8
millions) ont voté pour leurs 80 députés.
Chez ces derniers, la ZANU, parti du
Premier ministre Robert Mugabe, a obtenu 64 sièges contre 58 sortants.
La ZAPU
de Joshua Nkomo, rivale de la ZANU depuis la guerre pour l'indépendance, n'a eu
que 15 députés élus (20 sortants).
La ZANU dissidente de Ndaba Ningi Sithole,
qui vit en exil, a obtenu un siège, tandis que l'UANC (Conseil national africain
unifié) de l'évêque Abel Muzorewa a disparu.
Du côté des Blancs, à la surprise de beaucoup, l'Alliance conservatrice de Ian
Smith (CAZ), avec 15 députés, a regagné les sièges qu'elle avait perdus au cours
du mandat précédent, tandis que le parti de Bill Irvine, l'IZG (Groupe
indépendant du Zimbabwé), qui veut être un soutien critique du gouvernement, n'a
pu obtenir que 4 sièges.
Le dernier siège à pourvoir a été donné à un
indépendant, Chris Andersen.
Parmi les membres du nouveau gouvernement, un seul n'appartient pas à la ZANU:
Chris Andersen, qui a eu le portefeuille de ministre d'État chargé de la
Fonction publique.
Les mois qui ont précédé les élections ont été particulièrement tendus.
Les
rebelles, aidés par la ZAPU, selon la ZANU, armés en réalité par l'Afrique du
Sud, ont multiplié leurs exactions, meurtres et vols dans le Matabeleland, où
l'armée a instauré le couvre-feu en mars.
Deux membres de la ZANU et cinq de
l'UANC ont été tués.
Prenant les violences comme prétexte, le gouvernement a
interdit à M.
Nkomo d'intervenir dans la campagne.
Après les élections, la
situation n'a fait qu'empirer.
Amnesty International a dénoncé les arrestations
arbitraires et de très nombreux cas de torture.
Devant les intimidations, des
militants de la ZAPU et surtout de....
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