Zimbabwé (1993-1994) Le processus rapide de dégradation de la situation économique et sociale, dû aux effets combinés de la politique...
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Zimbabwé (1993-1994)
Le processus rapide de dégradation de la situation économique et sociale, dû aux
effets combinés de la politique d'ajustement structurel et de deux années
consécutives de sécheresse, a connu, en 1993, un ralentissement.
De bonnes
récoltes en ont été à l'origine, maintenant ou ramenant dans les campagnes une
partie de la population qui n'avait rien à espérer de la ville, où règnent
chômage, hausses de prix et difficultés de logement.
Le gouvernement du président Robert G.
Mugabe et son parti, la ZANU-PF (Union
nationale africaine du Zimbabwé-Front patriotique), ont compris que leur avenir
dépendait du soutien des zones rurales abritant encore les deux tiers des
habitants.
En y distribuant en son nom propre l'aide internationale, le
gouvernement a pu conserver un capital de sympathie.
De même, en agitant
régulièrement la question de la réforme agraire, il est parvenu à donner
l'impression de s'attaquer à un problème, mais, surtout, il a réussi à gêner ses
adversaires politiques (en les menaçant d'expropriation) et à désigner à la
vindicte générale les "fermiers" blancs.
Le secteur économique "formel", l'un des plus modernes d'Afrique, n'emploie plus
que 11% de la main-d'oeuvre (1993) et le passage à l'économie de marché n'a pas
rendu les affaires plus florissantes, la récession ayant considérablement
diminué le pouvoir d'achat de la population.
Avec un taux d'inflation d'environ
28% en 1993, les salaires n'ont augmenté, dans le même temps, que de 14%.
Les
dépenses de santé, d'éducation et d'alimentation ont subi le contrecoup....
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