Zimbabwé (1995-1996) Les conditions de la réélection de Robert Mugabe à la tête de l'État, le 17 mars 1996, ont...
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Zimbabwé (1995-1996)
Les conditions de la réélection de Robert Mugabe à la tête de l'État, le 17 mars
1996, ont confirmé la dégénérescence des institutions démocratiques pluralistes
dont le pays s'était doté lors de son indépendance (1980).
Pour la première
fois, ce scrutin s'est déroulé sans concurrence et avec un faible taux de
participation après que les candidats d'opposition eurent renoncé à contester le
leader de l'Union nationale africaine du Zimbabwé (ZANU, au pouvoir).
L'arrestation pour complot, le 13 octobre 1995, de Ndabaningi Sithole, le
dirigeant du seul parti d'opposition disposant de deux sièges au Parlement,
avait déjà jeté le trouble sur l'honnêteté de la campagne.
Au sein du régime, où
l'opposition organisée est de fait réduite au silence, différentes factions de
la ZANU se sont affrontées sur des enjeux régionaux tels que la répartition de
l'irrigation ou encore en vue de l'accès à des postes pourvoyeurs de prébendes.
Il est vrai que les débats d'intérêt national sont bloqués en amont par les
choix du Fonds monétaire international (FMI) qui ne laissent guère d'alternative
en matière économique et sociale.
La vie politique a pourtant présenté des aspects dynamiques notables.
La
faiblesse des partis d'opposition qui ont formé à sept, en septembre 1995, une
Multi-Party Consultative Conference, s'est trouvée compensée par des actions
individuelles que protègent des groupes de pressions orientés vers les droits de
la personne (ZimRights) et par un certain....
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