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Zimbabwé (1996-1997) La perspective lointaine de l'expiration du mandat du président Robert Mugabe, en 2002, a semblé anesthésier la vie...

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« Zimbabwé (1996-1997) La perspective lointaine de l'expiration du mandat du président Robert Mugabe, en 2002, a semblé anesthésier la vie politique zimbabwéenne.

Les hommes qui ont dirigé la lutte d'indépendance, au pouvoir depuis 1980, ont su éviter que le pays sombre dans l'instabilité.

Toutefois, ce but n'a été atteint qu'au prix d'une fermeture de l'espace politique sous l'hégémonie d'un seul parti au sein duquel le débat ne concerne qu'un groupe très étroit.

L'absence de relève déclarée parmi la génération montante est apparue comme un signe de désenchantement, mais aussi de prudence.

L'existence d'un secteur privé relativement développé a absorbé des compétences qui font défaut à la haute administration.

De ce point de vue, il faut convenir que le Zimbabwé s'est avancé sur la voie du libéralisme économique, en ce sens que les carrières politiques ou de la fonction publique y sont moins valorisées que dans la plupart des pays d'Afrique. Disposant de solides bases en milieu rural, l'élite vieillissante au pouvoir a semblé de plus en plus en décalage par rapport aux attentes des milieux urbains engagés dans la modernisation du pays.

L'existence d'une presse libre et d'une justice ayant conservé une partie de l'héritage britannique restitue à la scène politique un aspect ouvert et conflictuel qui ne peut pas s'exprimer dans le cadre formel du multipartisme ou au Parlement, où seulement deux des 120 sièges ne sont pas occupés par le parti au pouvoir.

A côté des malversations financières, les scandales moraux font grand bruit à cause du puritanisme affiché par R.

Mugabe, mais ces dénonciations n'ont pas d'impact sur la masse de la population. La politique de restriction des dépenses publiques a.... »

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