Zimbabwé (1997-1998) Le pays est entré dans une nouvelle phase de récession et les chances de restaurer les comptes de...
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Zimbabwé (1997-1998)
Le pays est entré dans une nouvelle phase de récession et les chances de
restaurer les comptes de la plupart des entreprises n'avaient jamais été aussi
mauvaises depuis l'indépendance.
Le gouvernement n'est pas parvenu à limiter
l'accroissement des dépenses de l'État.
En 1997, 90 % des rentrées fiscales ont
été absorbés par le service de la dette et par les salaires du secteur public.
Les projets de nationalisation d'entreprises agricoles et l'augmentation des
pensions des vétérans de la guerre de libération devraient en 1998 élever ce
taux à 100 %.
La détérioration des finances publiques a continué d'entraîner une
baisse de la qualité et de la couverture des services publics.
Le secteur agricole marchand, un des piliers de l'économie du pays, est resté
perturbé par la menace réitérée de nationalisation.
Même si cette menace
appartient à la rhétorique du régime, la posture de plus en plus aux abois de
ses dirigeants pouvait laisser présager un risque de passage à l'acte.
Il s'est
ensuivi une limitation des surfaces plantées pour 1998, succédant à des récoltes
médiocres en 1997.
Pendant ce temps, le secteur manufacturier continuait de
perdre des emplois (50 % de chômage dans le secteur formel), à cause de
l'ouverture aux importations et du manque de compétitivité.
La monnaie a connu
une chute importante et est demeurée instable.
En avril 1998, un nouveau plan d'ajustement structurel de l'économie a été
présenté, visant à rétablir la coopération avec la Banque mondiale et le FMI qui
s'étaient retirés après avoir abandonné le précédent plan en 1995, conséquence
de l'incapacité du gouvernement à respecter les conditions fixées dans le
domaine fiscal.
Depuis la réélection de Robert Mugabe à la Présidence en 1996, les conflits
sociaux ont été quasi permanents.
La Confédération des syndicats (ZCTU) a forcé
celui-ci....
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