Zimbabwé (1998-1999): Contestations de l'engagement militaire au Congo Le lent effritement du statu quo social (relations entre les différentes composantes...
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Zimbabwé (1998-1999): Contestations de l'engagement militaire au Congo
Le lent effritement du statu quo social (relations entre les différentes
composantes d'une société très inégalitaire) s'est perpétué dans les difficultés
économiques, le malaise de la population et les tiraillements d'une démocratie
de façade.
Dans ce climat, l'engagement dans le conflit au Congo-Kinshasa a
constitué un tournant, ayant déjà pour effet d'amplifier les tensions internes.
L'inflation s'est maintenue au-dessus de 30 % tandis que les taux d'intérêt et
les impôts continuaient d'augmenter et la monnaie de se déprécier.
Les résultats
du secteur industriel (où le taux de chômage dépasse les 40 %) ont été
inférieurs à ceux de 1997, amenant le gouvernement à envisager des restrictions
aux importations.
Pareille mesure marquerait le retour à une politique
s'attaquant plus au symptôme qu'aux causes du mal et remettrait en cause
l'ajustement structurel de l'économie si laborieusement négocié.
Les protestations de la population face à la dégradation de ses conditions de
vie se sont amplifiées aussi bien en ville que dans les zones rurales qui
jusqu'alors conservaient une attitude de retrait.
L'augmentation de 67 % des
prix du carburant et du pétrole domestique a entraîné des émeutes en novembre
1998.
Le lancement d'un parti par Morgan Tsvangirai, le leader de la
confédération des syndicats connu auparavant pour ses positions "apartisanes", a
constitué le meilleur indice de la radicalisation des luttes sociales.
Bien plus
en tout cas que la énième manœuvre de regroupement de l'opposition, récemment
ralliée à la bannière de Margaret Dongo, énergique dissidente du parti dominant.
Le principal sujet de contestation vis-à-vis de la politique....
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