Zimbabwé (2002-2003): La fuite en avant du régime Réélu en mars 2002 avec 56 % des voix lors d'élections faussées...
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Zimbabwé (2002-2003): La fuite en avant du régime
Réélu en mars 2002 avec 56 % des voix lors d'élections faussées par des fraudes
et des violences qui ont conduit à des sanctions ciblées de l'Union européenne
(UE) et à l'exclusion du Zimbabwé du Commonwealth pour un an, le président
sortant Robert Mugabe et son gouvernement n'ont pas changé leur ligne d'action :
se maintenir au pouvoir coûte que coûte, au risque de voir l'économie du pays
s'effondrer irrémédiablement.
Mais quel sens donner aux indicateurs économiques, quand le taux de chômage
dépasse les 60 %, quand la monnaie s'échange essentiellement au marché noir
(plus de 2 000 dollars Zimbabwé pour 1 dollar des États-Unis) et quand les
principaux secteurs économiques sont quasiment inactifs ? La campagne d'invasion
des terres, lancée début 2000 et transformée en une mascarade de réforme agraire
profitant surtout aux élites du régime, a conduit à une situation de famine.
Seules 15 % des 4 500 fermes commerciales du pays étaient encore actives, alors
qu'elles fournissaient l'essentiel de la production agricole du pays.
Si tous
les pays d'Afrique australe ont réussi à surmonter la sécheresse de 2002, la
moitié de la population du Zimbabwé se trouvait sous sa menace.
L'aide du PAM –
Programme alimentaire mondial – (plus de 500 000 tonnes de maïs) a été détournée
par la ZANU-PF ([Union nationale africaine du Zimbabwé-Front patriotique], au
pouvoir) et distribuée en priorité à ses sympathisants.
Dans le même temps,
l'espérance de vie a continué de diminuer (33 ans selon les statistiques
internationales) et les estimations sérieuses font état d'un taux de
séropositifs de 35 % dans la population adulte.
La gravité extrême de la situation a-t-elle été à l'origine de la fuite en avant
du régime ?....
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