Zimbabwé (2005-2006): Une opposition démantelée Depuis les élections législatives de mars 2005, la ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwé-Front patriotique),...
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Zimbabwé (2005-2006): Une opposition démantelée
Depuis les élections législatives de mars 2005, la ZANU-PF (Union nationale
africaine du Zimbabwé-Front patriotique), parti du président Robert Mugabe (82
ans, au pouvoir depuis 1980), a pu se réjouir de l’affaiblissement de toute
forme d’opposition.
En mai 2005, le gouvernement a lancé l’opération Murambatsvina (« nettoyage des
ordures »), qui a consisté d’abord à envoyer les forces de police contre les
vendeurs informels de Hararé, à les déporter en zone rurale ou en périphérie
urbaine, puis à raser les camps « illégaux » de la capitale et des principales
villes.
700 000 personnes ont ainsi vu leurs logements détruits.
Détourner
l’attention des conflits liés à la succession de R.
Mugabe au sein de la
ZANU-PF, et démanteler des bastions du MDC (Mouvement pour la démocratie et le
changement, principal parti d’opposition) ont semblé expliquer cette opération.
Le MDC, qui avait suscité l’espoir d’une alternance politique, a été en outre
affaibli par une scission entre les partisans d’une poursuite légale de la lutte
dans le cadre électoral et les tenants d’une mobilisation populaire.
La rupture
est intervenue en octobre 2005 sur la question de la participation du parti aux
élections sénatoriales (le Sénat a été réintroduit en 2005 par une réforme
constitutionnelle).
Morgan Tsvangirai, président du MDC, favorable au boycott,
s’est opposé à la majorité de ses cadres, lesquels l’ont accusé d’adopter un
comportement dictatorial.
Le camp « pro-participation » a présenté des candidats
au scrutin sénatorial, n’obtenant que 8 sièges, contre 43 à la ZANU-PF.
Deux
mouvements sont apparus depuis : l’un dirigé par M.
Tsvangirai (pourtant exclu
du parti), l’autre par Arthur....
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