Zola est-il proche de nous ? Zola est-il proche de nous ? => Est-ce que les écrits, les romans de...

« Zola est-il proche de nous ? Zola est-il proche de nous ? => Est-ce que les écrits, les romans de Zola nous parlent encore, à nous lecteurs du XXIe siècle ? I- Écriture d’une autre époque A- Des thèmes dépassés • Zola a peint avec une grande précision (> naturalisme) la modernité de son époque : Cf. les mines dans Germinal ou la locomotive dans La Bête humaine par exemple. • Pour un lecteur qui connaît le TGV et l’avion, l’ordinateur et les voitures de courses, cela peut sembler un peu obsolète. B- Déjà entendu • XXIe siècle : médias, cinéma, télévision => le lecteur (spectateur) est habitué aux scènes de grandes violences, aux scènes plutôt érotiques, aux scènes de grandes disputes, etc. => Il est de fait possible de penser que cernés d’horreur par les médias, les lecteurs d’aujourd’hui ne frémiront plus devant les descriptions terribles de la mine de Germinal, sorte de personnage monstrueux ou à celles de la locomotive, véritable « Bête humaine », « monstre dévorant » comme les lecteur contemporains de Zola. C- Trop long • À l’heure de la télévision, des séries (courtes, plus courtes que les films) et de la télécommande (très utile pour « zapper »), le lecteur d’aujourd’hui peut-il encore être pris, captivé par un livre de 500 pages ? • Les déboires de Gervaise dans L’Assommoir, la chute de Nana, les spéculations de Saccard… sont probablement racontées en trop de pages, trop de descriptions pour un lecteur pressé qui doit passe son temps de loisirs à regarder la télévision ou à être sur Internet (VS au XIXe siècle où les gens n’avaient pas l’électricité et prenaient plus de temps pour lire). ∆) Il semblerait que Zola ne puisse nous toucher à notre époque.

Et pourtant… II- Les avantages d’une peinture réaliste => naturaliste A- Peinture d’une autre époque • Aspect documentaire : le lecteur d’aujourd’hui découvre d’autres mœurs, d’autres manières de vivre. Cf.

la vie d’Étienne qui découvre la mine (et le lecteur avec lui) dans Germinal ; Cf.

le lecteur qui découvre la vie dure d’une parisienne pauvre dans L’Assommoir, celle d’une petite vendeuse dans un grand magasin dans Au Bonheur des dames, ou celle d’un conducteur de train dans La Bête humaine. B- Des véritables caractères • Peinture du véritable caractère des personnages => Cf.

les personnages des RougonMacquart de Zola : avarice, violence, débauche… Cf.

Gervaise. • Pas d’embellissement de la réalité, défauts, petitesses, mesquineries, bontés : tout est peint. • Peinture précise des mentalités et des modes de vie.

Cf.

la boucherie des Quenu dans Le Ventre de Paris. • Cf.

le personnage de Félicité Rougon née Puech > apparaît dans plusieurs romans. L’image de cette petite femme manipulatrice, caractérisée par son âpreté aux gains, son envie de pouvoir, est marquante. => Dans les Rougon Macquart, la France sous le Second Empire est peinte : les paysans, les très riches (gains à la Bourse), les ouvriers, les mineurs, les employés, les commerçants, les artistes… C- L’écriture de Zola Zola n’est jamais vraiment réaliste => écriture symbolique. Cf.

l’arrivée d’Étienne et la première approche de la mine (> personnage monstrueux). Cf.

la description des Halles de Paris très hostiles à Florent dans le Ventre de Paris : Récurrence des noms de rue qui correspondent au plan exact de l’époque (caractéristique naturaliste) mais qui souligne le parcours en boucle (+mêmes charrettes, mêmes légumes…) => Florent est prisonnier.... »