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absurde !

Publié le 30/03/2014

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absurde ! dit Frodon. Je vais où il me plaît et quand je le veux. Il se trouve que je me rends à Cul de Sac pour affaires, mais si vous tenez à y aller aussi, c’est la vôtre. «

« Bon, Monsieur Sacquet, dit le chef, écartant la barrière. Mais n’oubliez pas que je vous ai arrêté. «

« Je ne l’oublierai pas, dit Frodon. Jamais. Mais il se peut que je vous pardonne. Pour le moment, je ne vais pas plus loin, vous aurez donc l’obligeance de m’escorter jusqu’à La Bûche flottante. «

« Je ne peux pas faire cela, Monsieur Sacquet. L’auberge est fermée. Il y a une Maison de Shiriffes à l’autre out du village. Je vais vous y amener. «

« Bon, dit Frodon. Allez, et nous vous suivrons. «

Sam, qui avait passé en revue les Shiriffes, en avait avisé un de sa connaissance. « Hé, dis donc, Robin Petitterrier ! appela-t-il. Je voudrais te dire un mot. «

Avec un regard craintif à son chef, qui semblait irrité mais qui n’osa pas intervenir, le Shiriffe Petitterrier resta en arrière pour marcher au côté de Sam, descendu de son poney.

« Dis donc, mon vieux ! dit Sam. Tu es de Hobbitebourg, et tu devrais avoir plus de bon sens : venir arrêter M. Frodon et tout ça ! Et qu’est-ce que ces histoires d’auberge fermée ? «

« Elles le sont toutes, dit Robin. Le Chef n’en tient pas pour la bière. En tout cas, c’est comme ça que ça a commencé. Mais à présent, ce sont ses Hommes qui la prennent toute pour eux, je suppose. Et il n’aime pas que les gens circulent, aussi, s’ils veulent ou doivent le faire, il faut aller à la Maison des Shiriffes pour expliquer son affaire. «

« Tu devrais avoir honte d’être mêlé en quelque façon que ce soit à toutes ces bêtises, dit Sam. Tu aimais toi-même beaucoup mieux l’intérieur que l’extérieur d’une auberge, autrefois. Tu y faisais tout le temps des apparitions, en service ou hors service. «

« Et je le ferais bien encore, Sam, si je le pouvais. Mais ne me juge pas trop mal. Que puis-je faire ? Tu sais comment j’ai sollicité d’être Shiriffe il y a sept ans, avant le début de tout ça. Cela me donnait l’occasion de me alader dans le pays, de voir des gens, d’entendre les nouvelles et de savoir où on trouvait la bonne bière. Mais à présent, c’est différent. «

« Tu n’as qu’à y renoncer, à cesser de shirrifer, si ça a cessé d’être un boulot convenable «, dit Sam.

« Ce n’est pas permis «, répliqua Robin.

« Si j’entends encore souvent ce pas permis, je vais me mettre en colère «, dit Sam.

« Je ne peux pas dire que je regretterais de le voir, dit Robin, baissant la voix. Si on se mettait tous en colère à la fois, ça pourrait faire quelque chose. Mais c’est ces Hommes, Sam, les Hommes du Chef. Il les envoie partout, et si quelqu’un de nous autres petites personnes cherche à faire valoir ses droits, ils le fourrent dans les Trous prisons. Ils ont commencé par le vieux Croquette, le vieux Piedblanc, le Maire, et ils en ont emmené eaucoup d’autres. Ça a empiré ces derniers temps. Ils les battent souvent, à présent. «

« Pourquoi travailles-tu pour eux, alors ? répliqua Sam avec irritation. Qui t’a envoyé à Lagrenouillère ? «

« Personne. On reste ici dans la grande Maison des Shiriffes. Nous sommes la Première Troupe du Quartier de l’Est, maintenant. Il y a des centaines de Shiriffes, tous répertoriés, et ils en veulent davantage avec toutes ces nouvelles règles. La plupart y sont contre leur gré, mais pas tous. Même dans la Comté, il y en a qui aiment se mêler des affaires des autres et faire les importants. Et il y a pis : il y en a quelques-uns qui espionnent pour le Chef et ses Hommes. «

« Ah ! C’est comme ça que vous avez eu de nos nouvelles, hein ? «

C’est exact. On n’a pas le droit de rien envoyer par-là à présent, mais ils utilisent l’ancien service de la Poste Rapide, et ils maintiennent des courriers spéciaux en différents points. L’un est venu de Blancs Sillons la nuit dernière avec un « message secret «, et un autre l’a emporté d’ici. Et un autre message est arrivé cet après-midi, comme quoi on devait vous arrêter et vous emmener à Lézeau et non tout droit aux Trous prisons. Le Chef veut évidemment vous voir tout de suite. «

« Il ne sera pas aussi pressé, quand M. Frodon en aura fini avec lui «, dit Sam.

La Maison des Shiriffes de Lagrenouillère était aussi piètre que la Maison du Pont. Elle n’avait qu’un étage, mais avec les mêmes fenêtres étroites, et elle était faite de vilaines briques pâles, mal rangées. À l’intérieur, elle était humide et triste, et le souper fut servi sur une longue table nue qui n’avait pas été lavée depuis des semaines. La nourriture ne méritait pas de meilleur cadre. Les voyageurs furent heureux de quitter cet endroit. Il y avait environ dix-huit milles jusqu’à Lézeau, et ils se mirent en route à dix heures du matin. Ils seraient partis plus tôt, si le délai n’avait si visiblement ennuyé le Chef des Shiriffes. Le vent d’ouest était passé au nord, et il se faisait plus froid, mais la pluie avait cessé.

Ce fut une cavalcade assez comique qui quitta le village, bien que les quelques gens qui vinrent observer l’« accoutrement « des voyageurs ne sussent trop si le rire était permis. Une douzaine de Shiriffes avaient été désignés pour escorter les « prisonniers «, mais Merry les fit marcher devant, tandis que Frodon et ses amis allaient à cheval par derrière. Merry, Pippin et Sam étaient à leur aise en selle, riant, bavardant et chantant, tandis que les Shiriffes clopinaient, non sans essayer de conserver un aspect sévère et important. Frodon, toutefois, était silencieux, et il paraissait triste et pensif.

La dernière personne près de laquelle ils passèrent était un robuste vieux qui taillait une haie. « Holà ! dit-il, se gaussant. Lesquels ont arrêté les autres ? «

 

Deux des Shiriffes quittèrent immédiatement le groupe pour aller vers lui. « Chef ! dit Merry. Rappelez immédiatement vos hommes dans les rangs, si vous ne voulez pas qu’ils aient affaire à moi ! «

Les deux hobbits, sur un ordre vif du chef, revinrent d’un air maussade. « Et maintenant, allez ! « dit Merry, après quoi, les voyageurs veillèrent à ce que le pas de leurs poneys fût assez rapide pour pousser en avant les Shiriffes aussi vite qu’ils pouvaient marcher. Le soleil sortit et, malgré le vent froid, ceux-ci ne tardèrent pas à être tout suants et soufflants.

À la pierre des Trois Quartiers, ils renoncèrent. Ils avaient parcouru près de quatorze milles avec un seul moment de repos à midi. Il était près de trois heures. Ils avaient faim, très mal aux pieds, et ils ne pouvaient soutenir l’allure.

« Eh bien, arrivez à votre propre moment ! dit Merry. Pour nous, nous continuons. «

« Au revoir, mon vieux ! dit Sam à Robin. Je t’attendrai devant Le Dragon vert, si tu n’as pas oublié où cela se trouve. Ne lambine pas en route ! «

« Vous êtes en rupture d’arrestation, voilà dans quelle posture vous êtes, dit le Chef tristement, je ne saurais répondre de la suite. «

« Nous allons rompre encore bien d’autres choses, et sans vous demander d’en répondre, dit Pippin. Bonne chance à vous ! «

Les voyageurs poursuivirent leur chemin au trot, et, comme le soleil commençait à descendre vers les Blancs Hauts loin à l’horizon de l’ouest, ils arrivèrent à Lézeau par son vaste étang, et là, ils éprouvèrent le premier choc raiment pénible. C’était le propre pays de Frodon et de Sam, et ils découvrirent alors qu’ils y étaient plus attachés qu’à aucun autre lieu du monde. Un bon nombre de maisons qu’ils avaient connues manquaient. Certaines semblaient avoir été incendiées. L’agréable rangée d’anciens trous de hobbits dans le talus du côté nord de l’Étang était abandonnée, et les petits jardins, qui descendaient autrefois, multicolores, jusqu’au bord de l’eau, étaient envahis de mauvaises herbes. Pis encore, il y avait une ligne entière des vilaines maisons neuves tout le long de la Promenade de l’Étang, où la Route de Hobbitebourg suivait la rive. Il y avait autrefois une avenue d’arbres. Ils avaient tous disparu. Et, regardant avec consternation le long de la route en direction de Cul de Sac, ils virent au loin une haute cheminée de brique. Elle déversait une fumée noire dans l’air du soir.

 

 

« Deux des Shiriffes quittèrent immédiatement le groupe pour aller vers lui.

« Chef ! dit Merry.

Rappelez immédiatement vos hommes dans les rangs, si vous ne voulez pas qu’ils aient affaire à moi ! » Les deux hobbits, sur un ordre vif du chef, revinrent d’un air maussade.

« Et maintenant, allez ! » dit Merry, après quoi, les voyageurs veillèrent à ce que le pas de leurs poneys fût assez rapide pour pousser en avant les Shiriffes aussi vite qu’ils pouvaient marcher.

Le s oleil sortit et, malgré le vent froid, ceux - ci ne tardèrent pas à être tout suants et soufflants. À la pierre des Trois Quartiers, ils renoncèrent.

Ils avaient parcouru près de quatorze milles avec un seul moment de repos à midi.

Il était près de trois heu res.

Ils avaient faim, très mal aux pieds, et ils ne pouvaient soutenir l’allure. « Eh bien, arrivez à votre propre moment ! dit Merry.

Pour nous, nous continuons.

» « Au revoir, mon vieux ! dit Sam à Robin.

Je t’attendrai devant Le Dragon vert , si tu n’ as pas oublié où cela se trouve.

Ne lambine pas en route ! » « Vous êtes en rupture d’arrestation, voilà dans quelle posture vous êtes, dit le Chef tristement, je ne saurais répondre de la suite. » « Nous allons rompre encore bien d’autres choses, et sans vous demander d’en répondre, dit Pippin.

Bonne chance à vous ! » Les voyageurs poursuivirent leur chemin au trot, et, comme le soleil commençait à descendre vers les Blancs Hauts loin à l’horizon de l’ouest, ils arrivèrent à Lézeau par son vaste étang, et là, ils éprouvèrent le premier choc vraiment pénible.

C’était le propre pays de Frodon et de Sam, et ils découvrirent alors qu’ils y étaient plus attachés qu’à aucun autre lieu du monde.

Un bon nombre de maisons qu’ils avaient connues manquaient.

Certaines semblaient avoir été incendiées.

L’agréable rangée d’anciens trous de hobbits dans le talus du côté nord de l’Étang était abandonnée, et les petits jardins, qui descendaient autrefois, multicolores, jusqu’au bord de l’eau, étaient envahis de mauvaises her bes.

Pis encore, il y avait une ligne entière des vilaines maisons neuves tout le long de la Promenade de l’Étang, où la Route de Hobbitebourg suivait la rive.

Il y avait autrefois une avenue d’arbres.

Ils avaient tous disparu.

Et, regardant avec consterna tion le long de la route en direction de Cul de Sac, ils virent au loin une haute cheminée de brique.

Elle déversait une fumée noire dans l’air du soir.. »

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