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AFRIQUE NOIRE (française). AFRIQUE NOIRE (anglaise).

Publié le 10/12/2018

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AFRIQUE NOIRE (française). En 1956, l'Afrique noire française est loin d'être aussi violemment animée par la fièvre nationaliste que le sont ou l'ont été l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. L’indépendance y apparaît à la fois comme un objet de revendication des élites et comme une option spontanément offerte par un gouvernement qui craint les répercussions de la conférence de Bandoung et des événements du Maghreb. Le 20 juin 1956, le socialiste Gaston Defferre fait adopter la loi-cadre qui ouvre la voie à l'autonomie des anciennes colonies françaises. En 1958, le général de Gaulle va plus loin encore en proposant aux Africains de choisir entre, d’une part, le refus de la Constitution et l’accès immédiat à Fin-dépendance et, d’autre part, l’adhésion à une Communauté française dans laquelle chaque «territoire» s’administrerait souverainement, mais confierait la gestion des secteurs d’intérêt commun à la métropole. À l’exception de la Guinée, tous les États choisissent alors le maintien dans la Communauté; mais le caractère évolutif de la Constitution leur permettra d’accéder rapidement à l’indépendance.

 

AFRIQUE NOIRE (anglaise). Stimulée par l’affirmation sociale des «emergents», les revendications nationalistes de l’Afrique anglaise se heurtent longtemps à l’hostilité de la classe politique britannique et au conservatisme d’un système économique jouant exclusivement au profit de la Grande-Bretagne. Mais en portant atteinte au prestige du colonisateur, la crise de Suez, de même que la conférence de Bandoung, contribue à accélérer l’émancipation des possessions de la Couronne. Celle-ci se déroule selon un calendrier qui reflète exactement les différences de leurs niveaux de développement. Alors qu’il faut attendre 1961 pour assister au début de l’émancipation des colonies d'Afrique orientale, c’est la plus riche et la plus évoluée des possessions d’Afrique occidentale, la Côte-de-l’Or, qui sous le nom de Ghana accède dès 1957 à l’indépendance, la première de toutes les colonies africaines. Sa capitale, Accra, devient ainsi la plaque tournante de l’anti-impérialisme et de l’africanisme. Le Nigeria s’engage lui aussi progressivement dans la voie du «self-government». Quant à la Sierra Leone, elle obtiendra son indépendance en avril 1961.

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