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Alain-Fournier - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Alain-Fournier - écrivain. 1 PRÉSENTATION Alain-Fournier (1886-1914), écrivain français auteur d'un unique roman, le Grand Meaulnes, récit poétique d'inspiration autobiographique. 2 VIE D'ALAIN-FOURNIER Alain-Fournier, de son vrai nom Henri Alban Fournier, eut une vie brève et intense, marquée par quelques étapes essentielles : une enfance nourrie des paysages du Berry et de la Sologne, sa rencontre en khâgne avec Jacques Rivière et l'amitié intense qui s'ensuivit, l'amour passionné pour Yvonne de Quiévrecourt, croisée le jour de l'Ascension de 1905, le succès de l'unique roman le Grand Meaulnes (1913) et sa mort sur le front, le 22 septembre 1914. La Correspondance qu'il entretint avec Jacques Rivière, son beau-frère (1905-1914, publiée en 1926-1928) permet de cerner ses goûts littéraires : les symbolistes, Maurice Maeterlinck, Jules Laforgue, Francis Jammes, Arthur Rimbaud, André Gide, etc. 3 LE GRAND MEAULNES 3.1 Genèse et caractéristiques C'est pour dire la rencontre amoureuse qui alimenta sa vie « de ferveur, de tristesse et d'extase « qu'Alain-Fournier voulut écrire un roman ; il trouva son « chemin de Damas « en 1910 : « Je me suis mis à écrire simplement, directement, comme une de mes lettres [...] une histoire assez simple qui pourrait être la mienne «, écrit-il à sa soeur. Le Grand Meaulnes retrace et transfigure l'adolescence de l'auteur lui-même : les paysages poétiques évoqués sont ceux de son enfance, et l'impossible amour d'Augustin Meaulnes pour Yvonne de Galais, qui connaît une fin tragique, transpose l'émerveillement et l'échec de son amour pour Yvonne de Quiévrecourt. En outre, le narrateur, François Seurel, emprunte à Alain-Fournier sa sensibilité et la ferveur de son amitié pour Jacques Rivière. Quant à Frantz, le « bohémien «, il n'est autre que l'incarnation de son désir d'évasion et de sa rêverie romanesque. Le charme du récit tient au mélange du banal et d'une « dose latente de merveilleux «, à la poésie des lieux, à la confusion des époques, à la sensibilité de l'adolescence et à la quête vaine de l'absolu qui oriente une sorte de parcours initiatique. Par ces traits, le Grand Meaulnes n'est pas sans évoquer Sylvie de Gérard de Nerval. 3.2 Réception du roman Le roman connut dès sa parution un très large succès, lequel fut encore renforcé par la mort prématurée et héroïque d'Alain-Fournier. L'ouvrage parut, il est vrai, au moment où le genre romanesque était en crise et où s'exprimait, chez les héritiers du symbolisme, la volonté d'un renouveau littéraire. Pour remplacer le naturalisme dans le roman, plusieurs formules avaient déjà été essayées : le roman d'analyse psychologique puis le roman poétique d'inspiration symboliste. Georges Rodenbach ou Francis Jammes avaient tenté de répondre au mot d'ordre de Remy de Gourmont lisant Gabriele D'Annunzio : « Tout roman qui n'est pas un poème n'existe pas. « De surcroît, les fondateurs de la Nouvelle Revue française (N.R.F.) (1909 pour la revue, 1911 pour la maison d'édition dirigée par Gaston Gallimard) étaient en quête d'un nouveau classicisme. Or l'alliance de la simplicité et de l'onirisme qui caractérisaient le Grand Meaulnes lui permettait précisément de répondre à cette double attente et lui fit trouver sa place à la N.R.F. aux côtés, par exemple, des textes de Charles-Louis Philippe. Pour une présentation détaillée de l'oeuvre, voir l'article le Grand Meaulnes. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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