Devoir de Philosophie

Albert le Grand, saint - philosophie.

Publié le 08/05/2013

Extrait du document

philosophie
Albert le Grand, saint - philosophie. Albert le Grand, saint (v. 1200-1280), philosophe surnommé le Doctor Universalis (en lat. « docteur universel «) en raison de ses connaissances en sciences naturelles. Né à Lauingen (Souabe), originaire d'une famille noble de militaires, il est célèbre pour avoir introduit la science et la philosophie grecques et arabes dans le monde médiéval. Étudiant à Padoue en 1223, Albert se passionna pour les idéaux de l'ordre des dominicains fondé à peine dix ans plus tôt. Ordonné prêtre en Allemagne, il y enseigna avant de se rendre à l'université de Paris où il devint maître de théologie en 1245, et occupa ensuite une des chaires de théologie des dominicains. Thomas d'Aquin fut l'un de ses premiers étudiants. Professeur, prélat et prédicateur influent, il voyagea à travers toute l'Europe occidentale, fut nommé provincial et, de 1260 à 1262, évêque de Ratisbonne, avant de retourner à l'enseignement et la recherche. Albert joua un rôle déterminant dans l'assimilation de la philosophie aristotélicienne par la scolastique médiévale et dans le renouveau des sciences naturelles. Au début du XIIIe siècle, un ensemble d'ouvrages philosophiques et scientifiques, inconnus jusqu'alors des philosophes et théologiens occidentaux, suscita une effervescence intellectuelle dans les milieux scolastiques. Ces ouvrages rédigés en latin, tirés des traductions arabes des oeuvres d'Aristote, étaient assortis de commentaires d'auteurs arabes, notamment Avicenne et Averroès. Dans l'ensemble, ils présentaient une approche étrangère aux scolastiques formés par l'Église qui ne connaissaient d'Aristote que la logique, telle qu'elle avait été enseignée et interprétée depuis des siècles par l'Église dans la tradition de saint Augustin et des néo-platoniciens. Albert étendit ses recherches aux phénomènes naturels et lut avec intérêt les ouvrages scientifiques d'Aristote. Il les étudia, les commenta et à l'occasion, les contredit sur la base de ses propres observations. Il rédigea des ouvrages d'une grande originalité et, si l'on en croit le philosophe anglais Roger Bacon, son autorité était à l'époque comparable à celle d'Aristote lui-même. Son Traité de l'âme (v. 1255) représente une des grandes tentatives pour rendre Aristote accessible aux clercs. Il y étudia le principe de l'âme sous ses rapports avec les facultés intellectuelles, ou encore l'âme végétative et sensitive sous ses rapports avec l'intellect. Il affirme que la puissance « intellective « (les facultés rationnelles) est séparée de l'essence de l'âme et du corps, et des facultés de celui-ci. Il fait la critique de la conception platonicienne des idées et adopte la théorie de l'émanation d'Avicenne. En tant que théologien, il offrit une synthèse originale du courant aristotélicien et de ses prolongements chez al-Farabi, Avempace et surtout Avicenne. Dans sa Summa theologiae (v. 1270), Albert tenta de réconcilier l'aristotélisme et les enseignements chrétiens : il affirma que la raison humaine ne peut contredire la révélation, mais il défendit le droit du philosophe de pénétrer les mystères divins. Albert fut béatifié en 1622 et canonisé par le pape Pie XI en 1931 ; la même année, il fut proclamé docteur officiel de l'Église. En 1941, le pape Pie XII en fit le patron de tous les étudiants des sciences naturelles. Sa fête est le 15 novembre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles