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Alfred de Musset

Publié le 23/11/2013

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Alfred de Musset est un poète et dramaturge français de la première moitié du 19eme siècle. Il s'inscrit parfaitement dans la période du romantisme. En 1934 il écrit une pièce de théâtre qui s'intitule « On ne badine pas avec l'amour ». C'est une comédie dramatique. Cette pièce de théâtre s'ouvre sur une scène d'exposition qui met en scène un personnage grotesque et comique du nom de Blazius. Le Choeur est également présent et informe le lecteur de l'arrivée de Blazius. Nous allons nous intéresser et analyser la première moitié de l'acte 1 de cette première scène. On peut donc se demander comment cette scène d'exposition est transformée en une parodie d'exposition. C'est pourquoi dans un premier temps nous nous intéresserons à la scène d'exposition. Enfin dans un second temps nous analyserons précisément le détournement comique de la scène. Le début de cette pièce met en avant une scène d'exposition. La scène d'exposition permet tout d'abord d'informer le lecteur ou le spectateur de la situation et par la suite d'essayer de le séduire pour lui donner envie de continuer à lire la pièce. Dans cette première scène afin d'attirer l'attention du lecteur on remarque la présence d'une instance descriptive représentée par le Choeur. Le Choeur se réfère habituellement au théâtre antique tragique mais ici il est utilisé dans une comédie du 19eme siècle ce qui est paradoxal. Dans cette partie il commente et décrit ironiquement l'arrivée de Blazius en insistant sur son physique peu valorisant comme par exemple : «Sur son ventre rebondi » (ligne 4) ou encore : «Dans son triple menton » (ligne 5). Il est donc le narrateur et par son ironie il créait une certaine distance entre le personnage et son art du discours. Le lieu nous est également indiqué par le Choeur. Nous sommes donc « Au temps de la vendange » (ligne 6). A travers les répliques du narrateur le public est informé plus précisément sur l'image péjorative de maître Blazius. Blazius qui approche dignement : «Sur sa mule fringante » (ligne 1) est aussitôt comparé à : « un poupon sur l'oreiller » (ligne 3) et à : « une amphore antique » (ligne 7). Le Choeur le fait boire du vin puis le fait parler et non pas l'inverse qui serait sans doute plus approprié : « Buvez maître Blazius ... vous parlerez après » (ligne 12), signe d'ivrogne. Sur la dernière réplique le Choeur insiste de nouveau sur l'inutilité du discours élogieux fait précédemment par le maître envers Perdican : « Et il n'était pas besoin,..., de nous en dire si long » (ligne 33-34). Cette scène d'exposition est donc également caractérisée par la description élogieuse de Blazius sur Perdican. C'est une longue réplique informative. On remarque tout de suite le champ lexical du savoir qui apparait à plusieurs reprises comme : « vous saurez » ; « qu'on ne sait » ; « je viens annoncer » ;  « qu'il ne vous dise ». Il veut absolument partager son savoir ainsi que celui de Perdican. Blazius ne cesse de faire l'éloge du jeune Perdican en le comparant à un livre d'or : « Toute sa gracieuse personne est un livre d'or » ;  « C'est un diamant » (champ lexical de la brillance, de la préciosité). Cependant il n'y a pas de description physique du jeune homme. Maître Blazius apparaît en admiration devant le savoir et la grandeur de son protégé : « Vous ouvrirez des yeux grands comme la porte.... De le voir dérouler » Tel qu'il le décrit il semble être un garçon très bien éduqué : « la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries » (adverbe d'insistance « Si »). Sans oublier son intelligence et sa culture : « il est reçu docteur à Paris ». La précision de la ville est importante car en tant que capitale et grande ville culturelle, elle est à l'image du personnage très cultivé. Perdican manie très bien la parole : « Et quand il fait du vent ou qu'il pleut, il vous dit tout clairement pourquoi ». Blazius montre à quel point les autres seraient étonnés de voir son travail ce qui montre que lui-même s'en étonne et admire profondément Perdican. On pourrait croire à un complexe d'infériorité : « Qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps ». Cependant l'éducateur est fier de son élève : « Vous sentez que cela me fait quelque honneur » et s'en vante légèrement : « A moi, qui suis son gouverneur depuis l'âge de quatre ans. ». Mais Blazius présente Perdican de façon trop excessive et par cette éloge démesuré devient de plus en plus ridicule. Et d'ailleurs à la fin de sa réplique il revient à sa personne par l'intermédiaire de deux conjonctions de coordination « ainsi » et « donc » qui surenchérit son côté ignorant et désagréable : « Apportez une chaise....je ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d'entrer ». .

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