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alfred de musset

Publié le 03/11/2013

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musset
Alfred de Musset, est un poète et un dramaturge français de la période romantique, né le 11 décembre 1810 à Paris, ville où il est décédé le2 mai 1857. Lycéen brillant, Alfred de Musset abandonne vite ses études supérieures pour se consacrer à la littérature à partir de 1828-1829. Dès l'âge de 17 ans, il fréquente les poètes du Cénacle de Charles Nodier et publie en 1829, à 19 ans, Contes d'Espagne et d'Italie, son premier recueil poétique qui révèle son talent brillant. Il commence alors à mener une vie de « dandy débauché «. En décembre 1830, sa premièrecomédie La Nuit Vénitienne est un échec accablant qui le fait renoncer à la scène pour longtemps. Il choisit dès lors de publier des pièces dans La Revue des Deux Mondes, avant de les regrouper en volume sous le titre explicite Un Spectacle dans un fauteuil. Il publie ainsi À quoi rêvent les jeunes filles ? en 1832, puis Les Caprices de Marianne en 1833. Il écrit ensuite en 1833 son chef-d'oeuvre, le drame romantique, Lorenzaccio, publié en 1834 (la pièce ne sera représentée qu'en 1896) après sa liaison houleuse avec George Sand et donne la même année Fantasio et On ne badine pas avec l'amour. Il publie parallèlement des poèmes tourmentés comme la Nuit de mai et la Nuit de décembre en 1835, puis La Nuit d'août (1836) La Nuit d'octobre (1837), et un roman autobiographique La Confession d'un enfant du siècle en 1836. Dépressif et alcoolique, au-delà de 30 ans, il écrit de moins en moins : on peut cependant relever les poèmes Tristesse, Une soirée perdue(1840), Souvenir en 1845 et diverses nouvelles (Histoire d'un merle blanc, 1842). Il reçoit la Légion d'honneur en 1845 et est élu à l'Académie française en 1852. Il écrit des pièces de commande pour Napoléon III. Sa santé se dégrade gravement avec son alcoolisme et Alfred de Musset meurt à 46 ans, le 2 mai 1857 : il est enterré dans la discrétion au Cimetière du Père-Lachaise, après des obsèques en l'église Saint-Roch. Ludovic Vitet, au nom de l'Académie française prononce l'éloge funèbre. Redécouvert au xxe siècle, Alfred de Musset est désormais considéré comme un des grands écrivains romantiques français, dont le théâtreet la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche, une exaltation de l'amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse qu'illustre emblématiquement sa relation avec George Sand.
musset

« propriétaires du Péquod , les autres actionnaires disséminésetde moindre importance laissaientlapresque entière direction desaffaires dunavire àces deux-là.

Etjesoupçonnai cevieux pingre deBildad d’avoir largement sonmot àdire dans lesengagements d’autantplusquejel’avais trouvé àbord, sesentant toutàfait chez luidans cette cabine, etlisant sa Bible comme s’ilsetrouvait aucoin desapropre cheminée.

Maintenant, tandisquePeleg essayait vainement detailler une plume àl’aide deson couteau, levieux Bildad, àma grande surprise, étantdonné qu’ilétait partie intéressée dans ces formalités, Bildadnenous accorda aucuneattention, maiscontinua àmarmotter lesphrases deson livre : « Nevous amassez pointdetrésors surlaterre oulamite… » – Alors, capitaine Bildad,interrompit Peleg,qu’endis-tu ? quellepartdonnerons-nous àce jeune homme ? – Tu saismieux… futlasépulcrale réponse,la777 ene serait pastrop, n’est-ce pas ?…« oùlamite etlever consument… maisamassez-vous… » Amassez ! vraiment ! pensai-jeavecunepart pareille ! la777 e ! Eh bien ! vieuxBildad, vousavezrésolu quemoi le premier, jen’amasserai pasici-bas, làoù lamite etlever consument.

C’étaitunepart àlong terme, àun terme excessif en vérité, bienquel’amplitude duchiffre puisse, deprime abord, tromper unterrien, unpeu deréflexion montrera quesi 777 estunbien grosnombre, pourtant lorsqu’on luiajoute laparticule ème,force luisera faite deconstater quele777 e d’un centime celafaitbeaucoup moinsque777doublons d’or.C’est bienceque jepensais àce moment-là. – Que lediable t’emporte, Bildad,s’écriaPeleg,tune veux quand même pasfilouter cejeune homme ! ilfaut lui donner plusquecela. – Sept centsoixante-dix-septième, répétaBildadsanslever lesyeux ; etilse remit àmarmonner « caroùest ton trésor, làaussi seratoncœur. » – Je vais l’inscrire pourunetrois centième, ditPeleg.

Tum’as bienentendu, Bildad.J’aiditlatrois centième. Bildad posasonlivre etse tournant versluiavec solennité dit : – Capitaine Peleg,tuas un cœur généreux, maistudois prendre enconsidération cedevoir quiestletien envers les autres propriétaires decenavire : desveuves, desorphelins pourbonnombre d’entreeux,etadmettre quesinous rétribuons troplargement lesservices decejeune homme, nousenlèverons peut-êtrelepain delabouche àces veuves et àces orphelins.

La777 e, capitaine Peleg. – Toi, Bildad ! rugitPeleg enselevant eten s’agitant bruyamment danslacabine.

Maudit sois-tu, capitaine Bildad,si j’avais suivitonavis dans cesdomaines, j’auraiseu,avant cejour, uneconscience àtraîner quiserait assezlourde pour envoyer parlefond leplus grand vaisseau quiaitjamais doublé lecap Horn. – Capitaine Peleg,poursuivit Bildadfermement, taconscience peutbientirerdixpouces d’eauoudix brasses, jen’en sais rien, mais étant donné quetues toujours unpécheur impénitent, capitainePeleg,jeredoute beaucoup queta conscience, elle,n’ait unevoie d’eau, netecoule etne t’entraîne danslafournaise del’enfer, capitaine Peleg. – La fournaise del’enfer ! Lafournaise del’enfer ! tum’insultes, homme,au-delàdecequ’on peuthumainement supporter, tum’insultes.

C’estunsacré outrage quededire àn’importe quelêtrehumain qu’ilestvoué àl’enfer.

Partous les tonnerres ! Bildad,dis-lemoiencore unefoisetfais-moi sortirdemes gonds, maisje…je… oui, j’avalerai unechèvre vivante, poils,cornes ettout.

Horsd’ici, cafard décoloré, pistoletdebois… aularge etplus viteque ça ! Tandis qu’iltempêtait delasorte, ilse précipita surBildad quiesquiva surlecôté avec unepromptitude admirableet l’évita pourcette fois. Alarmé parcette terrible algarade entrelesdeux principaux propriétaires etresponsables dunavire, mesentant à demi prêtàrenoncer àtoute idéed’embarquer surunbateau ensidiscutable possession, etbien quel’autorité deces capitaines nefût que temporaire, jem’écartai delaporte pourlaisser passer Bildadqui,jen’en doutai pasuninstant, brûlait dudésir desesoustraire àla colère éveillée enPeleg.

Maisàmon étonnement, ilse rassit toutàfait paisiblement et ne parut pasavoir lamoindre intention deseretirer.

Ilparaissait faitaufeu encequi concernait l’impénitent Peleget ses habitudes.

QuantàPeleg, aprèsavoirdonné librecours àsa fureur, ilsemblait l’avoirtotalement épuisée,etlui aussi, il s’assit comme unagneau, bienqu’ileûtdes crispations commesises nerfs vibraient encore. – Pfuit ! siffla-t-il enfin…legrain apassé souslevent, jecrois.

Bildad, autrefois tuétais adroit pouraiguiser les lances, taille-moi cetteplume, veux-tu.

Moncouteau abesoin delameule.

Jete reconnais là,merci, Bildad.

Àprésent, mon garçon, Ismaëlestton nom, as-tudit ?Ehbien, c’estenrègle, Ismaël, pourlatrois centième. – Capitaine Peleg,dis-je,j’aiunami avec moiquivoudrait embarquer aussi…puis-je l’amener demain ? – Naturellement, ditPeleg, amène-le quenous levoyions. – Quelle partveut-il ? gémitBildad, levantlesyeux deson livre dans lequel ils’était ànouveau absorbé. – Oh ! Net’occupe pasdecela, Bildad, puis,setournant versmoi, Peleg ajouta : A-t-ildéjàchassé labaleine ? – Tué plusdebaleines quejene saurais compter, capitaine Peleg. – Bon, alorsamène-le. Les papiers signés,jepartis, nemettant pasendoute quej’avais faitdubon travail cematin etque le Péquod était bel etbien lenavire prévuparYoyo pournous transporter Queequegetmoi au-delà ducap Horn. Mais jene m’étais guèreéloigné quejeréalisai n’avoirpasencore vulecapitaine aveclequel nousdevions partir, bien qu’à vraidire, enmaintes occasions, unbaleinier puissesetrouver complètement armé,toutsonéquipage àbord, et. »

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