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Amazone.

Publié le 21/04/2013

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Amazone. 1 PRÉSENTATION Amazone, fleuve du nord de l'Amérique du Sud, se jetant dans l'océan Atlantique. L'Amazone, dont la plus grande partie se trouve au Brésil, est le fleuve le plus important du monde, par l'étendue de son bassin, par le nombre d'affluents et par le volume des eaux débitées. Long de 6 400 km, l'Amazone est le deuxième plus long fleuve du globe (après le Nil). Avec ses centaines d'affluents, le bassin de l'Amazone couvre plus de 6 millions de km2, dont la moitié appartient au Brésil et le reste se partage entre le Pérou, l'Équateur, la Bolivie et le Venezuela. Son débit varie de 35 000 à 120 000 m3/s et la quantité de sédiments déposés quotidiennement est estimée en moyenne à 3 millions de tonnes à son embouchure. Le débit annuel du fleuve représente un cinquième de la quantité totale d'eau douce déversée dans les océans du globe. Le volume d'eau limoneuse déversée est tel que la salinité et la couleur de l'océan Atlantique sont encore modifiées à environ 300 km en mer. 2 COURS DU FLEUVE ET ENVIRONNEMENT NATUREL Les têtes de source principales de l'Amazone sont l'Ucayali et le Marañón, qui toutes deux naissent dans les Andes et suivent un cours parallèle vers le nord avant de confluer près de Nauta, au Pérou. À partir de ce point de confluence, le lit majeur de l'Amazone coule vers l'est en direction de l'océan Atlantique. Le grand fleuve se grossit de très nombreux affluents. À Manaus (900 000 h), la grande ville du coeur de l'Amazonie, il reçoit le rio Negro, un affluent de la rive gauche long de plus de 2 300 km. Il est grossi ensuite du Tapajos, affluent de la rive droite qui mesure près de 1 300 km de long. Le Xinju, autre affluent de la rive droite, mesure près de 2 200 km de long. L'Amazone se jette dans l'océan Atlantique par un immense delta, large de plus de 100 km. Les dépôts de sédiments ont contribué à la formation d'un réseau ramifié, véritable labyrinthe d'îles. L'embouchure du courant principal a une largeur de 80 km. Ce bras, connu sous le nom de Pará, est séparé d'un bras plus petit par l'île Marajó dont la superficie (marais salants compris) dépasse 36 000 km2. À la nouvelle lune et à la pleine lune, un mascaret, ou vague déferlante, remonte de l'océan vers l'amont et balaye quelque 600 km à une vitesse dépassant 65 km/h. Les vagues ainsi produites peuvent atteindre 5 m de hauteur. Le bassin hydrographique de l'Amazone comprend les plaines tropicales les plus grandes et les plus arrosées du monde, sans oublier la plus grande forêt équatoriale humide, l'Amazonie. Des précipitations abondantes arrosent la majorité des basses terres de la région toute l'année avec deux maxima en janvier et en juin. Les variations saisonnières du régime pluviométrique exercent une influence sur le régime du fleuve : largeur, vitesse du courant, débit ; la moyenne annuelle de la région est comprise entre 2 000 mm et 3 000 mm. Pendant les mois d'intenses précipitations, les larges plaines traversées par l'Amazone sont susceptibles d'être inondées. Au Brésil, la largeur du fleuve est comprise entre 1,5 et 10 km en période de moindre débit, mais elle peut atteindre 50 km ou plus en période de crue annuelle ; la vitesse des eaux varie de 2,5 à 8 km/h et le niveau des eaux en période de crue est souvent de 15 m supérieur à la normale. Pour drainer l'importante masse de ses eaux, l'Amazone a creusé un lit profond dans la plaine qu'il traverse. Près d'Óbidos, au Brésil, la puissance de creusement est telle que les eaux ont une profondeur d'environ 90 m. L'Amazone fut surnommé le fleuve-mer en raison de son immensité, de ses crues annuelles et de sa navigabilité. Le nombre total de ses affluents est encore indéterminé mais on en compte plus de deux cents au Brésil. Soixante-dix ont une longueur de cours supérieure à 1 600 km. L'Amazone peut être parcouru par des bateaux de tout tonnage sur les deux tiers de son cours. Il est accessible aux transatlantiques qui en remontent le cours jusqu'à Manaus, à près de 1 600 km en amont de son embouchure. Il permet aux bateaux de 3 000 tonnes d'atteindre Iquitos, au Pérou, à 3 700 km de l'embouchure. Une multitude de bateaux de moyen tonnage peuvent aussi naviguer sur une centaine d'affluents. 3 EXPLORATION ET DÉVELOPPEMENT La région du delta de l'Amazone fut découverte par Vicente Yáñez Pinzón en 1500, mais son exploration n'a pas commencé avant 1540-1541, date à laquelle une expédition avec à sa tête Francisco de Orellana entreprit de le descendre jusqu'à son embouchure à partir du Napo, aujourd'hui en Équateur. Pedro Teixeira fut le premier à le remonter. D'octobre 1637 à août 1638, il remonta l'Amazone jusqu'à la source du Napo, puis traversa les Andes et atteignit Quito, aujourd'hui en Équateur. Il réemprunta par la suite le même itinéraire. De nombreuses expéditions scientifiques ont exploré l'Amazone, et notamment celle menée en 1914 par Theodore Roosevelt. Le nom du fleuve vient peut-être des Amazones, ces femmes guerrières de la mythologie grecque qui étaient réputées vivre dans cette région, ou du nom indigène amassona (« destructeur de bateaux «). Exception faite de la région de l'embouchure, le bassin hydrographique de l'Amazone a l'une des plus faibles densités démographiques au monde. La majeure partie des bassins n'a jamais été explorée à fond. Il est possible de survoler pendant des heures les forêts qui recouvrent la grande plaine inondable du fleuve sans apercevoir le moindre habitat. Dans de nombreuses vallées, les populations indiennes continuent de vivre comme elles le faisaient avant l'arrivée des Européens. La majorité du commerce se limite strictement aux secteurs navigables. L'économie est dominée par une agriculture autarcique, la pêche et la chasse et la cueillette de différents produits de la forêt. Les habitats sont dépendants des bras du fleuve, qui représentent les uniques voies de communication ; le régime des hautes eaux et des basses eaux détermine les activités économiques et l'accès à la forêt. Le tourisme et l'industrie n'occupent qu'une toute petite place, mais l'extraction minière, la production de bois et l'élevage du bétail sont en plein essor et sont l'objet de polémiques. On dénote de grandes disparités dans les estimations relatives au déboisement de l'Amazonie, cette dernière étant liée à la production de bois, au défrichement des terres pour l'élevage du bétail, à la construction de routes ou à la création de nouvelles communautés de paysans venus des grandes métropoles brésiliennes et que l'on relogea dans cette région. Une étude de la NASA, fondée sur des images satellite, fait ressortir en conclusion que la surface déboisée en 1993 ne dépassait pas 280 000 km2 (soit environ 5 p. 100 de la forêt prise dans son ensemble), et que le taux de déforestation était en diminution (11 000 km2 par an), suite à la suppression des mesures fiscales offertes par le gouvernement pour le déboisement de la forêt. Mais cette étude ne tient peut-être pas compte des arbres perdus dans les zones mixtes de prairies et de forêts ou encore de la dégradation des parcelles de forêt qui n'ont pas été complètement détruites. En 1993, les Amis de la Terre ont estimé que 14 p. 100 de la forêt amazonienne avaient été détruits, soit une superficie d'environ 700 000 km2 ; ils font, en outre, ressortir que le ralentissement de la déforestation est uniquement imputable à une crise économique temporaire. La forêt amazonienne est un sujet qui demeure au centre de débats animés.

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