Amiens.

Amiens. 1 PRÉSENTATION Amiens, ville du nord de la France, chef-lieu du département de la Somme et de la Région Picardie, sur la Somme. 2 ÉCONOMIE Amiens est un important noeud de communications du nord de la France (autoroutes A 16 sur Paris et A 29 sur Saint-Quentin). Elle est également un important centre industriel, et ce depuis le Moyen Âge où, affiliée à la Hanse de Londres, Amiens s'est développée grâce à son industrie textile (jute et velours d'Amiens). Ce secteur reste encore représenté dans l'industrie amiénoise, mais celle-ci s'est désormais diversifiée dans la métallurgie (fonderie et laminage), la fabrication de pneumatiques, mais aussi dans la construction mécanique, en particulier dans les machines agricoles. Amiens abrite également d'importantes fonctions tertiaires. Depuis 1964, la ville accueille une université, l'université de Picardie Jules-Verne. 3 PRINCIPAUX MONUMENTS ET PAYSAGE URBAIN 3.1 La cathédrale Au coeur d'Amiens s'élève la cathédrale de Notre-Dame (1220-1288, date de l'achèvement des travaux de l'intérieur de la cathédrale), inscrite depuis 1981 au Patrimoine mondial de l'Unesco. Cette cathédrale (la plus grande et la plus haute cathédrale gothique de France, avec une longueur totale de 145 m, une nef de près de 42,30 m de haut et une flèche de 132 m) domine de son imposante stature l'ancien évêché, le quartier ancien de Saint-Leu (sur les bords de la Somme, entièrement rénové au cours des 25 dernières années) et l'étang de Saint-Pierre. 3.2 Le cirque de Jules Verne Amiens accueille aussi un spécimen rare de cirque en pierre, construit en 1889 par l'architecte Émile Ricquier, mais conçu par Jules Verne, alors conseiller municipal de la ville, et inauguré par l'écrivain en 1889, pour le centenaire de la Révolution française. C'est d'ailleurs à Amiens qu'est décédé, le 24 mars 1905, l'écrivain (enterré au cimetière de La Madeleine de la ville). Un centre de documentation et un musée Jules-Verne sont installés dans son ancienne demeure (dite « maison à la tour «) du quartier Henriville. 3.3 Les hortillonnages Amiens est renommée pour ses hortillonnages, petits jardins maraîchers cultivés depuis l'époque médiévale, et qui fournissaient jadis les fruits et légumes aux habitants de la ville. Les hortillonnages amiénois s'étendent sur 300 ha de terres alluviales, parcourues par des canaux, appelés ici rieux, alimentés par la Somme et sillonnés par des barques à fond plat. 4 CULTURE 4.1 Le musée de Picardie La ville abrite un musée des Beaux-Arts, le musée de Picardie, installé dans un imposant bâtiment (1855-1864) de style Napoléon III, dont la décoration intérieure a été assurée par Puvis de Chavannes. Il présente diverses collections -- archéologiques notamment --, mais aussi les célèbres tableaux de la confrérie du Puy Notre-Dame (1452-1693) et, dans la rotonde du musée, un Wall Drawing (1992-1993) de l'artiste minimaliste américain Sol Le Witt. Par ailleurs, dans un ancien hôtel particulier, l'hôtel de Berny, est aménagé un musée d'art local et d'histoire régionale et, dans le quartier Saint-Leu, une maison de la marionnette, animée par l'association « Chès Cabotans d'Amiens « et comprenant un théâtre miniature de marionnettes à tringles et à fils, fondé par Maurice Domon en 1933. 4.2 La maison de la Culture Un des hauts lieux culturels d'Amiens est sa maison de la Culture, inaugurée par André Malraux le 19 mars 1966, et dont l'architecture extérieure a été récemment rénovée. Particulièrement dynamique, la maison de la Culture est très ouverte depuis deux décennies aux cultures et aux musiques du monde : deux festivals annuels, un Festival international du film et un Festival « de musiques de jazz et d'ailleurs «, tout comme une structure de production phonographique (Label Bleu, créée en 1986 et rattachée à la maison de la Culture) rendent compte de ce pluralisme de l'activité culturelle de la ville. 5 HISTOIRE La ville, qui s'appelait autrefois Samarobriva (« pont sur la Somme «), a été peuplée par la tribu gauloise des Ambiens (Ambiani), dont le nom de la ville d'Amiens est dérivé. Elle a ensuite été occupée par Jules César en 57 av. J.-C., lors de l'invasion de la Gaule. La ville connaît un fort développement économique au Moyen Âge lorsque, adhérente de la Hanse londonienne, elle devient l'un des centres de l'industrie drapière française. Plus tard, à la fin du XVe siècle, elle se spécialise dans la fabrication de serges de laine mêlées de soie, appelées sayettes. Amiens est alors renommée pour la guède (waide en picard) ou pastel, plante tinctoriale qui, broyée, donne une couleur bleue, utilisée pour teindre la laine. La ville a été le théâtre de plusieurs grands événements historiques, dont la paix d'Amiens (qui a abouti à une courte période de paix entre la France et la Grande-Bretagne lors des guerres napoléoniennes), signée dans l'hôtel de ville le 27 mars 1802. En novembre 1870, lors de la guerre franco-allemande, la ville est occupée par les Prussiens. Pilonnée par les canons allemands en mars 1918, Amiens est aussi sinistrée à plus de 60 p. 100 en mai 1940. C'est également à Amiens qu'a été adoptée en 1906 la charte d'Amiens, charte du syndicalisme révolutionnaire. Après-guerre, l'architecte Auguste Perret a dirigé une grande partie des travaux de reconstruction de la ville (en même temps que celle du Havre), notamment dans le quartier de la gare ; celui-ci est dominé par la tour Perret, une imposante tour en béton armé (105 m) rénovée en 2005. Population (2005) : 136 300 habitants.