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ammonites (paléontologie) - paléontologie.

Publié le 23/04/2013

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ammonites (paléontologie) - paléontologie. 1 PRÉSENTATION ammonites (paléontologie), mollusques céphalopodes fossiles à coquille enroulée, qui abondaient dans les mers du mésozoïque. Les ammonites doivent leur nom (du latin Ammonis cornu, « corne d'Amon «) à la forme caractéristique de leur coquille, enroulée dans un plan en spirale serrée, qui évoque les cornes de bélier ornant les représentations thébaines du dieu égyptien Amon. Semblables aux nautiles actuels (mais avec lesquels elles ne sont pas étroitement apparentées), les ammonites apparaissent au dévonien, il y a environ 400 millions d'années, et disparaissent avec les dinosaures à la fin du crétacé, il y a 65 millions d'années. 2 ANATOMIE La coquille des ammonites est divisée en loges séparées par des cloisons, comme celle des nautiles. L'animal occupait la dernière et la plus grande des loges, mais son corps restait relié à la loge primordiale, située au centre de la spire, par un tube charnu. En cas de danger, l'ammonite se rétractait dans sa loge d'habitation, et obturait sa coquille grâce à un opercule, l'aptychus. Chez certaines espèces du crétacé, dites hétéromorphes, la coquille n'est pas enroulée en spirale plane et serrée. Ainsi, chez les espèces du genre Turrilites, l'enroulement de la coquille s'effectue autour d'un axe vertical, comme chez les gastéropodes ; chez les Nipponites, il est totalement capricieux et désordonné ; chez les Baculites la coquille est totalement déroulée, sans trace de spirale. La surface de la coquille des ammonites présente souvent une ornementation caractéristique (côtes simples ou ramifiées, tubercules, pointes, stries, etc.) propre à chaque espèce et aisément identifiable. 3 MODE DE VIE Les ammonites nageaient lentement et évitaient les eaux côtières agitées par les vagues. Comme tous les céphalopodes, elles pouvaient se propulser à reculons par réaction, en aspirant puis en refoulant l'eau vers l'avant grâce à un siphon. Toutefois, elles se déplaçaient surtout dans un plan vertical, comme les nautiles actuels, en contrôlant leur densité grâce au gaz qui remplissaient les loges de leur coquille. Les ammonites étaient très répandues dans les mers continentales, telle celle qui recouvrait l'intérieur de l'Amérique du Nord au crétacé supérieur ou encore telle l'ancienne mer Téthys, qui s'étendait sur l'Europe du Sud, l'Afrique du Nord et une partie de l'Asie. 4 HISTOIRE ÉVOLUTIVE Les ammonites ont connu une extraordinaire réussite évolutive. Le groupe au sens large (sous-classe des ammonoïdes) apparaît au milieu du dévonien. Il s'agit alors d'ammonites très primitives, les clyménies. Plusieurs autres groupes d'ammonites se succèdent ensuite: les goniatites au carbonifère (- 365 à - 290 Ma) et au permien (290 à - 250 Ma), les cératites au trias (- 250 à - 206 Ma) et, finalement, les vraies ammonites au jurassique (- 206 à - 140 Ma) et au crétacé (- 140 à - 65 Ma). Ces ammonites au sens strict du terme (ordre des ammonitida), apparues au début du jurassique, se diversifient de manière considérable. On en connaît plus de 1 100 genres et 7 500 espèces. Certaines atteignent des tailles gigantesques (2 à 3 m de diamètre et 3 t !). Comme les ammonites évoluaient très vite à l'échelle des temps géologiques, leurs fossiles constituent d'exceptionnels indicateurs stratigraphiques pour la datation des environnements marins. En Europe, il a ainsi été possible de subdiviser les terrains du jurassique supérieur (entre - 150 et - 140 Ma environ) en niveaux stratigraphiques correspondant à des intervalles de temps de 100 000 à 200 000 ans seulement. 5 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION Les ammonites appartiennent à la classe des céphalopodes et à la sous-classe des ammonoïdes. Elles sont subdivisées en quatre ordres : clyménidés (clyménies), goniatitidés (goniatites), ceratitidés (cératites) et ammonitidés (ammonites proprement dites).

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