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Amou-Daria.

Publié le 21/04/2013

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Amou-Daria. Amou-Daria, anciennement Oxus, grand fleuve prenant sa source dans les montagnes du Pamir, en Asie centrale, et d'une longueur d'environ 1 415 km. Il emprunte une trajectoire nord-ouest et sert de frontière entre le Tadjikistan et l'Afghanistan, puis entre le Turkménistan et l'Ouzbékistan ; il arrose ensuite la Karakalpakie avant de se jeter dans la mer d'Aral. Depuis les années 1950, les eaux du fleuve sont prélevées par les canaux d'irrigation (principalement pour les cultures de coton qui nécessitent de très grandes quantités d'eau) si bien que son niveau a baissé considérablement et que le volume d'eau apporté à la mer d'Aral a énormément diminué. Dans les années 1980, il arriva plusieurs fois que l'Amou-Daria ne déverse que très peu d'eau, voire plus d'eau du tout, dans la mer d'Aral. Si l'on ajoute à cela l'appauvrissement considérable des arrivées d'eau du Syr-Darya au cours des dernières décennies, on comprend que le volume de la mer d'Aral ait enregistré une baisse de 70 p. 100 environ depuis 1960. Le canal du Karakoum, le plus long canal de l'ancienne Union soviétique et l'un des plus longs du monde, est le principal responsable de cette baisse de niveau. Près de la ville d'Oba, le canal détourne environ 12 km3 par an, soit un neuvième de l'eau parvenant au bassin de la mer d'Aral. Cette baisse de niveau a entraîné une réduction du trafic fluvial sur l'Amou-Daria qu'autrefois les petites embarcations pouvaient emprunter sur la moitié de son cours. Le cours inférieur du fleuve s'ouvrait auparavant en un large delta recouvert d'une végétation très dense ; la baisse du débit a amené sa disparition presque totale. Au fil des siècles, le fleuve a changé plusieurs fois de lit. Aux IIIe et IVe millénaires av. J.-C., l'Amou-Daria coulait vers l'ouest, depuis l'oasis Khorezm jusqu'au lac Sarykamysh, et de là jusqu'à la mer Caspienne. Du XVIIe siècle jusqu'aux années 1980, l'Amou-Daria alimentait exclusivement la mer d'Aral, sauf en périodes de crues exceptionnelles, lorsque son trop-plein se déversait dans le lac Sarykamysh.

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