Analyse des personnages: le survenant

Le Survenant est dépeint, par les habitants du chenal de moine, comme un homme fort, costaud, puissant et solide. Et cela pour une seule raison : il le démontre sur les terres du père Didace. Pour d’autres il est «un vrai sauvage», mais selon Angelina, il a bonne mine. À la fois sec, robuste et droit. Elle le compare même à un chêne. « Pareil à un chêne, il avait ce bel équilibre de l’homme sain, dans toute la force de l’âge». Les yeux gris-bleu, gais à l’ordinaire, ont un reflet de tristesse au repos; le front étroit et expressif s’agite à la moindre parole; la chevelure rebelle et frisée d’un roux flamboyant «C’est pire qu’un feu de forêt », «Sa bouche aux lèvres bien dessinées, était belle». La noire lui trouve aussi ses defaults : son nez aux ailes nerveuses est large et à la fois busqué; son menton est court, taillé en biseau. 

Il est psychanalysé d’un caractère ferme. Réservé, mais sociable en même temps, «le dieu des routes» ne partage pas les mêmes points de vus que les habitants du village. C’est un être libre qui aime voyager, découvrir des endroits et des cultures, apprendre, sortir de son coin de confort. Contrairement aux villageois, qui sont enfermés  sur-même et préfèrent vivre dans LEUR chenal du moine. Pour eux, nuls autres lieux paisibles et surprenants n’existent qu’à Sorel.

On peut sous-entendre que le survenant  a des problèmes avec sa famille surtout avec son père puisqu’il la rarement mentionner et lorsqu’il en parle, il ne rentre jamais dans les détails. Il est célibataire et ne se soucie pas des opinions des autres.

Dés son arrivé, le survenant  se fait des amis et des «ennemis». Le père Didace le considère comme un vrai fils qui pourrait bien porter le nom des Beauchemin. Leur relation était solide, car malgré ses défauts, comme sa passion pour l’alcool, le père, en aucun cas ne lui à tourner le dos. De plus, il passait plus de temps avec l’étranger qu’avec son propre fils, Amable. Avec Angelina, il entame une relation amoureuse qui touche des hauts et des bas. Il s’attache à la noire malgré son handicape. Pourtant à ses yeux, elle n’est qu’une jeune femme comme toute autre. Joinville provençal le considère comme un héro, un exemple à suivre. Il admire sa mentalité et sa manière de vivre. Par contre, Amable et les Provençals ne s’entendent pas avec lui. Tous jaloux et envieux, ils ont peur qu’il s’installe définitivement au chenal du moine et qu’il hérite des terres du père Didace et de David Desmarais. Quant à Phonsine, il lui donne l’attention qu’elle a toujours voulu.

Didace Beauchemin  est le principal de la famille Beauchemin. À soixante ans, le regard vif sous d’épais sourcils, il a le respect des habitants du chenal de moine, mais ne s’entends pas avec tout le monde. Père de Marie-Amanda qui ressemble à sa femme, Mathilde,  et d’Amable l’opposé du survenant. Veuf, il n’a pas songé à se remarié jusqu’à ce que le survenant le présente à l’Acayenne. C’est un homme religieux qui a fait beaucoup de sacrifices pour l’honneur de sa famille, c’est pour cela qu’il pourrait laisser ses terres au survenant et lui attribuer son nom. Leur relation se solidifie lorsque le pére Didace emmène le survenant à chasser le canard. 

Angelina Desmarais  une jeune femme qui atteint la trentaine, boiteuse, fille unique, orpheline de mère depuis quinze ans, et vit avec son père David Desmarais sur leur terre dont elle est la seule héritière. «Capable sur tout», elle est travailleuse et intelligente. «Pas commode à fréquenter. Ni belle, de reste», Odilon provençal et les autres villageois se moque souvent d’elle. Très religieuse, elle veut devenir sœur. De plus, elle est passionnée par la lecture. Venant l’appelle «Ma noire».Celle-ci tombe amoureuse de lui puisqu’il apprécie sa compagnie et ne veut rien des terres de son père contrairement à Odilon Provençal, qui dit au survenant «on ne regarde pas la beauté quand une femme à des biens». Celui-ci essaye de conquérir le cœur d’Angelina mais, elle le rejette pour le survenant. Après le départ de venant, elle n’est plus la même, dorénavant, elle plus confiance en elle.