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Andrade, Oswald de - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Andrade, Oswald de - écrivain. 1 PRÉSENTATION Andrade, Oswald de (1890-1954), homme de lettres brésilien, pionnier du modernisme dans la littérature brésilienne. 2 UN INTELLECTUEL VOYAGEUR Né à São Paulo, José Oswald de Sousa Andrade est issu d'une famille aisée. Après des études de droit, il part en 1912 pour un premier voyage en Europe, où il fréquente l'avant-garde artistique, notamment le mouvement futuriste. De retour au Brésil, il travaille comme journaliste et chroniqueur littéraire pour divers journaux. Il participe au premier cercle moderniste, fondé en 1917 avec notamment Mário de Andrade et Guilherme de Almeida. Il organise avec d'autres intellectuels la Semaine d'art de São Paulo, évènement fondateur du modernisme brésilien. 3 LE FONDATEUR DE L'ANTHROPOPHAGIE CULTURELLE Oswald de Andrade fonde le mouvement Pau-Brazil -- dont il rédige le manifeste (paru en mars 1924) et dont il illustre les orientations esthétiques par un recueil poétique du même nom (1925). Avec son épouse, l'artiste peintre Tarsila de Amaral, il crée le mouvement révolutionnaire et anarchiste Anthropophage, dont l'acte fondateur est le Manifeste anthropophage (publié en 1928, puis prolongé par la Revue d'anthropophagie, 1928-1930). L'idée essentielle de ce mouvement -- dont la phrase tirée du Manifeste, « Tupi or not tupi, that is the question «, offre un raccourci saisissant -- est de proposer, sur la métaphore de la dévoration, la construction d'une culture brésilienne par l'absorption et la digestion des cultures étrangères. Cette idée fécondera la vie intellectuelle et culturelle brésilienne tout au long des décennies suivantes (on peut par exemple retrouver son empreinte dans la musique, comme le tropicalisme dans les années 1960 ou le mangue beat dans les années 1980). L'année 1929 constitue un tournant important de la vie d'Oswald de Andrade : il se retrouve ruiné par le krach de Wall Street, se sépare de sa femme, et rompt avec le poète Mario de Andrade. Gagné par les idées socialistes, il rend compte de son engagement dans des récits tels que Serafim Ponte Grande (1933) ou Marco Zero (1943-1946). Figure importante de la vie culturelle brésilienne, il mène jusqu'à sa mort une activité de conférencier et de poète. 4 UN ÉCRIVAIN NOVATEUR Les écrits d'Oswald de Andrade témoignent de son souci de renouvellement des techniques d'écriture. Il est en effet parmi les premiers dans son pays à utiliser dans ses romans ( Trilogie de l'exil, 1922-1934 ; Mémoires sentimentales de João Miramar, 1924) des procédés devenus caractéristiques de la modernité : rupture de construction, forme fragmentée, temporalité bouleversée. Dans sa poésie (Pau-Brazil, 1925), il manifeste le désir de s'inscrire dans l'histoire culturelle du Brésil, mais aussi celui d'être de son temps ; il fait ainsi de sa poésie un instrument novateur et vivant, plutôt que le conservatoire respectueux des richesses du passé. Également dramaturge, il publie trois pièces ( O homem e o cavalo, 1934 ; A mona, 1937 ; O rei da veia, 1937). Ses mémoires, Um homem sem profissao (« un homme sans profession «) paraissent en 1954. Fondateur de divers journaux et revues, journaliste volontiers polémiste, esprit moderne, insolent et cosmopolite, Oswald de Andrade a contribué à diffuser l'avant-garde de la littérature et de l'art au Brésil. Son action est considérée comme fondamentale pour le développement d'une « brésilianité «, une identité culturelle indépendante des modèles portugais et européen. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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