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antihypertenseurs - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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antihypertenseurs - Mécedine. 1 PRÉSENTATION antihypertenseurs, médicaments utilisés pour soigner les symptômes de l'hypertension artérielle. Ainsi, les antihypertenseurs ne soignent pas la cause de l'hypertension, mais normalisent la tension artérielle. Le traitement de l'hypertension artérielle est souvent une polythérapie mise en oeuvre dans des traitements de longue durée. Les antihypertenseurs forment une famille hétérogène : ils n'ont pas tous la même cible parmi les différents mécanismes de contrôle de la tension artérielle. Les médicaments de première intention (les médicaments prescrits en premier lieu en cas d'hypertension) sont les bêtabloquants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, les inhibiteurs calciques et les diurétiques. Les médicaments de seconde intention (prescrits en cas d'échec des premiers) sont les antagonistes de l'angiotensine II, les vasodilatateurs et les antihypertenseurs d'action centrale. 2 LES BÊTABLOQUANTS C'est une famille importante qui comprend des molécules telles que l'aténolol, le métoprolol, l'oxprénolol ou le pindolol. Le propanolol en est le « chef de file «; il est le premier bêtabloquant introduit en thérapeutique, en 1965. Les bêtabloquants sont des inhibiteurs compétitifs de l'adrénaline et de la noradrénaline, au niveau des récepteurs bêta du système nerveux autonome sympathique (ils ont la capacité de se fixer sur ces récepteurs et de les bloquer). C'est pourquoi on les appelle également des bêtasympatholytiques. Le mécanisme de leur action antihypertensive est complexe, et pourrait intervenir à plusieurs niveaux, de façon synergique : par un ralentissement du débit cardiaque, par un effet sur le système rénine-angiotensine grâce à une baisse du taux de rénine (voir système endocrinien) et par une diminution de la libération de noradrénaline. Généralement bien tolérés, ils sont administrés par voie orale pour les traitements de longue durée. Certains, comme le labétalol, sont utilisés par voie intraveineuse en urgence dans les cas d'hypertension grave, ou pour induire une hypotension lors d'opérations chirurgicales exigeant un faible débit sanguin. 3 LES INHIBITEURS DE L'ENZYME DE CONVERSION DE L'ANGIOTENSINE Ces molécules (bénazépril, énalapril ou captopril) inhibent l'enzyme qui convertit l'angiotensine en angiotensine II, puissant agent vasoconstricteur. La vasoconstriction, en diminuant le calibre des vaisseaux, augmente la tension artérielle. La principale action de ces molécules est donc un effet vasodilatateur, qui entraîne une baisse de la tension. Prescrits par voie orale sous forme de comprimés ou de gélules, ils présentent généralement très peu d'effets secondaires. 4 LES INHIBITEURS CALCIQUES Initialement connus comme antiangoreux (utilisés dans le traitement de l'angine de poitrine), leur champ d'application s'est étendu à l'hypertension artérielle. Une inhibition des canaux calciques transmembranaires entraîne une réduction du tonus des fibres des muscles lisses vasculaires, ce qui conduit à une vasodilatation -- la contraction musculaire est en effet sous la dépendance de différents courants ioniques, comme le flux d'ions calcium. On trouve dans cette famille les dyhydropyridines (nicardipine, nifédipine), qui n'agissent que sur les vaisseaux, et le diltiazem et le vérapamil, qui agissent sur les vaisseaux et sur le muscle cardiaque (par diminution de sa contractilité). Les inhibiteurs calciques présentent généralement de faibles effets indésirables. Ils peuvent être prescrits en association avec un inhibiteur de l'enzyme de conversion. Les dyhydropyridines peuvent être associées à des bêtabloquants. 5 LES AUTRES ANTIHYPERTENSEURS L'iosartan est le représentant des antagonistes de l'angiotensine II (c'est-à-dire des molécules dont les effets s'opposent à ceux de l'angiotensine II). Il a la capacité de se lier aux récepteurs tissulaires de l'angiotensine II, et plus particulièrement à ceux des cellules musculaires lisses. Il empêche ainsi cette dernière d'exercer son action constrictrice au niveau des vaisseaux. Les antihypertenseurs d'action centrale, ou sympatholytiques centraux, sont représentés par la méthyldopa et la clonidine. Ils diminuent l'activité du système sympathique, ce qui entraîne la baisse de la tension. Les antihypertenseurs vasodilatateurs sont soit des alphabloquants (molécules qui bloquent les récepteurs dits alpha) comme la prazosine, qui empêchent l'action vasoconstrictrice de la noradrénaline, soit des vasodilatateurs à action directe (ou vasodilatateurs musculotropes) comme la dihydralazine ou le minoxidil. Si le mécanisme d'action de la dihydralazine est encore mal connu, celui du minoxidil consiste à modifier les flux d'ions potassium, ce qui conduit à une perturbation des courants ioniques de calcium suivie d'une vasodilatation. Les antihypertenseurs sont également prescrits comme bêtabloquants, en association avec des diurétiques, des vasodilatateurs ou des inhibiteurs calciques, ou comme diurétiques, avec des inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine. Le traitement antihypertenseur doit s'accompagner de différentes mesures concernant l'hygiène de vie : suivi d'un régime alimentaire sain et hyposodé avec diminution de la consommation d'alcool, arrêt du tabac et pratique d'une activité physique régulière. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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