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antipaludéens - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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antipaludéens - Mécedine. 1 PRÉSENTATION antipaludéens, médicaments utilisés dans le traitement curatif ou préventif du paludisme (ou malaria). Ils sont également appelés antimalariques ou antipaludiques. Le paludisme, dû à un protozoaire appelé plasmodium (genre Plasmodium) transmis par la femelle d'un moustique, l'anophèle, est une endémie parasitaire majeure, qui touche 300 à 500 millions de personnes dans le monde et provoque de 1,5 et 2,7 millions de décès annuels. Les phénomènes de résistance des plasmodiums aux médicaments antipaludéens sont en constante évolution, en particulier chez Plasmodium falciparum, responsable des formes les plus graves du paludisme. Le choix d'une molécule antipaludéenne doit donc non seulement tenir compte, comme pour tout médicament, de la tolérance du patient, mais également des phénomènes de résistance des souches parasitaires. 2 TYPES D'ANTIPALUDÉENS Les antipaludéens peuvent être classés selon la localisation de leur action dans le cycle de vie des plasmodiums, qui passent par les stades successifs suivants : sporozoïte (forme injectée par le moustique), mérozoïte (forme libérée par le foie), schizonte (forme de multiplication dans les globules rouges) et gamétocyte (future cellule reproductrice). On distingue sur cette base deux grands types d'antipaludéens : les schizontocides, qui agissent sur les schizontes, et les gamétocytocides, actifs sur les gamétocytes. Les premiers permettent de lutter contre les symptômes du paludisme, les seconds de contrer la transmission du parasite. Les molécules qui s'attaquent aux mérozoïtes sont pour l'instant très peu utilisées en raison de leur forte toxicité pour le foie. 3 PRINCIPALES MOLÉCULES Les principales molécules antipaludéennes sont la quinine, la chloroquine (qui est un sel de quinine), la méfloquine, l'halofantrine, l'atovaquone et le proguanil. Elles agissent en bloquant certaines réactions métaboliques du parasite au stade schizonte. Les médicaments antipaludéens contiennent une molécule ou deux, en association. En France, ils ne sont délivrés que sur prescription médicale. La quinine est historiquement le premier antipaludéen à avoir été utilisé. C'est aussi le seul qui existe à l'état naturel : il était administré à l'origine sous forme d'infusions d'écorce de quinquina. Il se présente aujourd'hui sous forme de comprimés ou de solutions injectables par voie intramusculaire. 4 PHÉNOMÈNES DE RÉSISTANCE L'utilisation massive de molécules antipaludéennes a entraîné -- et continue d'entraîner -- l'apparition de souches de plasmodiums résistantes à ces traitements. Cette résistance est en hausse constante, en particulier en Afrique subsaharienne ; ainsi l'emploi de la chloroquine, massif il y a une vingtaine d'année, est-il désormais limité en raison de l'apparition de plasmodiums résistants dans plusieurs régions d'Afrique, d'Asie du Sud-Est et d'Amérique du Sud. Des souches résistantes sont également apparues contre l'halofantrine et la méfloquine. Les résistances à la quinine existent, mais restent de niveau peu élevé. Enfin, il existe également des souches de plasmodiums multi-résistantes, c'est-à-dire insensibles à plusieurs des molécules antipaludéennes disponibles. Pour surmonter les phénomènes de résistance, on utilise généralement des combinaisons de molécules qui n'ont pas le même mode d'action. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) tient à jour la liste des pays et des régions dans lesquelles il existe des souches de plasmodiums résistantes, et à quelles molécules, ce qui permet de proposer aux patients des traitements adaptés. L'OMS définit ainsi trois grandes zones géographiques, A, B et C : o zone A : pays où le risque est faible et saisonnier, et où Plasmodium falciparum est absent ou bien sensible aux antipaludéens ; o zone B : pays où le risque est faible, où Plasmodium vivax est sensible à la chloroquine et où Plasmodium falciparum est relativement sensible à la combinaison chloroquine/proguanil ; o zone C : pays où Plasmodium falciparum est résistant à la chloroquine ou à d'autres molécules. Le classement français définit les groupes 0, I, II et III ; il ne recoupe pas complètement la classification de l'OMS : o groupe 0 : pays où le paludisme est absent ; o groupe I : pays où le paludisme existe, mais où Plasmodium falciparum n'existe pas ; o groupe II : pays où il existe des phénomènes de résistance modérée ; o groupe III : pays où l'on trouve des souches de Plasmodium falciparum résistantes ou multi-résistantes. 5 TRAITEMENTS CURATIFS ET PRÉVENTIFS Les molécules utilisées en prévention et en traitement sont les mêmes, seules les posologies diffèrent : elles sont plus faibles en usage préventif. 5.1 Traitements curatifs La quinine reste la molécule la plus utilisée dans le traitement du paludisme. Elle constitue également le médicament d'urgence indispensable (elle est alors administrée par voie intraveineuse). D'autres molécules peuvent également être prescrites en fonction de la souche de plasmodium impliquée et du patient lui-même (certains traitements sont en effet contre-indiqués en cas de troubles digestifs ou de grossesse). Le traitement par antipaludéens est assez bien toléré et les effets indésirables (céphalées, nausées, vertiges) sont rares en utilisation préventive, et bénins en utilisation curative. 5.2 Traitements préventifs Les traitements préventifs ont pour but d'empêcher le développement de la maladie en cas d'infection ; ils n'empêchent en aucun cas l'infection en cas de piqûre par un moustique porteur. Ils sont prescrits lors de voyages dans les régions où le paludisme est endémique -- une consultation médicale est indispensable (il existe, en France, des consultations spécialisées dans les maladies tropicales). Cette chimioprophylaxie débute généralement la veille du départ ou une semaine avant selon le médicament utilisé, se poursuit pendant la durée du séjour et se termine de quatre à six semaines après le retour. La protection conférée par les antipaludéens pris à titre préventif n'est pas absolue. Il est donc indispensable, parallèlement, de se protéger des piqûres de moustiques par le port de vêtements couvrants et de répulsifs anti-moustiques, et par l'utilisation d'accessoires adaptés (moustiquaires par exemple). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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