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arabe (langue) - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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arabe (langue) - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION arabe (langue), langue sémitique parlée du Maroc à l'Irak. Les musulmans tiennent l'arabe écrit pour sacré, car c'est dans cette langue que le Coran a été révélé au prophète Mahomet. L'arabe est aujourd'hui la langue maternelle d'environ cent cinquante millions de locuteurs et est utilisée comme seconde langue par plusieurs millions de personnes. Avec l'extension des empires arabes à partir du VIIe siècle, l'arabe est devenu, dans ses différentes formes dialectales, l'une des principales langues véhiculaires du monde, l'arabe écrit, ou littéraire, restant toutefois la langue religieuse. Appartenant au groupe des langues sémitiques centrales du Sud, l'arabe est apparenté à l'hébreu parlé en Israël, à l'amharique utilisé en Éthiopie, ainsi qu'aux anciennes langues sémitiques. Les premières inscriptions en arabe se trouvent dans la péninsule Arabique et datent du début du IVe siècle, mais on considère que la langue était utilisée dès le Ve siècle. Cette langue est le principal instrument d'unification des populations se reconnaissant dans la civilisation arabe, qui comprend, outre des musulmans, également des chrétiens de différentes églises (coptes, maronites, assyriens, etc.), et des juifs, beaucoup moins nombreux depuis la création de l'État d'Israël, certains se considérant néanmoins comme des juifs arabes. Elle constitue la langue liturgique des musulmans de Turquie, d'Iran, d'Afghanistan, du Pakistan, d'Inde, d'Indonésie, de certaines régions de l'Afrique subsaharienne, de l'Azerbaïdjan, du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Turkménistan, de l'Ouzbékistan, et de beaucoup d'autres communautés musulmanes de par le monde, y compris en Europe. On distingue l'arabe classique de l'arabe moderne. L'arabe classique est la langue sacrée de l'islam et la lingua franca des personnes instruites dans tout le monde arabophone. L'arabe moderne, dérivé de l'arabe classique, est la langue de la presse écrite et audiovisuelle, des débats politiques, des textes scientifiques et de plus en plus celle des textes littéraires profanes. Parlé dans la plupart des pays arabes, l'arabe moderne n'est en revanche presque jamais la langue des échanges quotidiens. Les diverses formes d'arabe dialectal sont étroitement reliées entre elles mais elles varient considérablement selon les régions, du Maghreb au Moyen-Orient. Ces dialectes diffèrent les uns des autres et de l'arabe moderne quant à la prononciation, au vocabulaire et à la grammaire. Ils sont en général désignés d'après leur première zone d'utilisation, comme l'Afrique du Nord, l'Égypte ou le golfe Persique. À l'intérieur de ces grandes classifications, il existe des différences importantes dans le parler quotidien des nomades, des habitants des villes et des campagnes. Des locuteurs illettrés de régions très distantes à l'intérieur du monde arabe peuvent ne pas se comprendre, chacun parlant une forme d'arabe dialectal. Le système phonique de l'arabe se compose de vingt-huit consonnes, qui comprennent tous les sons gutturaux des langues sémitiques, produit très en arrière de la bouche et de la gorge. Chacune des trois voyelles (a, i, u [ou]) de l'arabe standard existe sous une forme longue et sous une forme brève. Les variations syllabiques qui en découlent sont très importantes dans la poésie arabe. Les parlers modernes conservent les voyelles longues, mais ont perdu les voyelles brèves dans de nombreux mots. 2 GRAMMAIRE ARABE Comme dans les autres langues sémitiques, la formation des mots en arabe est entièrement fondée sur l'existence de racines, habituellement composées de trois consonnes (racines trilitères). Ces consonnes se combinent selon diverses structures avec les différentes voyelles pour former des noms simples et des verbes, auxquels il est possible de rattacher des affixes dans le cas de dérivations plus complexes. Par exemple, on considère que les termes, d'origine anglaise, bank et film sont formés respectivement sur les racines consonantiques b-n-k et f-l-m. L'arabe a un système très régulier de conjugaison des verbes et de dérivation à partir de la racine pour indiquer les variations du sens de base (formes verbales). Ce système présente une telle régularité que les dictionnaires d'arabe mentionnent les différentes formes verbales selon un système chiffré (de I à X). À partir de la racine k-s-r, la forme verbale I est kasar, « il a cassé «, la forme II est kassar, « il a cassé en morceaux «, et la forme VII est inkasar, « cela était cassé «. Les noms et les adjectifs ont une formation moins régulière et leur pluriel se forme selon des structures différentes. Les pluriels internes s'obtiennent en modifiant la forme de la syllabe interne du nom singulier. Par exemple, les pluriels des emprunts bank et film sont respectivement bunuk et aflam. L'ordre normal de la phrase en arabe standard est verbe-sujet-complément. En poésie et dans certains styles de prose, cet ordre peut être modifié. On distingue alors le sujet et l'objet par des flexions casuelles, qui correspondent à des suffixes indiquant les fonctions grammaticales des noms. Ces suffixes ne sont entièrement transcrits que dans les livres scolaires et dans le Coran, pour assurer une lecture dépourvue de toute ambiguïté. Dans tous les autres textes arabes, ces flexions casuelles (en général des voyelles brèves) sont omises, comme le sont toutes les autres voyelles brèves. L'écriture arabe ne possède pas de lettres pour ces voyelles ; à leur place, on trouve des signes diacritiques (petites marques placées au-dessus et au-dessous des consonnes). Le verbe se conjugue suivant deux aspects, le parfait et l'imparfait, et le nom se décline à trois cas, le nominatif, l'accusatif et le génitif. 3 ÉCRITURE ARABE L'écriture arabe provient de l'araméen et s'écrit de droite à gauche. Elle est fondée sur dix-huit formes différentes qui varient selon leur position dans le mot. En utilisant de un à trois points placés au-dessus ou au-dessous de huit de ces formes, il est possible d'écrire dans leur totalité les vingt-huit consonnes et les trois voyelles longues. L'alphabet arabe, qui est le second système alphabétique le plus utilisé au monde, a été adopté, avec certaines modifications, par des langues non-sémitiques comme le persan moderne, le farsi, le turc (avant la réforme d'Atatürk), l'ourdou, le malais et certaines langues d'Afrique de l'Ouest comme le haoussa. Support de la parole divine transmise par l'écrit, les versets du Coran ont été l'objet de toute l'attention des calligraphes qui ont produit de nombreux styles depuis plus de mille ans. La calligraphie est une forme d'art très élaborée dans le monde arabe. La plus ancienne et la plus connue est le coufique originaire de la ville de Kufa, dans le sud de la Mésopotamie, utilisée dans les premiers siècles de l'islam. L'arabe a connu, au cours de sa longue histoire, d'importantes périodes de création littéraire. Le terme d'arabe classique s'applique à la littérature du Moyen Âge. L'arabe moderne dérive de l'arabe classique ; toutefois, l'influence stylistique du français et de l'anglais est fréquente dans de nombreux cas. Au XXe siècle en particulier, une grande partie du vocabulaire scientifique, technique et médical a été empruntée au français et à l'anglais. Voir littérature arabe. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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