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armure.

Publié le 26/04/2013

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armure. 1 PRÉSENTATION armure, vêtement fait de matériaux résistants, généralement de métal, utilisé pour protéger le corps au combat. Le plus ancien moyen de protection est le bouclier. 2 ANTIQUITÉ La première armure fut, semble-t-il, une large ceinture destinée à protéger l'abdomen. Dans l'ancienne Égypte (v. 3000 av. J.-C.), on utilisa une série de bandelettes enroulées allant des aisselles aux genoux, matelassées et maintenues par des bretelles. En Syrie (v. 1400 av. J.-C.), le costume national, une tunique à manches, fut renforcé par des écailles de bronze et employé comme armure par les conducteurs de chars qui, ayant les mains occupées par les rênes et les armes offensives, ne pouvaient porter un bouclier. Ces écailles étaient cousues dans une doublure de tissu ou lacées pour former des rangées flexibles de lamelles. Les casques de cuivre battu, en forme de calottes ajustées, furent utilisés pour la première fois par les Sumériens (v. 3000 av. J.-C.). Les casques assyriens étaient en bronze, de forme conique, avec de petites oreillettes. Les Asiatiques ont adopté très tôt le casque en forme de cône pointu qui est resté en usage jusqu'à la fin du Moyen Âge chez les musulmans, les Mongols et même les Russes. En Occident, depuis l'Antiquité, la forme du casque n'a cessé d'évoluer, présentant d'innombrables variantes. Les Scythes et les Grecs adoptèrent un type d'armure faite d'écailles et de lamelles métalliques. L'armure grecque était constituée d'une série de bandelettes renforcées, avec de larges épaulettes ; sa partie inférieure était une jupe de bandes lâches, ou pteryges. Une cuirasse, ou thorax, de plaques de bronze, martelées pour représenter de manière réaliste les muscles du torse, servait à protéger la poitrine et le dos. L'armure grecque était complétée par des jambières de bronze (cnémides) protégeant le bas de la jambe, et par un bouclier rond en peau de boeuf. Les casques étaient soit conçus pour entourer toute la tête, ne laissant subsister qu'une ouverture en forme de Y pour la vue et la respiration ; soit ouverts sur l'avant et munis d'un « nasal «, petite pièce de métal descendant du front pour protéger le nez. 3 MOYEN ÂGE 3.1 Du XIe siècle au XIIIe siècle Héritée à la fois de l'Empire romain, des peuples migrateurs de l'Asie et des Vikings, la cotte de mailles, constituée d'anneaux entrelacés, se répandit au cours du haut Moyen Âge en Europe. Au XIe siècle, l'armure d'un chevalier se composait d'une tunique en trois quarts en cotte de mailles, le haubert, avec des manches descendant jusqu'aux coudes et un casque conique offrant une protection du nez. Au XIIe siècle, la tunique de mailles se vit adjoindre une capuche (coiffe) et les manches furent complétées par des mitaines ; des chausses de mailles protégeaient les jambes. Une petite tunique, pouvant contenir jusqu'à 250 000 mailles métalliques, pesait environ 11 kg. Au XIe siècle, les chevaliers chargeaient l'ennemi en tenant la lance couchée, c'est-à-dire sous l'aisselle droite ; le côté gauche, où se trouvait le bouclier, faisait face à l'ennemi. Le bouclier ovale (écu) prit une forme allongée aux extrémités pointues afin d'offrir au chevalier une protection des yeux aux genoux ; mais cela obligeait ce dernier à conserver une position rigide. Une visière de protection faciale fut ajoutée au casque, ce qui permit de couper droit la partie supérieure du bouclier ; grâce aux protège-genoux en acier et aux jambières en plaques, on put aussi raccourcir la partie inférieure du bouclier. La visière cachant désormais le visage, la nécessité pour les combattants de se reconnaître favorisa l'apparition d'emblèmes distinctifs placés sur le bouclier, surface la plus adaptée. Ce fut l'origine de l'héraldique. Les croisés portaient une surtunique sans manches sur leur armure pour se protéger du soleil. Elles furent, elles aussi, ornées d'armoiries. 3.2 XIVe siècle Si les mailles protégeaient des coups d'épée, elles pouvaient en revanche être traversées par les dagues ou les flèches et offraient trop peu de résistance aux chocs violents. Ainsi, pour s'en protéger, les combattants portaient un sous-vêtement matelassé sous la cotte et un bouclier. Les traits tirés par les arbalètes mises au point au début du XIVe siècle pouvaient facilement transpercer les mailles. Il fallut donc équiper les combattants d'armures présentant des surfaces déviantes : vers 1350, on adjoignit des plaques de métal destinées à protéger les bras et les jambes, et on mit au point des armures faites de petites plaques clouées à l'intérieur de la surtunique, appelées brigandines. La tunique de mailles larges était enfilée par la tête ; la brigandine devait être ajustée et ouverte sur le devant. La position de combat consistait à placer le côté gauche protégé par le bouclier face à l'ennemi. Pour dévier les pointes des lances et les lames d'épée, la brigandine se fermait en faisant chevaucher le côté gauche sur le côté droit. C'est depuis lors que les vestes d'homme se boutonnent toujours de cette façon. Vers 1450, l'extension et l'articulation de ces différentes pièces de métal, recouvrant le corps et la tête, aboutirent au grand harnais de guerre, à l'armure classique. 3.3 Fin du Moyen Âge La virtuosité des artisans du métal et le raffinement du goût favorisèrent la production d'armures magnifiques, enrichies de ciselures, de couleurs, d'incrustations d'or et d'argent, voire d'émaux. L'armure de plaques entièrement articulée qui vit le jour dans la première moitié du XVe siècle fut appelée gothique, en raison de l'accent mis sur les lignes verticales et sur la sveltesse de sa silhouette, qui n'était pas sans rappeler l'architecture gothique. Aux environs de 1500, le style changea pour adopter les formes plus arrondies de la Renaissance. La maximilienne, du nom de l'empereur Maximilien Ier, présentait des surfaces cannelées, comme la tôle ondulée ; elle fut très prisée dans l'Empire germanique. L'élément déterminant à prendre en compte lors de la fabrication d'une armure était son poids ; l'armure était supposée assurer une protection maximale avec un minimum de poids. Le poids d'une armure de combat complète ne devait pas dépasser 29 kg ; une telle armure, parfaitement articulée et ajustée au corps, devait laisser au chevalier la pleine mobilité, afin qu'il puisse, par exemple, monter à cheval sans étriers en cas d'urgence. Une armure de tournoi pouvait être deux fois plus lourde, la sécurité étant ici la priorité. À ce poids s'ajoutait celui du harnois du cheval, jusqu'à 35 kg. La cavalerie en armures était une cavalerie lourde, très efficace sur certains terrains, mais qui souffrait de pertes sévères quand elle était mal engagée. 4 ARMURES NON EUROPÉENNES Seule l'Europe occidentale poussa aussi loin le développement des armures métalliques. L'armure la plus connue en dehors des armures européennes est celle que portaient les samouraïs japonais, en bois, cuivre et soie, constituée d'un réseau serré de bandes circulaires, avec des épaulettes et une jupe rappelant celle des anciens Grecs. De telles armures furent en vogue au Japon jusqu'en 1876 ; au Tibet, une armure similaire fut portée jusqu'au XXe siècle. Des variantes non métalliques, faites de lamelles d'os ou de bois, furent portées par les Tchouktches au Kamtchatka, les Inuits en Alaska, et les Iroquois. Des fouilles pratiquées en Chine ont permis de mettre au jour des statues de guerriers en argile, datant du IIIe siècle av. J.-C., arborant des armures faites de lamelles d'un genre similaire à celles des Romains. En Inde, en Perse et en Turquie, les armures se composaient essentiellement de mailles, parfois renforcées par de petites plaques rectangulaires. Les casques étaient pointus, munis d'une mentonnière mobile et d'un protège-nez (en Turquie) ou d'un camail, pièce de mailles suspendue au casque et destinée à protéger le cou et la poitrine (en Perse). Au Mexique, à l'époque de la conquête espagnole, les Aztèques et les peuples amérindiens portaient des vestes matelassées. Ces vêtements se révélèrent si efficaces contre les flèches à pointe de silex que les envahisseurs espagnols les adoptèrent rapidement pour leur propre usage. Des armures matelassées du même type et des casques renforcés de vannerie constituaient l'équipement des guerriers incas du Pérou. Les habitants des plaines d'Amérique du Nord avaient des plastrons d'os creux disposés en rangées, mais la plupart des tribus, tant en Amérique du Nord qu'en Amérique du Sud, portaient peu d'équipement protecteur. Même les Iroquois, souvent munis de pièces d'armure, utilisaient un tel équipement non lors d'expéditions offensives, mais lors des combats pour défendre leurs villages. Leur mobilité était considérée comme leur meilleur protection. 5 DÉCLIN DES ARMURES Alors qu'un chevalier en harnois était bien protégé contre les armes blanches à pointe ou à tranchant, il était vulnérable aux balles de plomb tirées par des armes à feu, qui pouvaient transpercer une plaque d'armure. Lorsque les arquebuses se développèrent, l'armure dut se modifier. Des plaques plus épaisses assuraient certes une meilleure protection contre les balles, mais augmentaient exagérément le poids de l'équipement. La protection intégrale fut donc progressivement sacrifiée au bénéfice de l'armure partielle. À la fin du XVIIe siècle, seuls survivaient la cuirasse et le casque. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les cuirasses étaient encore utilisées comme protection contre les sabres et les lances, armes principales de la cavalerie jusqu'en 1914. 6 UTILISATION MODERNE DE L'ARMURE Pendant la Première Guerre mondiale, si le corps d'un soldat était efficacement protégé dans une tranchée, des casques d'acier redevinrent nécessaires aux fantassins pour parer aux éclats d'obus. Les premiers casques de ce type furent introduits en 1915 par les armées allemande, française et britannique. Dans la guerre moderne, on utilise souvent une armure sous la forme de casques d'acier et de gilets pare-balles. Une armure sous forme de casques à visière, de gilets pare-balles et de boucliers est indispensable pour certaines tâches de police. L'armure trouve également sa place dans des occupations et des loisirs plus pacifiques, mais risqués. Des casques sont portés par les mineurs et les ouvriers du bâtiment et -- avec parfois des dispositifs de protection supplémentaires -- par les adeptes de nombreux sports, tels que l'escrime. Voir aussi Casque ; Mailles, cotte de ; Uniformes militaires.

« 4 ARMURES NON EUROPÉENNES Seule l’Europe occidentale poussa aussi loin le développement des armures métalliques.

L’armure la plus connue en dehors des armures européennes est celle que portaient les samouraïs japonais, en bois, cuivre et soie, constituée d’un réseau serré de bandes circulaires, avec des épaulettes et une jupe rappelant celle des anciens Grecs.

De telles armures furent en vogue au Japon jusqu’en 1876 ; au Tibet, une armure similaire fut portée jusqu’au XXe siècle.

Des variantes non métalliques, faites de lamelles d’os ou de bois, furent portées par les Tchouktches au Kamtchatka, les Inuits en Alaska, et les Iroquois.

Des fouilles pratiquées en Chine ont permis de mettre au jour des statues de guerriers en argile, datant du IIIe siècle av.

J.-C., arborant des armures faites de lamelles d’un genre similaire à celles des Romains.

En Inde, en Perse et en Turquie, les armures se composaient essentiellement de mailles, parfois renforcées par de petites plaques rectangulaires.

Les casques étaient pointus, munis d’une mentonnière mobile et d’un protège-nez (en Turquie) ou d’un camail, pièce de mailles suspendue au casque et destinée à protéger le cou et la poitrine (en Perse). Au Mexique, à l’époque de la conquête espagnole, les Aztèques et les peuples amérindiens portaient des vestes matelassées.

Ces vêtements se révélèrent si efficaces contre les flèches à pointe de silex que les envahisseurs espagnols les adoptèrent rapidement pour leur propre usage.

Des armures matelassées du même type et des casques renforcés de vannerie constituaient l’équipement des guerriers incas du Pérou.

Les habitants des plaines d’Amérique du Nord avaient des plastrons d’os creux disposés en rangées, mais la plupart des tribus, tant en Amérique du Nord qu’en Amérique du Sud, portaient peu d’équipement protecteur.

Même les Iroquois, souvent munis de pièces d’armure, utilisaient un tel équipement non lors d’expéditions offensives, mais lors des combats pour défendre leurs villages.

Leur mobilité était considérée comme leur meilleur protection. 5 DÉCLIN DES ARMURES Alors qu’un chevalier en harnois était bien protégé contre les armes blanches à pointe ou à tranchant, il était vulnérable aux balles de plomb tirées par des armes à feu, qui pouvaient transpercer une plaque d’armure.

Lorsque les arquebuses se développèrent, l’armure dut se modifier.

Des plaques plus épaisses assuraient certes une meilleure protection contre les balles, mais augmentaient exagérément le poids de l’équipement.

La protection intégrale fut donc progressivement sacrifiée au bénéfice de l’armure partielle.

À la fin du XVII e siècle, seuls survivaient la cuirasse et le casque.

Aux XVIII e et XIX e siècles, les cuirasses étaient encore utilisées comme protection contre les sabres et les lances, armes principales de la cavalerie jusqu’en 1914. 6 UTILISATION MODERNE DE L’ARMURE Pendant la Première Guerre mondiale, si le corps d’un soldat était efficacement protégé dans une tranchée, des casques d’acier redevinrent nécessaires aux fantassins pour parer aux éclats d’obus.

Les premiers casques de ce type furent introduits en 1915 par les armées allemande, française et britannique.

Dans la guerre moderne, on utilise souvent une armure sous la forme de casques d’acier et de gilets pare-balles. Une armure sous forme de casques à visière, de gilets pare-balles et de boucliers est indispensable pour certaines tâches de police.

L’armure trouve également sa place dans des occupations et des loisirs plus pacifiques, mais risqués.

Des casques sont portés par les mineurs et les ouvriers du bâtiment et — avec parfois des dispositifs de protection supplémentaires — par les adeptes de nombreux sports, tels que l’escrime. Voir aussi Casque ; Mailles, cotte de ; Uniformes militaires.. »

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