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Arnold, Matthew - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Arnold, Matthew - écrivain. Arnold, Matthew (1822-1888), poète et critique britannique, qui a exercé une profonde influence sur l'exercice de la critique littéraire. Né à Laleham (Middlesex), Matthew Arnold fait ses études à Winchester, Rugby (son père y dirige la très réputée public school), puis Oxford. Au terme d'une série de voyages en Europe, il enseigne à Rugby avant d'être chargé de cours dans un college d'Oxford. Promu inspecteur des écoles en 1851, titulaire de la chaire de poésie d'Oxford six ans plus tard, Arnold se voue quasi entièrement à l'exercice de la critique littéraire à partir des années 1860, délaissant la poésie. En 1886, il quitte la fonction publique et retourne en Amérique -- où par deux fois déjà il a été invité à donner des cours -- pour rendre visite à sa fille. Il est emporté par une crise cardiaque à Liverpool en 1888. Publié anonymement en 1849, son premier recueil de poésies, le Viveur égaré (The Strayed Reveller, and Other Poems), n'a qu'un faible retentissement. Empédocle sur l'Etna (Empedocles on Etna, and Other Poems, 1852), qui lui succède trois années plus tard, ne suscite pas plus l'enthousiasme de la critique, mais révèle le style profondément méditatif et élégiaque de l'auteur. Le poème éponyme contenu dans le recueil évoque les thèmes récurrents de la poésie d'Arnold : l'aliénation, le désespoir suscité par le déclin de la foi religieuse et une nostalgie évidente pour la culture classique. En 1853 paraît une édition augmentée de nouveaux poèmes, dont « l'Étudiant bohémien « (« The Scholar Gipsy «) et l'homérique « Sohrab et Rustum «. Cette édition comporte, en outre, une intéressante préface dans laquelle Arnold traite du rôle dévolu au poète contemporain à une époque, selon lui, « dépourvue de grandeur morale «. Dans les Poèmes de 1855 (Poems, Second Series), Arnold développe ses thèmes de prédilection et exprime, notamment dans « Stances de la Grande Chartreuse « (« Stanza from the Grande Chartreuse «), sa solitude et son doute à l'égard de la religion. Il signe également un drame en vers dans la tradition d'Homère, Mérope (Merope, A Tragedy, 1858). Son dernier recueil, Nouveaux poèmes (New Poems), publié en 1867, comporte une élégie (« Thyrsis «) dédiée à son ami de vingt ans, le poète Arthur Hugh Clough, disparu en 1861. Parallèlement à son oeuvre poétique, Arnold rédige des essais sur la pédagogie, l'exercice de la critique et la littérature. Dans Écoles et universités continentales (Schools and Universities on the Continent, 1868), il plaide en faveur d'une rénovation du système éducatif britannique, qui prendrait pour modèles ceux qu'il a pu observer au cours de ses voyages en Europe, en particulier en France (The Popular Education in France, 1861). Dans Essais critiques (Essays in Criticism, 1865) et Culture et Anarchie (Culture and Anarchy, 1869), il s'insurge contre les aspirations étroitement matérialistes et le philistinisme de la classe moyenne, défendant à l'inverse l'idée d'une culture faite « de douceur et de lumière « et incitant tout un chacun à tendre vers cet idéal. Irrité par le nombrilisme de la culture anglaise, Arnold s'est constamment efforcé de montrer le bénéfice que pouvait constituer pour son pays l'apport des cultures étrangères. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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