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Asie centrale.

Publié le 20/04/2013

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Asie centrale. 1 PRÉSENTATION Asie centrale, région située au coeur de l'ensemble eurasiatique et caractérisée par son extrême continentalité. Dans la définition moderne, l'Asie centrale s'étend sur près de 4 millions de km2 et correspond globalement à l'ancien Turkestan occidental. L'Asie centrale comprend cinq républiques indépendantes depuis 1991, soit, d'ouest en est : le Kazakhstan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan. Ces cinq pays, qui ont adhéré à la Communauté des États indépendants (CEI), comptent près de 55 millions d'habitants. 2 LA RÉGION ET SES RESSOURCES 2.1 Milieu physique L'Asie centrale s'étend entre la mer Caspienne, à l'ouest, et le Tian shan, à l'est, la Sibérie occidentale, au nord, et l'Hindu Kush, au sud. Les contraintes géographiques -- principalement l'absence d'accès aux mers ouvertes -- et climatiques (aridité) ont fortement influencé l'histoire et le développement de la région. L'Asie centrale est au contact de deux mondes, celui des steppes et du nomadisme extensif, d'une part, celui des oasis de piémont et de l'agriculture irriguée, d'autre part. Les vastes steppes de tchernoziom du nord du Kazakhstan, traditionnellement vouées à l'élevage et à la culture du blé dur, sont prolongées par des déserts arides, tel celui du Karakoum au Turkménistan. Les fleuves abondants, nés dans les montagnes du Kopet Dag, du Pamir, de l'Hindu Kush et du Tian shan, ont permis une agriculture d'oasis ancienne (coton, fruits et légumes, sériciculture et élevage du mouton karacul). Toutefois, l'orientation vers une monoculture du coton sous l'Empire soviétique, qui nécessite d'importants prélèvements d'eau, a rompu l'équilibre écologique dans le bassin de la mer d'Aral, alimenté par l'Amou-Daria et le Syr-Daria. 2.2 Économie Depuis l'indépendance, le développement économique de la région est principalement fondé sur les abondantes ressources du sous-sol : minerais et hydrocarbures. Le Kazakhstan et, dans une moindre mesure, le Turkménistan exploitent une partie des riches gisements pétroliers de la mer Caspienne. Fin 1997, le gouvernement kazakh a signé d'importants contrats d'exploitation avec des consortiums internationaux. Le Turkménistan et l'Ouzbékistan figurent parmi les principaux producteurs de gaz naturel de la région. L'acheminement des hydrocarbures de cette région constitue l'un des enjeux majeurs de la fin du XXe siècle et confère à l'Asie centrale un nouvel intérêt géostratégique. Les républiques d'Asie centrale, le Tadjikistan notamment, demeurent néanmoins des pays sous-développés. Le passage à l'économie de marché a généré une forte inflation et une hausse importante du chômage. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ L'Asie centrale est constituée d'une mosaïque de peuples. Au contact de l'Orient et de l'Occident, traversée par la route de la Soie, elle a été soumise à de nombreuses influences. Les 55 millions d'habitants sont majoritairement turcophones et musulmans sunnites, de rite hanéfite. Si le kazakh, le turkmène, l'ouzbek et le kirghize sont des langues altaïques (turques), le tadjik, proche de la langue iranienne, appartient au groupe indo-européen. Étant à l'origine d'une littérature ancienne, il fonde l'identité culturelle des persophones. La « turquisation « de la région, à partir du samanide, au Xe VIe siècle, n'a jamais complètement effacé l'influence culturelle iranienne, qui s'est exprimée pendant l'époque siècle, à travers le rayonnement de Boukhara. L'Asie centrale compte également, depuis la colonisation tsariste, une importante minorité russophone, présente notamment dans le nord du Kazakhstan. Son rôle dans les économies locales a suscité des heurts avec les nationaux. Des minorités tatare, coréenne, allemande, arabe, grecque, ouïgour, kurde, etc., vivent également en Asie centrale, où la politique de déportation menée par les Soviétiques a encore compliqué la carte des populations. L'appartenance au monde islamique s'est à nouveau affirmée depuis les indépendances. Si l'islamisation, amorcée aux VIIe et VIIIe siècles, a été très progressive dans une région de culte originel chamanique, l'Asie centrale peut, néanmoins, être considérée comme le berceau de grandes cultures musulmanes : après Boukhara, Samarkand est XIVe devenue, au siècle, la capitale culturelle et scientifique de l'Islam. De grandes confréries soufies ont, par ailleurs, vu le jour dans cette région, où se sont également implantés le manichéisme, le mazdéisme (voir Zoroastrisme), le bouddhisme, ou encore le judaïsme. Le christianisme orthodoxe est également présent au sein de la communauté russe. Le peuplement est fonction de la géographie. Dans les oasis, comme celles du bassin du Fergana, les densités dépassent souvent 300 habitants au km2. Si la population urbaine est majoritaire au Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghizistan demeurent des pays ruraux. L'Asie centrale connaît un accroissement démographique relativement fort. Les indices de fécondité sont élevés ; ils évoluent parallèlement au niveau de développement. Les moins de 20 ans représentent une forte proportion de la population totale. 4 HISTOIRE L'histoire de l'Asie centrale est d'abord celle des populations nomades, dont les migrations ont engendré périodiquement des bouleversements dans tout l'ensemble eurasiatique. Jusqu'au XIXe siècle, cette région a été dominée par de grands empires, issus de l'expansion de régimes étrangers, ou fondés par les confédérations nomades des steppes. 4.1 Les grands empires Occupée au IIe millénaire av. J.-C. par des populations indo-européennes, l'Asie centrale, intégrée à l'Empire achéménide vers 540 av. J.-C., est soumise à l'influence hellénique à partir de la conquête d'Alexandre le Grand entre 329 et 325 av. J.-C. Le déclin de la puissance séleucide, dans la seconde moitié du IIIe siècle, favorise l'expansion de nouveaux empires en Asie centrale : les Parthes à l'ouest, les Kushans à l'est. Venus du nord-ouest de la Chine, les Kushans apportent le bouddhisme et favorisent le développement du commerce sur la route de la Soie ; leur empire s'effondre toutefois sous la pression des Sassanides (voir Perse), en 242 apr. J.-C. L'empire que forment les Huns hephtalites en Asie centrale au Ve siècle est la première des grandes formations politiques turco-mongoles. Au VIe siècle, les Turcs, originaires de Mongolie occidentale, conquièrent la Sogdiane (région de Samarkand) et la Transoxiane (région de Boukhara). Les Chinois parviennent, en 582, à briser l'unité du Turkestan, avant d'être évincés d'Asie centrale en 751 par les Arabes, qui vont convertir les dynasties turques à l'islam. Le Khorassan et la Transoxiane passent, au centrale est dominée par les Turcs. Xe siècle, sous la domination des Samanides iraniens, chassés vers l'an mil par les Ghaznavides. Jusqu'au XIIe siècle, l'Asie Le XIIIe siècle est marqué par les invasions mongoles et la constitution de l'empire de Gengis Khan, partagé en 1277 entre ses descendants. L'empire érigé par Tamerlan en 1370, à partir de la Transoxiane, est le dernier des grands empires des steppes. 4.2 L'Asie centrale sous domination russe En 1512, les Ouzbeks fondent le khanat (« empire «) du Khorezm, sur le cours inférieur de l'Amou-Daria. La capitale est transférée à Khiva au XVIIe siècle, après que les Ouzbeks ont été chassés par les Perses séfévides. Les khanats ouzbeks de Khiva, de Boukhara et de Kokand sont placés, en 1868, sous la suzeraineté des Russes qui ont établi, dès 1730, un protectorat sur le nord et l'ouest de l'actuel Kazakhstan. La colonisation russe est d'abord économique : les liens entre Russie et Asie centrale sont renforcés par l'établissement de lignes de chemins de fer. Des révoltes éclatent sporadiquement contre la domination tsariste. Puis, de 1919 à 1922, les Basmathis ouzbeks luttent contre les Soviétiques, qui ont établi leur pouvoir sur l'ensemble du Turkestan occidental. En 1924, l'Asie centrale est réorganisée. Les frontières établies par Staline obéissent à de subtils équilibres économiques et politiques, mais ne recoupent pas véritablement les frontières linguistiques et ethniques. C'est cependant dans le cadre de ces frontières, déclarées intangibles par le traité qui fonde la CEI, que se constituent les cinq républiques indépendantes d'Asie centrale, en 1991. Attiré par l'islam, le Tadjikistan a connu quatre ans de guerre civile de 1992 à 1996, tandis que s'établissaient partout des régimes présidentiels forts. Afin de redéfinir sa place dans le monde, l'Asie centrale tente de s'émanciper de la tutelle russe, en diversifiant ses échanges. Si elles se tournent naturellement vers les pays musulmans -- au premier rangs desquels la Turquie, l'Iran et le Pakistan --, les républiques d'Asie centrale n'en multiplient pas moins les relations commerciales avec les États-Unis et l'Europe à l'ouest, et retrouvent le chemin de la route de la Soie, en se rapprochant également des pays asiatiques (Chine, mais aussi Japon et Inde). '
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« Le XIIIe siècle est marqué par les invasions mongoles et la constitution de l’empire de Gengis Khan, partagé en 1277 entre ses descendants.

L’empire érigé par Tamerlan en 1370, à partir de la Transoxiane, est le dernier des grands empires des steppes. 4.2 L’Asie centrale sous domination russe En 1512, les Ouzbeks fondent le khanat (« empire ») du Khorezm, sur le cours inférieur de l’Amou-Daria.

La capitale est transférée à Khiva au XVIIe siècle, après que les Ouzbeks ont été chassés par les Perses séfévides.

Les khanats ouzbeks de Khiva, de Boukhara et de Kokand sont placés, en 1868, sous la suzeraineté des Russes qui ontétabli, dès 1730, un protectorat sur le nord et l’ouest de l’actuel Kazakhstan. La colonisation russe est d’abord économique : les liens entre Russie et Asie centrale sont renforcés par l’établissement de lignes de chemins de fer.

Des révoltes éclatentsporadiquement contre la domination tsariste.

Puis, de 1919 à 1922, les Basmathis ouzbeks luttent contre les Soviétiques, qui ont établi leur pouvoir sur l’ensemble duTurkestan occidental. En 1924, l’Asie centrale est réorganisée.

Les frontières établies par Staline obéissent à de subtils équilibres économiques et politiques, mais ne recoupent pas véritablementles frontières linguistiques et ethniques.

C’est cependant dans le cadre de ces frontières, déclarées intangibles par le traité qui fonde la CEI, que se constituent les cinqrépubliques indépendantes d’Asie centrale, en 1991. Attiré par l’islam, le Tadjikistan a connu quatre ans de guerre civile de 1992 à 1996, tandis que s’établissaient partout des régimes présidentiels forts. Afin de redéfinir sa place dans le monde, l’Asie centrale tente de s’émanciper de la tutelle russe, en diversifiant ses échanges.

Si elles se tournent naturellement vers lespays musulmans — au premier rangs desquels la Turquie, l’Iran et le Pakistan —, les républiques d’Asie centrale n’en multiplient pas moins les relations commerciales avecles États-Unis et l’Europe à l’ouest, et retrouvent le chemin de la route de la Soie, en se rapprochant également des pays asiatiques (Chine, mais aussi Japon et Inde). '. »

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