atmosphère - géologie et géophysique.
Publié le 23/04/2013
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Ce schéma de circulation atmosphérique générale est également influencé par la circulation générale océanique ( voir océan), ainsi que par la proximité du relief.
5 ÉTUDE DE L’ATMOSPHÈRE
L’étude de l’atmosphère est souvent associée à la détermination de la pression atmosphérique, c’est-à-dire la force exercée sur une surface unitaire par le poids del’atmosphère.
La pression atmosphérique de référence, mesurée au niveau de la mer, équivaut à une colonne de mercure d’une hauteur de 760 mm, soit environ1 013 mbar (millibars) ou 1 013 hPa (hectopascals, unité officielle depuis 1986).
Une valeur relativement élevée — pouvant atteindre jusqu’à 1 040 hPa — signifiel’apparition d’une zone de haute pression (ou anticyclone), correspondant à un temps beau et stable.
Dans le cas contraire, il s’agit d’une zone de basse pression (oudépression) — pouvant descendre jusqu’à 970 hPa —, signifiant le passage d’une perturbation apportant du mauvais temps.
Pour visualiser ces phénomènes, oncartographie les lignes d’égale pression (ou isobares).
Par ailleurs, la pression atmosphérique diminue fortement avec l’altitude.
À 5,6 km d’altitude, la pression est deuxfois plus faible qu’au niveau de la mer.
Ceci signifie que la moitié de la masse de l’atmosphère est présente en dessous de ce niveau.
Globalement, la pressionatmosphérique diminue d’un facteur 10 tous les 16 km environ.
La pression atmosphérique se mesure à l’aide d’un baromètre, à mercure ou anéroïde (plus utilisé pour sa robustesse et sa maniabilité).
Au niveau de la surface terrestre,cet instrument est souvent utilisé dans les stations météorologiques.
Les plus basses couches atmosphériques (la troposphère et la majeure partie de la stratosphère)peuvent être directement explorées par le biais de ballons-sondes gonflés à l’hélium et équipés de capteurs mesurant la pression et la température de l’air.
Des fuséestransportant des dispositifs similaires permettent d’explorer l’atmosphère jusqu’à des altitudes de plusieurs centaines de kilomètres.
L’observation des aurores polairesfournit quant à elle des informations jusqu’à une altitude de 800 km.
Des moyens modernes de télédétection permettent l’observation quasi continue (typiquement 30 minutes de résolution temporelle) des caractéristiques atmosphériques.Les satellites météorologiques utilisés pour ces études sont dits géostationnaires, c’est-à-dire qu’ils gravitent autour de la Terre à la même vitesse angulaire que celle-ci, seretrouvant ainsi positionnés en permanence au-dessus du même point à une altitude d’environ 36 000 km, au-dessus de l’équateur terrestre.
Les satellites météorologiques— notamment les satellites Meteosat, GOES, GMS et GOMS — observent ainsi continuellement des zones terrestres fixes — respectivement l’Europe, les États-Unis, le Japonet la Russie.
6 ORIGINE ET ÉVOLUTION DE L’ATMOSPHÈRE TERRESTRE
Le mélange gazeux constituant l’actuelle atmosphère terrestre est le résultat d’une évolution de 4,5 milliards d’années, nous ramenant à la naissance même de la planèteTerre.
D’après la communauté scientifique, l’atmosphère primitive lors de la formation de la Terre a été semblable à celle présente dans la nébuleuse solaire, composéed’hydrogène (H 2) et d’hélium (He).
Cependant, compte tenu de la faible gravitation terrestre et des vents solaires intenses, ces gaz n’ont pas pu être longtemps retenus par la Terre.
La première véritable atmosphère stable — composée principalement de dioxyde de carbone (CO 2), de vapeur d’eau (H 2O) et d’azote (N 2) — a résulté d’un dégazage de l’intérieur de la planète (manteau terrestre) à travers des émanations volcaniques.
Plus de 80 p.
100 de ce dégazage s’est déroulé durant les 150 premiers millions d’annéesaprès la formation de la planète.
Ce dégazage se poursuit actuellement, mais en proportion infime.
Lorsque la Terre s’est refroidie, une grande partie de la vapeur d’eau s’est condensée pour former l’océan primitif.
Une partie du dioxyde de carbone a dû réagir avec lesroches de l’écorce terrestre pour former des carbonates, et une autre partie a dû être dissoute dans les océans nouvellement constitués.
Au cours des deux milliards d’années suivants, les premières formes de vie (organismes cantonnés aux océans) ont rejeté de l’oxygène en fixant le CO 2 par le phénomène de photosynthèse.
Mais les composés oxydables (le fer, par exemple) ont empêché l’oxygène d’atteindre l’atmosphère.
Il a fallu encore deux milliards d’années avant quel’oxygène soit en quantité suffisante pour former l’ozone, dont la couche stratosphérique absorbe les rayons ultraviolets solaires (UVs).
Ce phénomène a finalement permis,il y a environ 350 millions d’années, aux êtres vivants d’être protégés des UVs et de sortir enfin des océans.
Ce phénomène met en exergue la relation étroite qui existeentre la biosphère et l’atmosphère.
7 L’ATMOSPHÈRE DES AUTRES PLANÈTES DU SYSTÈME SOLAIRE
L’existence d’une atmosphère n’est cependant pas exclusive à la Terre.
Sept des neuf planètes du Système solaire possèdent leur propre atmosphère.
Les planètestelluriques (Vénus, Mars) possèdent une couche atmosphérique relativement mince et composée à 90 p.
100 de dioxyde de carbone (CO 2).
Au contraire, l’atmosphère des planètes géantes (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune) est épaisse et profonde, principalement composée d’hydrogène (H 2) et d’hélium (He).
Des satellites naturels, tels que Titan (satellite de Saturne) ou Triton (satellite de Neptune), possèdent également leur propre atmosphère.
La détection des caractéristiques de ces atmosphères lointaines est réalisée depuis la Terre grâce à l’analyse spectrale du rayonnement émis par ces astres.
Cette techniquepeut également s’effectuer à partir de sondes spatiales survolant les planètes considérées et pénétrant leur atmosphère, comme cela a été le cas pour les atmosphères deVénus, Mars et Jupiter.
La sonde Cassini-Huygens (Europe-États-Unis), lancée en octobre 1997, doit permettre par exemple au module Huygens de pénétrer et d’analyserl’atmosphère de Titan en 2004.
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