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Aussi bien que jamais, vous pouvez en être sûr, dit Gandalf.

Publié le 30/03/2014

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« Aussi bien que jamais, vous pouvez en être sûr, dit Gandalf. Totalement impavide, et, je le suppose, assez indifférent à tout ce que nous avons pu faire ou voir, hormis peut-être nos visites aux Ents. Peut-être aurez-vous plus tard le temps d’aller le voir. Mais, à votre place, je me hâterais maintenant de rentrer au pays, sans quoi ous n’arriverez pas au Pont du Brandevin avant la fermeture des portes. «

« Mais il n’y a pas de portes, dit Merry, pas sur la Route, vous le savez fort bien. Il y a la Porte du Pays de Bouc, bien sûr, mais ils me laisseront passer à tout moment. «

« Il n’y avait pas de portes, voulez-vous dire, répliqua Gandalf. Je crois que vous en trouverez maintenant. Et vous pourriez bien rencontrer plus de difficultés que vous ne le pensez à la Porte du Pays de Bouc. Mais vous ous débrouillerez très bien. Adieu, mes chers amis ! Pas encore pour la dernière fois. Adieu ! «

Il détourna Gripoil de la Route, le grand cheval franchit d’un bond la levée verte qui le longeait, et, sur un cri de Gandalf, il était parti, se ruant comme un vent du Nord vers les Hauts des Galgals.

« Eh bien, nous voici réduits aux quatre qui étions partis ensemble, dit Merry. Nous avons laissé tous les autres derrière, l’un après l’autre. On dirait presque d’un rêve lentement évanoui. «

« Pour moi, dit Frodon. Pour moi, cela me paraît plutôt comme une retombée dans le sommeil. «

 

CHAPITRE HUIT

LE NETTOYAGE DE LA COMTÉ

La nuit était tombée quand, mouillés et las, les voyageurs finirent par atteindre le Brandevin, et ils trouvèrent le chemin barré. À chaque extrémité du Pont, il y avait une grande grille garnie de pointes, et ils purent voir que, de l’autre côté de la rivière, de nouvelles maisons avaient été construites : à deux étages avec d’étroites fenêtres aux côtés verticaux, nues et faiblement éclairées, tout cela était assez lugubre et répondait peu à l’esprit de la Comté.

Ils cognèrent à la porte extérieure et appelèrent, mais il n’y eut tout d’abord aucune réponse, puis, à leur surprise, quelqu’un sonna du cor, et les lumières des fenêtres s’éteignirent. Une voix cria dans l’obscurité :

« Qui va là ? Passez votre chemin ! L’entrée est interdite. Vous ne pouvez pas lire l’écriteau : Aucune admission entre le coucher et le lever du soleil? «

« Évidemment que nous ne pouvons pas lire l’écriteau dans le noir, cria Sam. Et si des hobbits de la Comté doivent rester dehors à la pluie par une nuit pareille, j’arracherai votre écriteau dès que je le trouverai. «

Là-dessus, une fenêtre claqua, et une foule de hobbits munis de lanternes se déversa hors de la maison de gauche. Ils ouvrirent l’autre porte, et quelques-uns s’avancèrent sur le pont. Ils parurent effrayés à la vue des oyageurs.

« Venez donc ! dit Merry, reconnaissant l’un des hobbits. Si vous ne me reconnaissez pas, Hob Gardeclôture, ous le devriez. Je suis Merry Brandebouc, et je voudrais bien savoir ce que tout cela signifie et ce qu’un habitant du Pays de Bouc comme vous fait ici. Vous étiez autrefois sur la Porte de la Clôture. «

« Miséricorde ! C’est Maître Merry, pour sûr, et tout armé en guerre ! dit le vieux Hob. Or ça, on avait dit que vous étiez mort ! Perdu dans la Vieille Forêt au dire de tous. Je suis heureux de vous voir vivant après tout ! «

« Alors, ne restez pas planté là à me regarder à travers les barreaux, et ouvrez la porte ! « répliqua Merry.

« Je regrette, Maître Merry, mais nous avons des ordres. «

« Des ordres de qui ? «

« Du Chef, là-haut à Cul de Sac. «

« Le Chef ? Le Chef ? Voulez-vous dire Monsieur Lothon ? « demanda Frodon.

« Je le suppose, Monsieur Sacquet, mais il faut dire simplement « le Chef « à présent. «

« Vraiment ! dit Frodon. Eh bien, je suis heureux qu’il ait abandonné le Sacquet, en tout cas. Mais il est évidemment grand temps que la famille s’occupe de lui et le remette à sa place. «

Un silence tomba parmi les hobbits de l’autre côté de la porte. « Ça ne fera pas de bien de parler ainsi, dit quelqu’un. Il ne manquera pas de l’apprendre. Et si vous faites autant de bruit, vous allez réveiller le Grand Homme du Chef. «

« Nous allons le réveiller d’une façon qui le surprendra, dit Merry. Si vous entendez que votre Chef a engagé des bandits des terres sauvages, nous ne sommes pas revenus trop tôt. «

Il sauta à bas de son poney, et, voyant l’écriteau à la lumière des lanternes, il le déchira et jeta les morceaux par-dessus la porte. Les hobbits reculèrent et ne firent aucun mouvement pour ouvrir. « En avant, Pippin ! dit Merry. À deux, ça suffira. «

Merry et Pippin escaladèrent la porte, et les hobbits s’enfuirent. Il y eut une nouvelle sonnerie de cor. À la porte de la maison plus grande de droite, une large et lourde silhouette apparut sur un fond éclairé.

« Qu’est-ce que tout cela ? gronda l’homme, s’avançant. On force la porte ? Fichez-moi le camp, ou je vous casse vos sales petits cous ! « Puis il s’arrêta, car il avait aperçu un reflet d’épées.

« Bill Fougeron, dit Merry, si vous n’ouvrez pas cette porte avant dix secondes, vous le regretterez. Je vous collerai de l’acier dans le corps, si vous n’obéissez pas. Et quand vous aurez ouvert les portes, vous les franchirez pour ne plus jamais revenir. Vous êtes un chenapan et un voleur de grand chemin. «

Bill Fougeron fléchit, il s’avança en traînant vers la porte et la déverrouilla. « Donnez-moi la clef ! « dit Merry. Mais le scélérat la lui jeta à la tête et s’élança dans l’obscurité. Comme il passait près des poneys, l’un d’eux lui décocha une ruade qui l’atteignit dans sa course. Il disparut avec un glapissement dans la nuit, et on n’entendit plus jamais parler de lui.

« Bon travail, Bill «, dit Sam, entendant par-là le poney.

« Et voilà pour votre Grand Homme, dit Merry. Nous verrons le Chef plus tard. En attendant, nous voulons un logement pour la nuit, et comme il semble que vous ayez démoli l’Auberge du Pont pour construire à la place ce triste endroit, il vous faudra nous héberger. «

 

« Je regrette, Monsieur Merry, dit Hob, mais ce n’est pas permis. «

« Qu’est ce qui n’est pas permis ? «

« De recevoir des gens au pied levé et de consommer des vivres en surplus, et tout ça «, dit Hob.

« Qu’est ce qui se passe donc ici ? dit Merry. L’année a-t-elle été mauvaise, ou quoi ? Je croyais qu’il avait fait un bel été et que la récolte avait été bonne. «

« Enfin... non, l’année a été assez bonne, dit Hob. On fait pousser beaucoup de nourriture, mais on ne sait pas au juste où ça passe. Ce sont tous ces « ramasseurs « et « répartiteurs «, je pense, qui font des tournées pour compter, mesurer et emporter à l’emmagasinage. Ils font plus de ramassage que de répartition, et on ne revoit plus jamais la plus grande part des provisions. «

« Oh, allons ! dit Pippin, bâillant. Tout cela est trop fatigant pour moi ce soir. Nous avons des vivres dans nos sacs. Donnez-nous simplement une chambre pour nous étendre. Ce sera toujours mieux que maints endroits que j’ai vus. «

Les hobbits de la porte semblaient encore mal à l’aise, quelque règlement étant évidemment enfreint, mais il n’y avait pas à contredire quatre voyageurs aussi autoritaires, tous armés, dont deux exceptionnellement grands et de solide apparence. Frodon ordonna de reverrouiller les portes. Il y avait quelque bon sens en tout cas à maintenir une garde, alors qu’il y avait toujours des bandits dans les environs. Les quatre compagnons pénétrèrent alors dans le corps de garde des hobbits, où ils s’installèrent le plus commodément possible. C’était un endroit nu et laid, avec une toute petite grille qui ne permettait guère un bon feu. Dans les chambres du dessus, il y avait des petites rangées de lits durs, et sur tous les murs figuraient un écriteau et une liste de Règles. Pippin les arracha. Il n’y avait pas de bière, et seulement très peu de nourriture, mais avec ce que les voyageurs apportèrent et partagèrent, tous firent un repas convenable, et Pippin enfreignit la Règle N°4 en mettant dans le feu la plus grande part de la ration de bois du lendemain.

« Et maintenant, que penseriez-vous d’une bonne pipe, tandis que vous nous raconterez ce qui s’est passé dans la Comté ? « demanda-t-il.

« Il n’y a plus d’herbe à pipe maintenant, dit Hob, du moins n’y en a-t-il que pour les hommes du Chef. Toutes les provisions semblent avoir disparu. On a bien entendu dire que des camions entiers en sont partis du Quartier Sud par la vieille route, par le chemin du Gué de Sarn. Ce devait être à la fin de l’année dernière, après otre départ. Mais elle avait déjà commencé à partir en douce avant cela. Ce Lothon...«

« Tais-toi donc, Hob Garde clôture ! s’écrièrent plusieurs autres. Tu sais bien que des commentaires comme ça ne sont pas permis. Le Chef en entendra parler, et on aura tous des ennuis. «

« Il n’en entendrait rien, si certains de vous n’étaient des mouchards «, répliqua Hob avec chaleur.

« Bon, bon ! dit Sam. Ça suffit parfaitement. Je ne veux pas en entendre davantage. Pas de bienvenue, pas de bière, pas de quoi fumer, et au lieu de cela, un tas de règles et de propos d’orques. J’espérais me reposer, mais e vois bien qu’il y a du travail et des ennuis en perspective. Dormons et oublions cela jusqu’au matin ! «

Le nouveau « Chef « disposait évidemment de moyens d’information. Il y avait une bonne quarantaine de milles du Pont à Cul de Sac, mais quelqu’un accomplit le trajet en grande hâte. C’est ce que Frodon et ses amis ne tardèrent pas à découvrir.

Ils n’avaient fait aucun plan défini, mais avaient vaguement pensé descendre d’abord ensemble au Creux de Crique pour s’y reposer un peu. Mais, à présent, voyant l’état des choses, ils décidèrent de se rendre tout droit à Hobbitebourg. Le lendemain, donc, ils partirent au petit trot sur la Route. Le vent était tombé, mais le ciel était gris. Le pays avait un aspect assez triste et désolé, mais c’était après tout le 1er Novembre et la queue de l’automne. Il semblait toutefois y avoir une quantité inhabituelle de feux, et de la fumée s’élevait en maints points alentour. Un grand nuage de cette fumée montait au loin dans la direction du Bout des Bois.

Comme le soir tombait, ils approchèrent de Lagrenouillère, un village sur la droite de la Route, à environ ingt-deux milles du Pont. Ils avaient l’intention d’y passer la nuit, La Bûche flottante de Lagrenouillère était une bonne auberge. Mais, en arrivant à l’extrémité est du village, ils rencontrèrent une barrière qui portait un grand écriteau sur lequel se lisait : IMPASSE, et derrière, se tenait une grande bande de Shiriffes avec des bâtons dans les mains et des plumes à leurs bonnets, l’air en même temps important et assez effrayé.

« Qu’est-ce que tout cela ? « dit Frodon, porté à rire.

« Voici ce que c’est, Monsieur Sacquet, dit le Chef des Shiriffes, un hobbit à deux plumes : « Vous êtes arrêtés pour avoir Brûlé la Porte, Déchiré le Règlement, Assailli les Gardiens de la Porte, pour être Entré et avoir Dormi dans des Bâtiments de la Comté sans autorisation, et avoir Soudoyé les Gardiens avec de la Nourriture. «

« Et quoi encore ? « dit Frodon.

« Cela suffira pour marcher «, dit le Chef des Shiriffes.

« Je peux encore en ajouter, si vous voulez, dit Sam. Avoir Invectivé votre Chef. Avoir souhaité Démolir sa Face Pustuleuse et Pensé que vous autres Shiriffes avez l’air d’un tas de Nigauds. «

« Allons, Monsieur, ça suffit. Les ordres du Chef sont que vous devez venir sans esclandre. Nous allons vous emmener à Lézeau et vous remettre entre les mains des Hommes du Chef, et quand il traitera votre affaire, vous pourrez dire ce que vous avez à dire. Mais si vous ne voulez pas demeurer plus longtemps qu’il n’est nécessaire dans les Trous prisons, à votre place, je couperais court à mes commentaires. «

À la déconfiture des Shiriffes, Frodon et ses compagnons rirent à gorge déployée. « Ne soyez donc pas

« CHAPITRE HUIT LE NETTOYAGE DE LA COMTÉ La nuit était tombée quand, mouillés et las, les voyageurs finirent par atteindre le Brandevin, et ils trouvèrent le chemin barré.

À chaque extrémité du Pont, il y avait une grande grille garnie de point es, et ils purent voir que, de l’autre côté de la rivière, de nouvelles maisons avaient été construites : à deux étages avec d’étroites fenêtres aux côtés verticaux, nues et faiblement éclairées, tout cela était assez lugubre et répondait peu à l’esprit de la Comté.

Ils cognèrent à la porte extérieure et appelèrent, mais il n’y eut tout d’abord aucune réponse, puis, à leur surprise, quelqu’un sonna du cor, et les lumières des fenêtres s’éteignirent.

Une voix cria dans l’obscurité : « Qui va là ? Passez votr e chemin ! L’entrée est interdite.

Vous ne pouvez pas lire l’écriteau : Aucune admission entre le coucher et le lever du soleil ? » « Évidemment que nous ne pouvons pas lire l’écriteau dans le noir, cria Sam.

Et si des hobbits de la Comté doivent rester deh ors à la pluie par une nuit pareille, j’arracherai votre écriteau dès que je le trouverai.

» Là - dessus, une fenêtre claqua, et une foule de hobbits munis de lanternes se déversa hors de la maison de gauche.

Ils ouvrirent l’autre porte, et quelques -uns s’av ancèrent sur le pont.

Ils parurent effrayés à la vue des voyageurs. « Venez donc ! dit Merry, reconnaissant l’un des hobbits.

Si vous ne me reconnaissez pas, Hob Gardeclôture, vous le devriez.

Je suis Merry Brandebouc, et je voudrais bien savoir ce que tou t cela signifie et ce qu’un habitant du Pays de Bouc comme vous fait ici.

Vous étiez autrefois sur la Porte de la Clôture. » « Miséricorde ! C’est Maître Merry, pour sûr, et tout armé en guerre ! dit le vieux Hob.

Or ça, on avait dit que vous étiez mort ! Perdu dans la Vieille Forêt au dire de tous.

Je suis heureux de vous voir vivant après tout ! » « Alors, ne restez pas planté là à me regarder à travers les barreaux, et ouvrez la porte ! » répliqua Merry.

« Je regrette, Maître Merry, mais nous avons des o rdres.

» « Des ordres de qui ? » « Du Chef, là -haut à Cul de Sac.

» « Le Chef ? Le Chef ? Voulez -vous dire Monsieur Lothon ? » demanda Frodon.

« Je le suppose, Monsieur Sacquet, mais il faut dire simplement « le Chef » à présent.

» « Vraiment ! dit Frodon.

Eh bien, je suis heureux qu’il ait abandonné le Sacquet, en tout cas.

Mais il est évidemment grand temps que la famille s’occupe de lui et le remette à sa place. » Un silence tomba parmi les hobbits de l’autre côté de la porte.

« Ça ne fera pas de bien de parler ainsi, dit quelqu’un.

Il ne manquera pas de l’apprendre.

Et si vous faites autant de bruit, vous allez réveiller le Grand Homme du Chef. » « Nous allons le réveiller d’une façon qui le surprendra, dit Merry.

Si vous entendez que votre Chef a engagé des bandits des terres sauvages, nous ne sommes pas revenus trop tôt. » Il sauta à bas de son poney, et, voyant l’écriteau à la lumière des lanternes, il le déchira et jeta les morceaux par -dessus la porte.

Les hobbits reculè rent et ne firent aucun mouvement pour ouvrir.

« En avant, Pippin ! dit Merry.

À deux, ça suffira. » Merry et Pippin escaladèrent la porte, et les hobbits s’enfuirent.

Il y eut une nouvelle sonnerie de cor.

À la porte de la maison plus grande de droite, un e large et lourde silhouette apparut sur un fond éclairé.

« Qu’est -ce que tout cela ? gronda l’homme, s’avançant.

On force la porte ? Fichez- moi le camp, ou je vous casse vos sales petits cous ! » Puis il s’arrêta, car il avait aperçu un reflet d’épées.

« Bill Fougeron, dit Merry, si vous n’ouvrez pas cette porte avant dix secondes, vous le regretterez.

Je vous collerai de l’acier dans le corps, si vous n’obéissez pas.

Et quand vous aurez ouvert les portes, vous les franchirez pour ne plus jamais revenir.

V ous êtes un chenapan et un voleur de grand chemin.

» Bill Fougeron fléchit, il s’avança en traînant vers la porte et la déverrouilla.

« Donnez -moi la clef ! » dit Merry.

Mais le scélérat la lui jeta à la tête et s’élança dans l’obscurité.

Comme il passait près des poneys, l’un d’eux lui décocha une ruade qui l’atteignit dans sa course.

Il disparut avec un glapissement dans la nuit, et on n’entendit plus jamais parler de lui. « Bon travail, Bill », dit Sam, entendant par -là le poney.

« Et voilà pour votre Gr and Homme, dit Merry.

Nous verrons le Chef plus tard.

En attendant, nous voulons un logement pour la nuit, et comme il semble que vous ayez démoli l’Auberge du Pont pour construire à la place ce triste endroit, il vous faudra nous héberger. ». »

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