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avortement - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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avortement - Mécedine. 1 PRÉSENTATION avortement, expulsion de l'embryon ou du foetus avant le 180e jour de la grossesse. L'avortement peut être spontané (c'est un événement pathologique) ou provoqué (voir IVG). Dans ce dernier cas, il peut être justifié ou non par des raisons thérapeutiques. L'avortement est l'accident le plus fréquent de la pathologie de la grossesse. Lorsqu'il se produit dans des conditions médicales correctes, il est relativement simple et sans danger. Les complications existent cependant (infection, lésion du col, perforation de l'utérus et hémorragie, etc.) ; leur probabilité augmente avec l'avancement de la grossesse. 2 AVORTEMENT SPONTANÉ 2.1 Avortement précoce On estime qu'environ 5 à 20 p. 100 des grossesses sont interrompues par un avortement spontané, couramment appelé fausse couche, les trois quarts survenant au cours des trois premiers mois de la grossesse : c'est l'avortement précoce. La cause la plus fréquente des avortements spontanés est l'existence d'une anomalie des chromosomes de l'embryon (aberration chromosomique) ; ce type d'anomalie génétique est responsable de deux avortements précoces sur trois. Une autre cause possible peut être une anomalie de l'utérus, particulièrement une béance du col due à une malformation ou à un accouchement antérieur. Des expériences effectuées sur les animaux ont démontré que des carences importantes en vitamines augmentaient les risques d'avortements. En outre, un avortement spontané peut être provoqué par une maladie infectieuse (le plus souvent virale), une hypertension artérielle, un diabète, un traumatisme ou encore, par exemple, un traitement à base d'anticonvulsifs. Si la grossesse est arrêtée (mort du foetus), on peut anticiper ou compléter l'expulsion naturelle par aspiration, curetage ou administration de médicaments. 2.2 Menace d'avortement Le stade « menace d'avortement « peut être réversible spontanément ou sous traitement. Le signe avant-coureur est une hémorragie, accompagnée ou non d'une douleur intermittente. Cependant, sur les 25 p. 100 des femmes enceintes qui présentent des saignements en début de grossesse, 50 p. 100 parviennent à porter l'enfant à terme. Le traitement habituel en cas de menace d'avortement est le repos. Garder le lit pendant presque toute la grossesse est nécessaire en cas d'avortements répétés. Des traitements à base d'hormones et d'antispasmodiques sont également prescrits. 3 AVORTEMENTS SPONTANÉS RÉPÉTÉS Certaines femmes ont tendance à avorter spontanément ; la répétition des avortements réduit la probabilité de mener une grossesse à terme. Dans le cas d'avortements spontanés à répétition, la cause doit être recherchée : elle peut être anatomique, due à une malformation de l'utérus, ou être la conséquence d'une maladie métabolique comme le diabète. On a également observé des déficits hormonaux chez les femmes sujettes aux avortements répétés. En dehors de toute pathologie avérée chez ces femmes, il est utile de faire pratiquer un caryotype chez les deux conjoints, pour rechercher une éventuelle anomalie chromosomique chez l'un ou l'autre des deux partenaires. Le traitement de la cause des avortements spontanés prévient les récidives ultérieures. Ainsi, une intervention chirurgicale pour supprimer une anomalie utérine est parfois proposée pour favoriser les grossesses à venir. Un cerclage (mise en place d'un fil serré autour du col de l'utérus) peut être envisagé s'il existe une béance du col. 4 AVORTEMENT THÉRAPEUTIQUE L'avortement thérapeutique, ou interruption médicale de grossesse (IMG), est un avortement provoqué dans l'intérêt de la santé de la femme, ou pour expulser un foetus porteur (ou très probablement porteur) d'une anomalie grave. 5 INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE L'avortement peut être provoqué lorsque la femme ne souhaite pas avoir l'enfant, pour des raisons personnelles : c'est l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Il s'agit d'une démarche personnelle ou conjugale. L'interruption doit être pratiquée par un médecin dans un centre public ou privé agréé. À moins de sept semaines de grossesse, elle s'effectue médicalement, avec la méfépristone (RU 486) très efficace et sans effet secondaire majeur à cette période. Environ un tiers des IVG sont pratiquées avec cette molécule. 6 AVORTEMENT CLANDESTIN La loi sur l'interruption volontaire de grossesse a fait reculer les avortements pratiqués hors du cadre de la législation et de celui d'un avortement thérapeutique, mais ceuxci n'ont pas disparu. Ces avortements présentent des dangers de complications qui peuvent survenir en raison du manque de surveillance médicale et des plus ou moins bonnes conditions sanitaires dans lesquelles ils sont pratiqués. Les complications les plus fréquentes sont les hémorragies et les infections. Les hémorragies sont les conséquences de lésions traumatiques, comme la perforation de l'utérus provoquée par des instruments inadaptés. Il peut exister des lésions toxiques de l'appareil génital et de ses annexes dues à l'emploi des liquides injectés. Les complications infectieuses sont d'abord locales, mais deviennent générales si un traitement antibiotique n'est pas rapidement mis en place. Il existe aussi des risques de thrombose et d'embolie. Un avortement clandestin peut compliquer ultérieurement d'autres grossesses. La stérilité est la plus grave des complications ultérieures. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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