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Baker, Dame Janet - musique.

Publié le 17/05/2013

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Baker, Dame Janet - musique. 1 PRÉSENTATION Baker, Dame Janet (1933- ), cantatrice anglaise (mezzo-soprano). 2 UNE CARRIÈRE QUI PRIVILÉGIE LA SCÈNE BRITANNIQUE Née à Hatfield (Yorkshire), Janet Baker étudie le chant à Londres auprès d'Helene Isepp et de Meriel St. Clair puis, grâce à un prix au concours Kathleen Ferrier en 1956, se perfectionne au Mozarteum de Salzbourg avec Lotte Lehmann. Étroitement associée à Didon et Énée de Purcell (Seconde Sorcière en 1957, Enchanteresse au festival de Bath en 1959, rôle-titre à Birmingham -- et au disque -- dès 1961), mais aussi à Haendel (Edwige dans Rodelinda au Sadler's Wells de Londres, en 1959), sa carrière naissante doit beaucoup au succès d'importants concerts (Bach, Mahler) au Royaume-Uni et en Europe du Nord, en 1960-1961. Les concerts demeurent ensuite, avec le disque, le ferment de sa renommée internationale, car elle choisit d'effectuer toute sa carrière d'opéra sur quelques scènes britanniques : à Londres au Sadler's Wells (devenu en 1968 l'English National Opera) et au Covent Garden (où elle fait ses débuts en 1966 dans le rôle d'Hermia dans A Midsummer Night's Dream de Britten), au Scottish Opera, aux festivals de Glyndebourne et d'Aldeburgh. Seule exception : Didon de Purcell à Aix-en-Provence en 1978. Dès 1982, avec Orphée et Eurydice de Gluck à Glyndebourne, elle quitte la scène pour se consacrer, jusqu'en 1989, aux concerts et récitals. 3 UN RÉPERTOIRE ORIGINAL Comme bien peu d'artistes de sa génération, elle s'engage, avec les pionniers britanniques -- Charles Farncombe et sa Haendel Opera Society, Anthony Lewis, Raymond Leppard -- dans l'exploration du domaine baroque, chante onze rôles haendeliens (dont Ariodante, Giulio Cesare et Dejanira d'Hercules), mais aussi Monteverdi, Cavalli (Diane dans la Callisto à Glyndebourne, en 1970-1971) ou, en 1965, une Phèdre d'Hippolyte et Aricie de Rameau proprement historique. Les compositeurs britanniques du XXe siècle représentent un autre axe de prédilection de la cantatrice : Michael Tippett, William Walton, Gustav Holst, et surtout Benjamin Britten, animateur de l'English Opera Group et du festival d'Aldeburgh, dont elle crée Owen Wingrave à la BBC (rôle de Kate, 1971) et la cantate Phaedra (1975), écrite pour elle. À côté de quelques rôles plus courants de mezzo-soprano, comme Dorabella (Così fan tutte de Mozart), Charlotte (Werther de Massenet), ou le Compositeur (Ariane à Naxos de Richard Strauss), souvent chantés en anglais, elle s'intéresse beaucoup à Berlioz, notamment aux Troyens (Cassandre en 1966, Didon en 1969 et 1972), et marque dans les années soixante-dix quelques parties de soprano (Vitellia de la Clémence de Titus de Mozart, le rôle-titre de Maria Stuarda de Donizetti). 4 INTENSITÉ Sa voix, au timbre très caractéristique, est capable (grâce à une maîtrise exemplaire du souffle) d'un ample phrasé legato comme d'une brillante colorature. L'intensité de ses incarnations scéniques se retrouve dans ses interprétations (toujours profondément personnelles) de la musique sacrée, du lied (spécialement Mahler) et de la mélodie -- française en particulier -- faites d'énergie, voire de ferveur, mais aussi, grâce à un art remarquable de la mezza voce, d'un rare sens de l'intime. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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