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Baldwin, James - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Baldwin, James - écrivain. Baldwin, James (1924-1987), romancier et essayiste noir américain. Issu du quartier de Harlem, à New York, James Baldwin exerce divers métiers à sa sortie du lycée avant de franchir l'Atlantique pour se fixer, comme de nombreux écrivains américains de cette époque, à Paris, où il écrit son premier roman, les Élus du Seigneur (Go Tell It on the Mountain, 1953). Largement autobiographique, cet ouvrage -- qui n'en reste pas moins une fiction -- fait de Baldwin l'un des premiers commentateurs noirs de la condition de son peuple aux États-Unis. Baldwin est probablement aussi l'un des plus singuliers, par son refus du « roman de protestation « -- qui enferme trop souvent, à ses yeux, le personnage noir dans la dialectique de la victime et du rebelle -- et par le rythme et la musicalité qu'il insuffle à sa prose. À l'image de ce premier roman, ses autres oeuvres sont la plupart du temps nourries de son expérience personnelle, en particulier de sa confrontation avec la violence raciste et de sa difficulté à assumer son homosexualité. Rédigés dans un style direct et puissant, oratoire et révolté, lucide et lyrique, ses écrits ont suscité la polémique. Baldwin définit son rôle d'artiste en termes moraux : il doit travailler à rendre le monde meilleur, en unissant Blancs et Noirs dans une recherche commune d'harmonie et de paix. La Chambre de Giovanni (Giovanni's Room, 1955), son deuxième roman, narre l'histoire d'un amour homosexuel, qui s'achève en tragédie, non pas du fait d'une violence extérieure au couple des amants, mais du refus de l'un d'eux d'accepter son propre désir. Peut-être parce qu'il portait un regard très neuf sur l'homosexualité, détaché de tout jugement de valeur, moralisateur ou approbateur, ce roman connaît à sa sortie un grand succès critique et public. Baldwin publie ensuite Chronique d'un pays natal (Notes of a Native Son, 1955) et Personne ne sait mon nom (1961), deux recueils mêlant réflexions et souvenirs d'enfance. Son oeuvre la plus aboutie reste probablement Un autre pays (1963). Dans ce vaste roman, le suicide emblématique d'un jeune musicien noir donne lieu à un portrait acide des mythes et des valeurs d'une société américaine fondamentalement régie par l'oppression sociale et sexuelle. L'essai la Prochaine Fois, le feu (1963) développe pour sa part l'idée selon laquelle les souffrances et l'injustice endurées par l'homme noir américain sont le symbole de conflits et de problèmes universels. Le roman plus tardif l'Homme qui meurt (Tell Me How Long the Train's Been Gone, 1968) traite plus spécifiquement du problème de l'identité noire. Baldwin a également écrit des pièces de théâtre : le Coin des « Amen « (The Amen Corner, 1950), Blues pour Mister Charlie (1964). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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