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bégaiement - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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bégaiement - Mécedine. 1 PRÉSENTATION bégaiement, trouble de la communication se manifestant par des difficultés d'élocution, en particulier des répétitions involontaires de syllabes ou de sons, des hésitations et des blocages de la parole, ou l'impossibilité de prononcer certaines syllabes. Le bégaiement est parfois accompagné de mouvements « parasites « de la face et du corps ou de difficultés respiratoires. On distingue plusieurs types de bégaiement : o le bégaiement clonique : il s'agit de la répétition d'une syllabe, le plus souvent la première ; o le bégaiement tonique : l'émission de certaines syllabes est bloquée ; o le bégaiement toniclonique : répétitions et blocages se succèdent de manière incontrôlée ; o le bégaiement par inhibition : au moment de parler, la personne est physiquement immobilisée quelques instants, puis peut s'exprimer normalement. 2 ÉPIDÉMIOLOGIE Le bégaiement concerne environ 1 p. 100 de la population dans le monde (un peu plus de 600 000 personnes en France). Il est plus couramment observé chez les hommes (quatre hommes pour une femme) et les gauchers contrariés. Aucun lien n'a pu être démontré entre niveau intellectuel, milieu socio-culturel et survenue du bégaiement. Le bégaiement apparaît le plus souvent au cours de la petite enfance. Les hésitations et les répétitions sont normales entre deux et quatre ans lors de l'acquisition de la parole, mais elles disparaissent généralement avant l'âge de six ans (bien qu'elles puissent réapparaître de manière épisodique lors de situations perturbantes comme l'entrée au collège et la puberté). De façon générale, on considère que le bégaiement est pathologique lorsqu'il persiste au-delà de cinq ou six ans. Par ailleurs, chez certaines personnes, ce trouble peut apparaître de façon soudaine à l'âge adulte, après un traumatisme physique ou un choc émotionnel. 3 CAUSES Les causes du bégaiement restent mal connues et font toujours l'objet de recherches ; aucune théorie ne fait l'unanimité auprès des spécialistes. Il est très probable que le bégaiement soit un trouble multifactoriel. On connaît en effet des facteurs favorisants tels le stress, l'anxiété chronique, l'émotivité ou l'hypersensibilité, ainsi que des facteurs déclenchants tel un événement traumatisant (deuil, rupture, etc.). Il pourrait également exister une prédisposition génétique au bégaiement, mais cette hypothèse reste controversée. Ainsi, des études épidémiologiques ont été menées sur des vrais et faux jumeaux, qui ont montré que lorsque l'un des deux enfants bégaie, la probabilité que l'autre présente également ce trouble est comprise entre 20 et 26 p. 100 chez les faux jumeaux, mais s'élève à 60 p. 100 chez les vrais jumeaux. En outre, certaines maladies génétiques s'accompagnent d'un bégaiement. Le bégaiement de la petite enfance, courant, pourrait quant à lui s'expliquer par le décalage entre le développement mental de l'enfant et ses capacités d'expression phonique. 4 UN VÉRITABLE HANDICAP SOCIAL Le bégaiement, véritable trouble de la communication, s'accompagne d'importantes perturbations psychologiques. Ne survenant que dans la relation à autrui (la grande majorité des personnes concernées ne bégaient pas face à leur miroir, ni en chantant ou encore en récitant un texte), il est accentué par la peur de bégayer, l'anxiété, la prise de parole en public ou l'obligation de devoir s'adresser à des inconnus ; phénomène d'autant plus marqué que la plupart des bègues ont eu à faire face à l'incompréhension ou à des moqueries. Le bégaiement s'accompagne souvent d'un fort sentiment de dévalorisation, de frustration et peut conduire à des situations d'exclusion, des attitudes de repli ou d'agressivité. Des comportements comme une respiration irrégulière, une fuite du regard et une substitution des mots font également partie de ce trouble. Le bégaiement est un véritable handicap social, accompagné d'une souffrance psychologique non négligeable, même si elle n'est pas exprimée. 5 PRISE EN CHARGE Il n'existe jusqu'à présent aucun traitement du bégaiement qui fasse l'unanimité. De nombreuses méthodes peuvent être proposées à une personne qui bégaie, dont l'efficacité est variable en fonction de la personne, de la qualité de la prise en charge globale, de l'écoute et de la compréhension de l'entourage, etc. Quoi qu'il en soit, plus la prise en considération du bégaiement est précoce, plus les chances de surmonter ce trouble, voire de le supprimer totalement, sont élevées. L'approche rééducative vise à corriger les troubles de la parole en faisant appel soit à un orthophoniste (spécialiste du langage et de la prononciation), soit à un phoniatre (médecin spécialisé dans la rééducation de la voix). Cette rééducation s'appuie notamment sur des exercices de relaxation, de maîtrise du souffle, ainsi que sur l'apprentissage de techniques de prise de parole. L'autothérapie, venue des pays anglo-saxons, propose des exercices similaires à réaliser soi-même. Elle propose dans le même temps de corriger les perturbations de la communication et du comportement et de modifier sa propre perception du handicap et les sentiments négatifs associés au bégaiement. Une prise en charge psychologique peut être efficace, généralement en association avec une approche rééducative, en particulier si le bégaiement est accompagné de troubles du comportement, ou s'il existe un terrain d'anxiété ou d'angoisse chroniques. Des thérapies comportementales et l'hypnose peuvent aussi être proposées. Des recherches ont également montré que certains dispositifs électroniques peuvent parfois être utiles. Ainsi, un petit métronome placé derrière l'oreille peut aider à trouver un rythme de parole régulier. Un autre dispositif permet de ne pas entendre le son de sa propre voix, ce qui atténue les troubles psychologiques face à son propre bégaiement. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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