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Belgrade

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1 PRÉSENTATION Belgrade, en serbo-croate Beograd (« ville blanche »), capitale et principale ville de la Serbie, située dans le nord du pays, à la confluence du Danube et de la Save. 2 SITUATION GÉOGRAPHIQUE Belgrade bénéficie d’une position géographique stratégique. Gardienne de la péninsule Balkanique et porte de l’Europe centrale, elle est située à l’intersection des routes qui relient l’Europe de l’Est à l’Europe de l’Ouest et qui mènent, le long du couloir de la Morava, aux rives de la mer Égée. Belgrade est en outre sur la voie fluviale reliant la mer du Nord à la mer Noire. 3 ÉCONOMIE Au cœur d’une région minière recelant des gisements de charbon et de plomb, Belgrade est un centre industriel : constructions mécaniques, équipements électriques, industries chimiques, pharmaceutiques, alimentaires et textiles. Nœud routier et ferroviaire, la ville est également un centre commercial important, doté d’un port fluvial actif et d’un aéroport international. 4 PAYSAGE URBAIN La ville de Belgrade est dominée par le promontoire de Kalemegdan, qui, juste au-dessus de la jonction du Danube et de la Save, est en grande partie occupé par une forteresse érigée dès l’époque romaine ; aucune fortification originale ne subsiste, les fortifications actuelles ayant été bâties par les Autrichiens au début du xviiie siècle. Maintes fois détruite au cours des siècles, jusqu’aux importantes destructions dues aux bombardements de l’OTAN de 1999, Belgrade possède peu de monuments anciens. La vieille ville, qui s’anime autour du quartier de Terazije et de la place de la République, abrite la cathédrale orthodoxe de style baroque (milieu du xixe siècle) et le patriarcat (1934-1935) — Belgrade est en effet le siège du patriarcat orthodoxe serbe. Après la Seconde Guerre mondiale, la ville s’est étendue sur la rive gauche de la Save pour former le quartier de Novi Beograd (la « nouvelle Belgrade ») ; on y trouve des zones résidentielles modernes, des complexes industriels et des bâtiments universitaires et officiels. 5 ARTS ET CULTURE La ville regroupe les principales institutions artistiques et culturelles de Serbie : Musée national, musée d’Art moderne, Musée militaire, etc. Centre universitaire, elle abrite l’université de Belgrade, créée en 1863, et l’université des Arts de Belgrade, fondée sous le régime communiste en 1957. 6 HISTOIRE Fondée par les Celtes au iiie siècle av. J.-C., puis place forte romaine sous le nom de Singidunum, la ville subit les invasions barbares (Huns, Sarmates, Goths) et passe finalement sous domination byzantine. En raison de sa position stratégique sur la route reliant Constantinople à Vienne, elle est, pendant tout le Moyen Âge, l’enjeu de luttes d’autant plus vives que, située sur un promontoire, elle offre un point d’accès au Danube. Du xiie au début du xvie siècle, elle passe tour à tour entre les mains des Byzantins, des Bulgares, des Serbes et des Hongrois. Les Turcs font la conquête de la ville en 1521 et la baptisent Darol-i-Jehad (« maison des guerres de la foi »). À partir de 1688, les Autrichiens et les Serbes ne cessent de vouloir leur ravir la cité. En 1867, la garnison turque finit par évacuer Belgrade, qui perd peu à peu son allure orientale. Pendant la Première Guerre mondiale, les troupes autrichiennes occupent la ville à deux reprises. En 1919, Belgrade devient la capitale du nouveau royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, rebaptisé royaume de Yougoslavie en 1929. Les troupes allemandes l’occupent pendant presque toute la Seconde Guerre mondiale. Libérée par les partisans de Tito en octobre 1944, Belgrade est choisie comme capitale de la nouvelle Yougoslavie communiste et fait l’objet, comme l’ensemble du pays, des profondes transformations induites par le régime. À l’issue de l’éclatement de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, la ville devient la capitale de la République fédérale formée en 1992 par la Serbie et le Monténégro, puis de la Serbie indépendante à partir de 2006. Elle a été fortement endommagée par les bombardements de l’OTAN en 1999, lors de la crise du Kosovo. Population (2003) : 1 118 465 habitants.

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